Balade au fil de l’eau ou pas loin : Garonne, Salat, Lez, Bouigane
(les photos affichées sont de moins bonne qualité qu’habituellement, la connexion est difficile où je suis via le téléphone)
Commençons par la fin … La vélocipédie, comme tous les sports je pense, n’est pas une science exacte : je ne pensais pas que ce serait difficile aujourd’hui, ça l’a été … Nous y reviendrons … Peut-être aussi me suis-je « En avril, ne te découvre pas d’un fil. » trop couvert, j’avais pourtant « En mai, fais ce qu’il te plaît. » mis une seule couche … Ma garde-robe de vêtements pour le vélo est assez conséquente, ce n’est pas du placement de produit puisque je ne touche rien, aujourd’hui cuissard et maillot GOBIK, j’aime bien ces vêtements techniques, colorés mais sobres et j’aime bien avoir des tenues coordonnées, d’une seule marque, jusqu’au chaussettes ou gants.
Revenons au début …
Je suis parti (beaucoup) plus tard que prévu : fin de matinée, premiers tours de roue, pédale droite qui me lâche … Les Crank brothers (j’ai monté des Egg Beater sur le Gravel) sont très simples dans leur conception (mais très efficace) et simples aussi à entretenir ou à remplacer pour certaines pièces. Celles-ci ont fait quelques milliers de kilomètres, ont bien travaillé, bien souffert aussi et sur les dernières sorties, un couinement suspect émanait de la pédale droite que j’avais déjà démontée pour entretien. Là, plus rien à faire, joints et roulements morts, la pédale sort de son axe et me reste dans le pied … J’ai hésité à aller directement chez un des vélocistes du coin car je pensais avoir gardé les pédales précédentes à la maison.
Je ne vais bien évidemment pas écrire que, comme nous partions en Ariège pour quelques jours et que j’étais parti juste avant Sylvie et Bastien, je n’avais pris la clé de la maison … Je ne vais donc pas écrire non plus que j’ai dû appeler Sylvie pour qu’ils reviennent sur leurs pas ou leurs roues de voiture … J’ouvre la maison, ils repartent.
Je n’ai plus de pièces, j’ai deux vélocistes proches, je pense trouver chez eux une paire de pédales.
Je ne suis pas le plus fidèle ni le plus assidu des vélocistes du coin, peut-être est-ce parce que je fais pratiquement toute la mécanique de mes vélos moi-même, que je les ai montés et que j’aime aussi des produits plus « exotiques » ou qu’on ne trouve pas automatiquement chez les vélocistes du coin … Mais cela n’enlève rien à la qualité du service qu’on peut trouver chez ces vélocistes et à l’intérêt d’y aller, ils sont bien achalandés et proposent de quoi vous faire plaisir et bien vous équiper, c’est indiscutable, le rapport humain direct est toujours intéressant, une discussion ou un avis « en direct » n’ont pas de prix. Plutôt que d’opposer achat direct ou en ligne, je crois que ce sont deux pratiques qui peuvent être complémentaires, chacun peut s’y retrouver, acheteur et vendeur, je ne cherche pour ma part pas forcément le prix le moins cher, le service a aussi une valeur …
Ce n’est toujours pas du placement de produit, je peux en citer quatre, Bouticycle et xxcycles (qui vend aussi par correspondance) tout près de chez moi, et un peu plus loin United bicycles à Castelneau d’Estrétefonds (beau magasin, dynamique, des sorties gratuites sont proposées régulièrement le samedi matin, sympa !) et LRDV (Le rayon du vélo) à Bessières.
Je prends donc la voiture et file au plus près (Bouticycle) et y trouve une paire d’Egg beater, je reviens à la maison, les monte, prépare deux sandwichs et repars vite …
Vite … Rapide … Quand on fait du vélo, qu’on pratique de façon passionnée, le challenge, la performance sont toujours là, en fin de balade, on jette un œil intéressé sur les données de vitesse, vitesse moyenne, dénivelé positif cumulé … Je m’y intéresse aussi mais je ne sais pas si le mot « rapide » a un jour fait partie de mon vocabulaire vélocipédique … Je n’ai rien contre ce mot … Il faut noter que la vitesse, quand tu roules en offroad et sur tout-terrain, a tendance à baisser … C’est aussi pourquoi, quand je roule, je n’ai aucun affichage de données sur la carte de mon GPS, je regarde de temps en temps l’heure. Je connais de véritables « machines » qui roulent vite, rapide, quels que soient les terrains et les dénivelés …
La vitesse moyenne a tendance à chuter rapidement et spectaculairement quand tu quittes la route pour attaquer le chemin, je m’en suis encore rendu compte aujourd’hui dès Pinsaguel car j’étais plutôt bien parti. Les portions Gravel parcourues ont été assez exigeantes : meubles donc confortable, pas grasses mais glissantes dans les montées courtes mais raides (tu longes la Garonne mais de haut …), énergivores sur la parties herbeuses, …
Revenons à la trace … Elle est intéressante à récupérer entre Toulouse – Cours-Dillon et Engomer ; après Engomer il y autre choses à faire, plus nature, plus sauvage mais j’ai visé au plus court, donc la route … Intéressante et très jolie balade, de jolis panoramas sur la vallée de la Garonne et les Pyrénées sur le GR861, de jolis passages bucoliques dans la vallée, de jolis villages traversés (Carbonne, Cazères, Rieux-Volvestre et son Papogaï, Palaminy juste après Cazères, Salies-de-Salat et son passé romain, le canal parallèle à la Garonne après Saint-Julien (qui abrite le village gaulois) où la V83 offre une superbe cyclable, le canal de Saint-Martory, la jolie passerelle de Boussens (joli contraste entre la trace sur un joli chemin en herbe et les industries du coin) sur la Garonne, Caumont, Prat-Bonrepaux, Saint-Lizier.
Carbonne
Balade au fil de l’eau ou pas loin : Garonne, Salat, Lez, Bouigane, vers Villeneuve (en Couserans, des Villeneuve, il en existe un bon nombre en France), en cette très jolie vallée de la Bouigane, bien orientée (Est-Ouest, donc bien ensoleillée, mais ce n’est pas son seul intérêt ou charme) où nous avons une maison de famille.
Via Garona, telle est la dénomination du GR861. J’ai eu l’occasion plusieurs fois déjà de le suivre en partie. Si vous ne le connaissez pas, cette dénomination est trompeuse : ce GR suit le lit de la Garonne, on pourrait donc croire qu’il est plat … Il ne l’est pas, en tout cas pour sa partie entre Pinsaguel et Marquefave, il réserve de bons coups-de-cul (et il vaut mieux le faire dans ce sens, vers les Pyrénées). La trace suit donc une partie de ce GR et la V83 Véloroute de la Garonne, puis la V81 Véloroute du Piémont pyrénéen jusqu’à Saint-Girons.
Couladère
Palaminy
Je pensais me refaire la cerise le long de la V81, en roulant pas trop vite mais de façon soutenue, la fin a été très dure. Alors, c’est vrai, qui va piano va sano, va lontano, j’en ai mis du temps … Et je ne sais franchement pas si j’aurai fait beaucoup plus loin, même si je ne suis pas mal dans la résistance au mal, c’est aussi ça le sport, se faire mal sans être écœuré ensuite, être malgré tout content de soi, juste ça, un truc avec son ego …
La suite se fait le long du Lez, avec une fin gravellistiquement moins intéressante après Engomer. Incontournable : le long du canal de la papeterie après Saint-Girons, j’ai déjà aussi écrit sur ce sujet et son histoire. On passe aussi à la marbrière d’Aubert, connue depuis l’Antiquité et qui a fourni du marbre Grand antique noir à marbrures blanches pour des prestigieux édifices comme l’Hagia Sophia d’Istanbul, la Basilique Sainte-Cécile à Rome, la Basilique de Saint-Marc à Venise ou l’Eglise de Saint-Louis aux Invalides de Paris. Le tombeau de Joseph Napoléon est dans le même matériau.
La trace : https://www.visugpx.com/IAnkayPTQ7
La V81, voie verte du Piémont pyrénéen
Prat-Bonrepaux
Saint-Lizier