Mare Nostrum Gravel étape 4 : Port-de-Bouc – La Seyne – 10 août 2021 ( and in english)

Étape du raid avec pas mal de dénivelé, peut-être la plus dure même si les plus hautes altitudes seront pour la dernière étape … En effet, j’ai privilégié les sentiers, les chemins et les traversées des massifs proches quand c’était possible.

 

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La trace traverse d’abord la chaîne des collines de la Nerthe au Nord de Carry-le-Rouet pour rallier l’Estaque et Marseille. Le bord de mer mérite le détour : Cap Couronne, Carry, Méjean, la calanque de Niolon, etc.

Martigues est une très jolie ville, entre collines, mer et Etang de Berre, la vieille ville et l’Ile sont pittoreques. Je vais très vite prendre de la hauteur par une forestière du côté du Vallon du Mistral puis partir par le Chemin de Valtrède vers la Côte Bleue.

Marseille vaut bien sûr une halte, et ce n’est pas faire injure à la cité phocéenne et à la bonne mère que de n’y faire que passer.
J’ai choisi de passer par Marseilleveyre et la Campagne Pastré où passe le canal de Marseille (qui est encore la source principale source d’alimentation en eau de la ville) pour prendre un peu de hauteur avant de quitter Marseille. La Campagne Pastré est un petit écrin de verdure en pleine ville, un lien avec les calanques toutes proches. On trouve au cœur de ce parc trois bastides construites au XIXe siècle : le château Pastré, qui a abrité l’ancien Musée de la faïence, le château Estrangin et le château Sanderval.
La Campagne Pastré a été léguée à la Ville de Marseille par la ComtesseLily Pastré, mécène ayant protégé de nombreux artistes menacés dans son château sous l’occupation. 
Ne manquez pas de pousser jusqu’aux Goudes, « bout du monde marseillais » et Callelongue, sites très pittoresques appréciables plutôt hors pleine saison touristique …
Deux adresses gastronomiques : les Trottoirs marseillais à Pointe rouge et la pizzeria Chez Jeannot dans le vallon des Auffres.

COVID … Ce périple m’aura permis plusieurs heures par jour d’oublier ce contexte préoccupant … Je m’arrête dans une boulangerie près de la Campagne Pastré pour la pause déjeuner. Je mets mon masque, la dame au comptoir n’en porte pas et quand je lui demande si je pourrai recharger mes bidons, elle me répond qu’elle ne peut pas à cause du COVID … Par contre, elle ne rechignera pas à prendre l’argent que je lui dois et que j’ai touché. J’ai quand même un peu grimacé mais sans plus, j’ai rempli mes bidons à la Campagne Pastré, aux toilettes publiques …

Chaque fois que je m’arrête dans un lieu touristique pour me restaurer, je privilégie les établissements plus discrets, moins exposés, les tarifs sont souvent beaucoup plus raisonnables, j’opte le plus souvent pour une formule snacking : sandwich ou panini, boisson et dessert ou pour une salade.

Incursion ensuite sur les hauteurs des Calanques : Col de Sormiou, Col des Baumettes, Col des Escourtines, Col de Morgiou, Col de Sugiton au-dessus du complexe universitaire et au pied du fameux Mont Puget, point culminant des Calanques avec ses 653 m. Mont Puget qui n’a aucun lien avec le sculpteur Pierre Puget, puget est un dérivé occitan de puech, mont. Mont pléonastique donc …

 

 

 

 

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Si vous avez l’occasion de marcher dans ce coin, ne manquez pas de descendre en bas des calanques de Sormiou ou Sugiton, dépaysement garanti.

Le coin est très prisé par les randonneurs et les amateurs d’escalade.

 

 

 

 

 

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Passage au Col de la Gineste bien connu des cyclos du coin. J’aurai l’impression de l’avoir grimpé deux fois car je me serai retrouvé par les forestière à la même hauteur avant de redescendre par le Vallon Ricard et d’entamer son ascension. Je remplirai mes bidons à Vaufrèges chez une gentille dame.

Je longe le camp militaire de Carpiagne pour rejoindre Port-Miou et Cassis dont la devise provençale attribuée à Frédéric Mistral est « Qu’a vist Paris, se noun a vist Cassis, pou dire: n’ai rèn vist », ce qui signifie « Qui a vu Paris, s’il n’a pas vu Cassis, peut dire : je n’ai rien vu ». Chacun pourra juger sur place …

Je vais arriver sur Port-Miou par un magnifique mais très exigeant sentier balisé dans le Ravin de Gorge Longue : un lit de cailloux sur une bonne distance (plus de 5 km), qui m’obligera à poser régulièrement le pied au sol. Je vais d’ailleurs y croiser un couple en VTTAE qui a dû penser que rouler en VTTAE (ou en louer un) permettait d’aller n’importe où, d’aborder tous les types de terrains. Je vais dépasser d’abord la demoiselle bien embêtée à pousser son lourd vélo avant de trouver son compagnon bien loin devant, je l’avertirai que la demoiselle est bien loin derrière et à pied … Je pense qu’ils auront passé un bon nombre d’heures dans sur ce chemin …

Je quitte Cassis par un bon mur goudronné (l’Avenue du Revestel, théoriquement en sens unique descendant mais le Gr y passe) qui me mène au Pas de la Colle.

 

 

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Je croiserai tout au long de mon périple beaucoup de cyclistes, beaucoup moins dès que mon itinéraire empruntera les chemins de traverse. Et sur ce nombre de cyclistes, un très grand nombre de vélos à assistance électrique, d’autant plus quand le relief commencera à se faire sentir ou que les terrains seront exigeants … C’est une bonne chose si l’électrique permet à plus de monde de découvrir les joies de pédaler. Par contre, cela ne doit pas dispenser d’un minimum de connaissances des règles de circulation et de prudence. Et cela pose aussi, comme pour les autres véhicules, la question du devenir des batteries usagées …

Je longe la côte par la route des crêtes pour arriver à La Ciotat par un superbe chemin très raide (mais en descente, d’ailleurs j’y doublerai un motard engagé avec son trail qui finalement fera demi-tour …) qui débute sous la Grande Tête.

C’est à La Ciotat qu’est où née la pétanque ! La ville vaut donc le détour rien que pour cela …

Cap Canaille, Falaise Soubeyranes, Grotte des Émigrés, Pierres Tombées, noms très pittoresques pour ces plus hautes falaises maritimes de France. Cap Canaille, en fait Cap Naio en provençal et mauvaise interprétation ensuite des géographes. Pas d’anecdote croustillante donc …

Je vais suivre souvent le gr7 tout au long de mon périple.

Je croiserai à Port-Miou un couple et trois dames avec un joli petit chien avec qui j’échangerai quelques mots … Je les retrouverai un bon moment plus tard sur la route des crêtes, nous en plaisanterons, ils seront étonnés de voir un vélo aller aussi vite qu’eux (il faut dire que je vais jouer une bonne partie de la journée aux montagnes russes), je pense plutôt que, contrairement à moi, ils auront fait une halte touristique à Cassis.
Et je retrouverai Céline et Eric à La Ciota, sur le port, nous en profiterons pour prendre un selfie ensemble.
J’aurai des discussions sympathiques avec des gens rencontrés sur mon parcours.

 

 

 

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Je quitte le bord de mer après Saint-Cyr-sur-Mer pour suivre un peu de relief au-dessus de Bandol et Sanary-sur-Mer jusqu’à Ollioules et Six-Fours.

J’avais prévu de terminer cette étape par le très joli Massif de Sicié et Fabrégas que je connais : la montée à Notre-Dame du Mai se mérite, les points de vue sont superbes avec notamment la vue sur les Rochers des Deux Frères dont j’ai déjà rapporté la légende. Mais il se faisait très tard, j’ai donc continué en ligne droite vers La Seyne-sur-Mer pour retrouver Sylvie et Bastien dans une très jolie maison.

J’y arriverai très tard car j’aurai à faire un peu de prospection pour essayer de trouver des chemins dans le massif entre Saint-Cyr-sur-Mer et Bandol et l’arrivée sur La Seyne sera aussi problématique, toujours par le fait d’arriver par des chemins et de se retrouver sur des voies rapides …

150 km pour 2641 m de D+ et 12h13 de vélo.

 

La trace : https://www.visugpx.com/NZLyvIabDK

 

 

 

Stage of the raid with quite a lot of difference in altitude, maybe the hardest even if the highest altitudes will be for the last stage… Indeed, I privileged the paths, the tracks and the crossings of the close massifs when it was possible.

The trail first crosses the Nerthe hills north of Carry-le-Rouet to reach l’Estaque and Marseille. The seaside is worth the diversions: Cap Couronne, Carry, Méjean, the Niolon cove, etc.

Martigues is a very pretty town, between hills, sea and Etang de Berre, the old town and the island are picturesque. I’ll quickly take a forestry route along the Vallon du Mistral and then take the Chemin de Valtrède towards the Côte Bleue.

Marseille is of course worth a stop, and it is not an insult to the Phocaean city and to the good mother to just pass through.
I chose to go through Marseilleveyre and the Campagne Pastré where the canal of Marseille (which is still the main source of water supply of the city) passes to take a little height before leaving Marseille. The Campagne Pastré is a small green setting in the middle of the city, a link with the nearby calanques. At the heart of this park are three bastides built in the 19th century: the Château Pastré, which housed the former Musée de la Faïence, the Château Estrangin and the Château Sanderval.
The Campagne Pastré was bequeathed to the City of Marseille by Countess Lily Pastré, a patron of the arts who protected many artists threatened in her castle during the Occupation.
Don’t forget to go to Les Goudes, the « end of the world of Marseille », and Callelongue, very picturesque sites that can be appreciated outside the tourist season…
Two gastronomic addresses: the Trottoirs marseillais at Pointe rouge and the pizzeria Chez Jeannot in the Auffres valley.

COVID … This journey will have allowed me to forget this worrying context for several hours a day … I stop in a bakery near the Campagne Pastré for the lunch break. I put on my mask, the lady at the counter doesn’t wear one and when I ask her if I can refill my cans, she answers that she can’t because of the COVID … On the other hand, she won’t be reluctant to take the money I owe her and that I have received. I still winced a little, but nothing more, I filled my cans in the Campagne Pastré, in the public toilets…

Each time I stop in a tourist place to eat, I prefer the more discreet establishments, less exposed, the prices are often much more reasonable, I usually opt for a snacking formula: sandwich or panini, drink and dessert or for a salad.

We then head for the heights of the Calanques: Col de Sormiou, Col des Baumettes, Col des Escourtines, Col des Escourtines, Col de Morgiou, Col de Sugiton above the university complex and at the foot of the famous Mont Puget, the highest point of the Calanques with its 653 m. Mont Puget has no link with the sculptor Pierre Puget, puget is an Occitan derivative of puech, mount. A pleonastic mount, then…

If you have the opportunity to walk in this area, don’t miss to go down to the calanques of Sormiou or Sugiton, change of scenery guaranteed.

The area is very popular with hikers and climbing enthusiasts.

Passage to the Col de la Gineste, well known to local cyclists. I will have the impression to have climbed it twice because I will have found myself by the foresters at the same height before going back down by the Vallon Ricard and starting its ascent. I will fill my water bottles in Vaufrèges at a nice lady’s house.

I skirt the military camp of Carpiagne to join Port-Miou and Cassis whose Provençal motto attributed to Frédéric Mistral is « Qu’a vist Paris, se noun a vist Cassis, pou dire: n’ai rèn vist », which means « Who saw Paris, if he did not see Cassis, can say: I saw nothing ». Everyone will be able to judge on the spot…

I will arrive at Port-Miou by a magnificent but very demanding path marked out in the Ravin de Gorge Longue: a bed of stones over a good distance (more than 5 km), which will oblige me to regularly put my foot on the ground. I’ll also come across a couple of mountain bikers who must have thought that riding a mountain bike (or renting one) allowed them to go anywhere and tackle all types of terrain. I’ll pass the lady first, who’s having a hard time pushing her heavy bike, before finding her companion far ahead. I’ll warn her that the lady is far behind and on foot … I think they’ll have spent a good number of hours on this path …

I leave Cassis by a good tarred wall (the Avenue du Revestel, theoretically in one-way descending but the Gr goes there) which leads me to the Pas de la Colle.

I will meet a lot of cyclists along my journey, much less as soon as my itinerary takes the back roads. And out of this number of cyclists, a very large number of electrically-assisted bicycles, especially when the relief starts to be felt or the terrain is demanding… It’s a good thing if electric bikes allow more people to discover the joys of cycling. On the other hand, this should not dispense with a minimum of knowledge of traffic rules and caution. And, as with other vehicles, it also raises the question of what to do with used batteries…

I follow the coast by the road of the crests to arrive at La Ciotat by a superb very steep path (but downhill, moreover I will overtake a motorcyclist engaged with his trail who will finally make a U-turn…) which starts under the Grande Tête.

It’s in La Ciotat that petanque was born! The city is worth the diversions just for that…

Cap Canaille, Falaise Soubeyranes, Grotte des Émigrés, Pierres Tombées, very picturesque names for these highest maritime cliffs in France. Cap Canaille, in fact Cap Naio in Provençal and misinterpreted later by geographers. So no juicy anecdote …

I will often follow the gr7 throughout my journey.

I’ll meet a couple and three ladies with a nice little dog in Port-Miou, with whom I’ll exchange a few words … I’ll meet them again a while later on the route des crêtes, we’ll joke about it, they’ll be astonished to see a bike going as fast as they do (I’ll be playing a rollercoaster for most of the day), I think that unlike me, they’ll have made a touristic stop in Cassis.
And I’ll meet Céline and Eric at La Ciota, on the port, we’ll take a selfie together.
I will have nice discussions with people I met on my way.

I leave the seaside after Saint-Cyr-sur-Mer to follow a bit of relief above Bandol and Sanary-sur-Mer until Ollioules and Six-Fours.

I had planned to finish this stage by the very pretty Massif de Sicié and Fabrégas that I know: the ascent to Notre-Dame du Mai is deserved, the viewpoints are superb with in particular the view on the Rochers des Deux Frères of which I already reported the legend. But it was getting very late, so I continued in a straight line towards La Seyne-sur-Mer to find Sylvie and Bastien in a very nice house.

I will arrive there very late because I will have to do a little prospection to try to find paths in the massif between Saint-Cyr-sur-Mer and Bandol and the arrival on La Seyne will also be problematic, always by the fact of arriving by paths and to find oneself on fast roads…

150 km for 2641 m of D+ and 12h13 of cycling.

 

 

 

 

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