2 sorties avec Marie-Louise en 2 ans … Ce satané virus aura fait des dégâts à de multiples niveaux : des décès car ce n’est pas une affection anodine, des séquelles pour ceux qui ont dû être placés en réanimation ou qui sont tombés dans le coma, un peu de santé et du mal à se remettre pour beaucoup, un simple rhume ou une sorte de grippe pour d’autres, etc. Et aussi des dégâts psychologiques pour ceux qui se retrouvés isolés ou encore plus isolés : les personnes âgées, notamment dans les EHPAD, les personnes en situation de handicap dans les institutions. Cela a aussi touché les actifs, je pense particulièrement aux étudiants, eux aussi oubliés de cette crise.
Mon propos ici n’est pas de juger les diverses politiques mises en œuvre pour protéger les plus fragiles, je note juste que le lien social, le lien familial, a été mis à mal depuis deux ans et le début de la pandémie …
Je pensais que nous, l’être humain, comprendrions grâce à cette pandémie l’importance du partage, de l’empathie, de l’aide à l’autre, que nous repenserions notre façon de consommer, de nous comporter ; malheureusement nous avons vite retrouvé nos habitudes de surconsommation inutile et notre égoïsme … Notez que je m’inclus dans ce constat …
J’espère que c’est la bonne, que nous allons pouvoir reprendre le rythme mensuel de nos sorties en tandem, cela fait huit ans que j’ai lancé ce partenariat avec Marie-Louise et comme je l’écris souvent, ce n’est pas par altruisme : je prends autant de plaisir à rouler en tandem que mes coéquipiers, le partage est total.
Nous nous sommes donc retrouvés cet après-midi au Foyer Marie-Louise à Gratentour pour une petite sortie, il faut reprendre ses marques, reprendre l’ « entraînement » car le sport est aussi de la partie.
Camille et Cédric sont là, je fais la connaissance de Tatiana, les deux tandems Marie-Louise seront de sortie avec moi avec Bruno qui va pédaler malgré une inflammation du genou qui commence à durer et Rowen, une jeune recrue bien bâtie … Camille est toujours aussi volubile et si attachante, nous plaisantons aussi sur son vocabulaire, elle me dit qu’elle fait attention à ce qu’il soit moins « fleuri » …
Tatiana, comme Cédric, a du mal à bien s’exprimer, ou nous avons du mal à les comprendre, mais la communication est bien là, je comprends qu’elle a 23 ans, habite Pamiers, je lui parle de Varilhes, Verniolles, du Col des Marous ou encore du site de Labouiche qu’elle connaît. Je n’avais pas vu Cédric depuis un bon moment, il s’est laissé pousser la barbe, comme moi, nous plaisantons sur ça.
Cédric roulera avec moi sur la première partie de la balade, Camille ensuite, mon vélo est trop haut à l’arrière pour Tatiana.
Nous partons par les cyclables vers Pechbonnieu et allons rapidement rejoindre Castelginest par les chemins ruraux puis les cyclables avant de rouler un petit moment le long de L’Hers (où nous ferons notre pause ravitaillement), les terrains sont bien secs, jusqu’à Bruguières. Et donc nous avons dû remonter sur le coteau pour revenir sur Gratentour, un bon petit pourcentage à gravir …
Une bonne balade de 13,5 km, les sourires étaient bien là à l’arrivée, sur toutes les lèvres, gage d’une sortie réussie !