Étape la plus longue de ce raid.
Départ très tôt de Marseillan pour rouler au bord de l’étang de Thau vers Mèze, Bouzigues et Balaruc par des pistes balisées (notamment du côté des Prés du Baugé) et un peu de route. Ce bord d’étang est superbe, il offre une vue sur les parcs à huîtres et au loin Sète. J’aurai aussi plus loin une belle vue sur la cité quand j’aurai attaqué les massifs …
Je rejoins le site d’Issanka, site oublié qui était en 1900 un lieu de promenade particulièrement prisé par les Sétois. Là se trouve une vieille bâtisse, ancienne maison bourgeoise appelée la maison « Mon plaisir » qui aurait été une maison close et serait hantée … Deux familles s’y seraient entretuées lors d’une querelle concernant une histoire d’amour entre la fille de la première famille et le garçon de la deuxième, un Roméo et Juliette local.
http://thau-infos.fr/index.php/patrimoine/histoire/histoire-du-pays-de-thau/23691-issanka-oublie-2
Autre légende à la Pierre-Tintante proche : pendant les périodes de grande sécheresse, les habitants de Gigean allaient jeter une figurine en plomb dans ce trou, elle avait le pouvoir de faire cesser le fléau. Une procession spéciale accompagnait « la figurine Totem » jusqu’au gouffre de Gigean, le plomb dans sa chute, faisait tinter la pierre …
J’essaye tout au long de ce parcours qui se veut aussi touristique de passer par des lieux moins fréquentés, pittoresques, naturels. Dès qu’on quitte le littoral immédiat, la nature peut vite reprendre ses droits, qu’elle revendique aussi dès que le littoral peut être découpé, hâché, escarpé et que l’accès en nus-pieds et parasol est plus difficile …
Sur la Gardiole et Mireval, je vais essayer en vain de trouver une piste pour traverser directement le massif jusqu’à Mireval : je vais passer le long du circuit automobile Goodyear, profiter d’un boulevard descendant en beau goudron (du velours !) mais me retrouver avec pour seule possibilité de m’engager sur une 4 voies … Demi-tour donc pour ces quelques kilomètres … J’en profiterai pour recharger en eau à Mireval, la dame s’occupant de l’entretien de l’église m’autorisant gentiment à remplir mes bidons là.
J’arrive à Palavas-les-flots où je me restaure au snack « Le Tostaqui », le patron aura la délicatesse de rajouter des glaçons dans mes bidons en les rechargeant.
Je suis le canal du Rhône à Sète jusqu’à Aigues-Mortes, porte de la petite Camargue. Certains passages le long de ce canal sont panneautés interdits aux vélos, j’aimerais savoir pourquoi …
Je vais croiser un grand nombre d’échassiers en poste le long des canaux. Très joli le site des Cabanes du Roc …
Impressionnantes les portes du Vidourle : deux énormes écluses qui commandent le passage du Canal du Rhône à travers ce fleuve et protégent le canal mais aussi la cité d’Aigues-Mortes en cas de crues du fleuve que l’on appelle dans le pays « les Vidourlades ».
J’arrive à Aigues-Mortes, porte de la Camargue. La cité fortifiée est magnifique et très fréquentée, comme tous les lieux touristiques que je vais traverser. Le contraste entre les passages sauvages où je serai seul et ces lieux bondés sera saisissant.
Après le très joli site du Fort du Peccais, le Fort de Sel, la trace publiée fait un tout-droit : je vais parcourir une bonne distance par des pistes pour me trouver devant un grand portail fermé et l’impossibilité de le contourner … Heureusement, il n’était pas cadenassé mais je ne peux garantir que ce sera toujours ainsi … Vous pouvez partir directement d’Aigues-Mortes vers Silveréal ou bifurquer au Peccais.
Les salins royaux du Peccais, au bord du Canal de Silveréal, employaient jusqu’à 2000 saisonniers venus de l’arrière-pays. Le sel du Peccais était distribué dans tout le royaume via le Rhône et des chalands surdimensionnés (jusqu’à 14 tonnes au XIVème siècle). Le fort subira les guerres de religion et sera abandonné
Je rejoins ensuite le Petit Rhône que l’on traverse au bac du Sauvage, gratuit, c’est à noter.
J’arrive aux Sainte-Maries, capitale de la Camargue, site aussi exceptionnel, parc naturel …
Je traverse les salins, on ne sait plus où est la terre, où est la mer …
Je longe l’Étang du Grand Rascaillan et celui du Fangassier qui accueille l’unique station de nidification de flamants roses en France. Je passe ensuite à la Machine du Petit Rascaillan, ensemble de martelières, rouages hydrauliques servant à irriguer l’intérieur du delta et les salines. Le Château de la Tourvieille, érigé au XVIIème siècle, servait à surveiller le trafic fluvial et à lutter contre la piraterie.
Je longe les étangs salins vers le Domaine de Palissade et je rejoins le Grand Rhône à Salin-de-Giraud. Je le traverse par le bac de Barcarin, lui aussi gratuit pour les piétons et vélos.
Le Domaine de Palissade est un des derniers vestiges de la Camargue sauvage, un bout de delta naturel.
Nombreux coins où je passe méritent une étape de plusieurs jours pour profiter des lieux, visiter, se promener, flâner, se baigner, etc. En 6 jours, je vais en prendre plein les yeux …
Le vent, la chaleur … Quand le vent et le soleil s’invitent à la balade, cela doit être pris en compte … Notamment pour la traversée des massifs protégés et des interdictions qui peuvent être données de les traverser. J’aurai de la chance, j’ai pu traverser sans problème ces massifs, pensez bien à consulter les sites officiels pour avoir l’information.
Nous ne choisissons pas les conditions météo de nos balades, et heureusement. Par contre, il est indéniable que nous, êtres humains, les avons perturbées par nos modes de production et de consommation …
Sur le vélo, avec la vitesse, on sent plus l’air qu’à pied et si le vent peut nous rafraîchir, en tout cas si on se place à l’ombre, j’en profiterai souvent lors de ce périple …
Pour le soleil, une bonne crème solaire permet d’éviter les coups de soleil … Par contre, je revendique mon bronzage cycliste malgré les critiques … Il faut en parcourir des kilomètres au soleil pour avoir un bon résultat !
L’arrivée et la traversée de Fos vont être compliquées après avoir longé le Canal de navigation du Rhône à Fos-sur-Mer : je vais arriver dans la zone industrielle par un chemin et me retrouver un peu coincé entre des voies rapides ou des voies d’accès aux sites industriels … La trace non nettoyée fait plus de 200 km.
Je vais croiser un grand nombre de pêcheurs le long de ce canal qui viennent y pêcher la sole et le loup.
Arrivée en soirée à Port-de-Bouc où règne une jolie ambiance populaire. J’y retrouve Sylvie et Bastien qui me rejoignent pour les trois prochains jours, je vais pouvoir me délester d’une bonne partie de mon chargement pour les trois prochaines étapes que je ferai avec une seule sacoche, nous nous retrouverons le soir pour dormir en location, ils en profiteront pour faire du tourisme de leur côté en journée …
Ce premier soir ensemble sera passé dans un voilier, expérience intéressante … Nous mangerons une excellente coupe glacée à la Marie-Madeleine. Je consulte de temps en temps les avis sur les restaurants ou logements sur les sites de partage spécialisés, j’ai du mal à comprendre comment on peut y lire des avis parfois si diamétralement opposés … Il est aussi tellement facile de cliquer « négatif » à la moindre contrariété … Mais il est aussi vrai que certains établissements devraient se remettre vraiment en question …
La trace : https://www.visugpx.com/sKMTm8nWn1
The longest stage of this raid.
Early departure from Marseillan to ride along the edge of the Thau Lagoon towards Mèze, Bouzigues and Balaruc on marked trails (notably on the side of the Prés du Baugé) and a little road. This edge of the pond is superb, it offers a view on the oyster beds and in the distance Sète. I will also have a nice view of the city when I will have attacked the massifs…
I reach the Issanka site, a forgotten site which in 1900 was a particularly popular place for walks by the Sétois. There is an old building, a former bourgeois house called the « Mon plaisir » house which would have been a brothel and would be haunted… Two families would have killed each other there during a quarrel concerning a love story between the daughter of the first family and the boy of the second, a local Romeo and Juliet.
http://thau-infos.fr/index.php/patrimoine/histoire/histoire-du-pays-de-thau/23691-issanka-oublie-2
Another legend at the nearby Pierre-Tintante: during periods of great drought, the inhabitants of Gigean would throw a lead figurine into this hole, which had the power to stop the plague. A special procession accompanied the « Totem Figurine » to the Gigean chasm, and the falling lead caused the stone to tinkle…
Throughout this route, which is also meant to be touristy, I try to go through less frequented, picturesque, natural places. As soon as you leave the immediate coastline, nature can quickly reclaim its rights, which it also asserts as soon as the coastline can be cut up, chopped up, steep and that access in bare feet and parasol is more difficult…
On the Gardiole and Mireval, I will try in vain to find a track to cross the massif directly to Mireval: I will pass along the Goodyear car circuit, take advantage of a descending boulevard in beautiful tarmac (velvet! I will take the opportunity to refill my water bottles in Mireval, the lady in charge of the church maintenance kindly allowing me to fill them there.
I arrive in Palavas-les-flots where I eat at the snack bar « Le Tostaqui » (the owner will have the delicacy to add ice cubes in my cans while refilling them.
I follow the Rhône à Sète canal to Aigues-Mortes, gateway to the Petite Camargue. Some passages along this canal are broken down and forbidden to bikes, I would like to know why…
I’m going to see a lot of waders along the canals.
Very nice the site of the Cabanes du Roc …
The Vidourle gates are impressive : two enormous locks which control the passage of the Rhône Canal through this river and protect the canal but also the city of Aigues-Mortes in case of floods of the river which are called in the country « les Vidourlades ».
I arrive at Aigues-Mortes, gateway to the Camargue. The fortified city is magnificent and very busy, like all the tourist places I will cross. The contrast between the wild passages where I will be alone and these crowded places will be striking.
After the very pretty site of the Fort du Peccais, the Fort de Sel, the published track is an all-right: I will cover a good distance by tracks to find myself in front of a large closed gate and the impossibility of bypassing it… Fortunately, it was not padlocked but I cannot guarantee that it will always be like that… You can leave directly from Aigues-Mortes towards Silveréal or branch off at the Peccais.
The Royal Salt Works of Peccais, on the banks of the Silveréal Canal, employed up to 2000 seasonal workers from the hinterland. The salt from Peccais was distributed throughout the kingdom via the Rhône and oversized barges (up to 14 tons in the 14th century). The fort suffered from the Wars of Religion and was abandoned.
I then join the Petit Rhône, which we cross at the Sauvage ferry, which is free of charge, it should be noted.
I arrive at Sainte-Maries, capital of the Camargue, an exceptional site, a natural park…
I cross the salt marshes, one does not know any more where is the land, where is the sea…
I walk along the Grand Rascaillan pond and the Fangassier pond, which is home to the only pink flamingo nesting station in France. I then go to the Machine du Petit Rascaillan, a set of hammer mills, hydraulic wheels used to irrigate the interior of the delta and the saltworks. The Château de la Tourvieille, built in the 17th century, was used to monitor river traffic and fight piracy.
I walk along the salt ponds towards the Domaine de Palissade and join the Grand Rhône at Salin-de-Giraud. I cross it by the Barcarin ferry, also free for pedestrians and bicycles.
The Domaine de Palissade is one of the last vestiges of the wild Camargue, a piece of natural delta.
Many of the places I visit deserve a stopover of several days to enjoy the place, to visit, to walk, to stroll, to swim, etc. In 6 days, I should be able to see a lot …
The wind, the heat … When the wind and the sun come to the walk, that must be taken into account … In particular for the crossing of the protected massifs and the prohibitions which can be given to cross them. I will be lucky, I was able to cross these massifs without any problem, think of consulting the official sites to have the information.
We do not choose the weather conditions of our walks, and fortunately. On the other hand, it is undeniable that we, human beings, have disturbed them by our modes of production and consumption …
On the bike, with the speed, you can feel the air more than on foot and if the wind can refresh you, at least if you are in the shade, I will often take advantage of it during this trip …
As for the sun, a good sun cream will help to avoid sunburns… On the other hand, I am proud of my cycling tan despite the critics… You have to ride many kilometres in the sun to get a good result!
The arrival and the crossing of Fos will be complicated after having gone along the Rhone navigation canal in Fos-sur-Mer: I will arrive in the industrial area by a road and will find myself a bit stuck between fast lanes or access roads to industrial sites… The uncleaned track is more than 200 km long.
I will meet a lot of fishermen along this canal who come to fish for sole and bass.
Arrival in the evening in Port-de-Bouc where there is a nice popular atmosphere. I find Sylvie and Bastien who join me for the next three days, I will be able to unload a good part of my load for the next three stages which I will make with only one pannier, we will meet again the evening to sleep in rented accommodation, they will benefit from it to make tourism on their side during the day…
This first evening together will be spent in a sailboat, an interesting experience … We will eat an excellent ice-cream sundae at the Marie-Madeleine. I consult from time to time the reviews of restaurants or accommodations on the specialized sharing sites, I find it difficult to understand how one can read reviews that are sometimes so diametrically opposed … It is also so easy to click « negative » at the slightest annoyance … But it is also true that some establishments should really question themselves …