Avant-dernier chapitre de la thématique « Tout Toulouse ou presque », il me restera encore environ 150 km à parcourir pour clore le sujet, je continuerai de rouler régulièrement dans l’agglomération.
J’écris bien « ou presque », je ne cherche pas à parcourir toutes les rues de Toulouse, mais j’ai prétention à avoir bien navigué (ou tricoté) dans tous les quartiers, j’ai cherché les piétonniers, les parcs, les petits passages plus discrets, etc. Le compteur affichera tout de même plus de 2 000 km de pérégrinations dans l’agglomération (j’ai débordé de la ville proprement-dite, mais Toulouse englobe aujourd’hui l’agglo), 2 000 km sans passer au même endroit … Je postule au titre auto-proclamé de celui qui aura fait le plus de kilomètres différents dans la grande agglomération. Beaucoup de ceux qui se déplacent en ville à vélo (notamment les livreurs) ont certainement parcouru plus de kilomètres dans la ville mais pas aussi diversifiés (même les livreurs).


Aujourd’hui les quartiers traversés n’ont rien de touristique (sauf du côté de la Piste des Géants), ce qui ne signifie pas qu’ils manquent de charme pour certains. Les quartiers toulousains sont aussi l’image des périodes historiques ou des différents cycles d’urbanisations de la ville, 3ème ville de France maintenant.
Pour exemple toute la zone de Montaudran sur l’axe de la Piste des Géants, ancienne piste d’envol qui a vu décoller et atterrir les pionniers de l’Aéropostale puis a servi pour la maintenance des avions d’Air France. C’est là qu’est né le premier site aéronautique en 1917 avec l’implantation des usines Latécoère. L’Aéropostale sera créée en 1927 et enverra les pilotes (Mermoz, Saint-Exupéry et d’autres) vers l’Afrique ou l’Amérique du Sud.

Le quartier Aérospace a été bâti le long des 1,8 km de piste qui ont été conservés et classés au Monuments historiques.
Un grand jardin a été aménagé, le Jardin de Brésil, avec peut-être une des plus grandes aires de jeux pour les enfants de l’agglomération.
Le quartier mélange habitations en immeubles de plusieurs étages (espacés, c’est à noter, je trouve pour ma part dommage qu’il n’y ait aucune identité, tous les immeubles sont différents mais c’est je crois dans l’air du temps, je vieillis), immeubles de bureau, cinéma multi-salles et espaces culturels avec la Halle de la Machine ou L’Envol des Pionniers. Il est encore en pleine expansion.
Un peu plus loin, je traverserai les quartiers entre Saint-Orens et Toulouse, où fleurissent aussi les immeubles, là beaucoup plus serrés, les Promoteurs doivent rentabiliser le moindre m² … Les bords de la Marcaissonne ont été préservés, une jolie voie verte longe le cours d’eau.


Pérégrinations du jour d’abord du côté de Sauzelong (et de sa fameuse boule, lire mes précédentes publications) très populaire, du cossu Busca, avant de traverser le Canal du Midi pour aller du côté de Montaudran puis de l’Ormeau.
J’étais déjà passé à la Cité du 6 avril qui a été bâtie sur les ruines d’un bombardement allié le 6 avril 1944 qui visait la piste de Montaudran et les ateliers de l’usine Louis-Bréguet (qui était aussi installée à Saint-Martin-du-Touch).
Le bombardement détruisit sa cible et les maisons proches, il fit vingt-deux morts. Un bombardier anglais fut aussi abattu par la D.C.A. allemande installée sur les coteaux de Pech-David.
On trouve dans la ville, je les ai mentionnées, des petites cités aux logements caractéristiques, voire pittoresques …


J’ai donc fini mon tricotage (si vous ne connaissez pas l’expression, cela signifie tourner à droite ou à gauche, sans arrêt) du côté de La Terrasse, du cossu quartier de la Côte Pavée (le quartier est sur une colline, quelques rues sont bien pentues), de Courrège, de Guilheméry ou de Bonhoure.
J’ai terminé par la populaire Cité de l’Hers (il n’y a rien de péjoratif pour moi dans le mot populaire, il est souvent synonyme de vie, d’animation, de partage, certains voudrait en faire un synonyme de lieux à éviter). Le quartier du Château de l’Hers est lui plus huppé, « classé » « cadres dynamiques », la proximité de la zone verte des Argoulets ne donne pas y être pour rien. Vous avez dit gentrification ? Certains quartiers plus au centre-ville en sont victimes. J’écris victime car cela déséquilibre le coût de l’habitat et « trie » la population, mais c’est souvent assumé (pas officiellement) par les municipalités …
Idée très originale en haut de l’Avenue Raymond Naves : le château d’eau qui a été transformé en habitation, le point de vue à 360° depuis la terrasse aménagée au sommet doit valoir le coup !
Le dernier chapitre de cette thématique de sortie m’amènera une dernière fois dans les quartiers Soupetard, La Juncasse, Bonnefoy, Amouroux (où j’ai été écolier), Croix-Daurade, Vidhailan (j’y ai connu des champs, je ne suis pas sûr que l’urbanisation qui y a été faite soit une réussite), Montredon industriel et commercial, et je retournerai rive gauche vers Saint-Cyprien (vous avez dit gentrification ? je dois être jaloux, je ne pense pas répondre aux critères nécessaires maintenant pour habiter là. Un joli exemple est le quartier de la Cartoucherie. Allez boire une bière Place de Belfort, vous aurez un bel exemple aussi de mélange des classes, on peut même là parler de mélange des genres, le quartier est réputé « chaud » de jour comme de nuit, je n’avais pas encore écrit de longue parenthèse).
Je requadrillerai aussi à nouveau Bourrassol, Casselardit, je repasserai à la Cité de la Cépière dont j’ai déjà raconté l’histoire, lieu que j’affectionne particulièrement, il est pourtant particulièrement délaissé et délabré, les raisons en sont diverses, j’en reparlerai … Mais réservons cela et le reste pour le dernier chapitre …
Tout cela fait un sacré griboullis sur la carte …



Tout Toulouse ou presque – Penultimate chapter … Also in french …
This is the penultimate chapter of the ‘Almost everything in Toulouse’ theme. I’ve still got about 150 km to go before I finish the subject, and I’ll be continuing to ride regularly in the city.
I’m not trying to cover every street in Toulouse, but I do claim to have navigated (or knitted) my way through all the neighbourhoods, looking for pedestrian walkways, parks, more discreet passageways, etc. The meter will still read more than 150 km. All in all, the counter will show more than 2,000 km of peregrinations in the conurbation (I’ve gone beyond the city proper, but Toulouse now encompasses the conurbation), 2,000 km without passing through the same place… I’m applying for the self-proclaimed title of the person who has travelled the most different kilometres in the conurbation. Many of those who travel around the city by bike (particularly delivery drivers) have certainly covered more kilometres in the city, but not as many (even delivery drivers).

Today, the districts we pass through are not tourist attractions (except for the Piste des Géants), which is not to say that some of them lack charm. Toulouse’s neighbourhoods also reflect the historical periods and different cycles of urban development in the city, which is now France’s 3rd-largest.
For example, the whole of the Montaudran area on the axis of the Piste des Géants, the former runway that saw the pioneers of Aéropostale take off and land, and was then used for the maintenance of Air France planes. It was here that the first aeronautical site was created in 1917 with the establishment of the Latécoère factories. Aéropostale was created in 1927 and sent pilots (Mermoz, Saint-Exupéry and others) to Africa and South America.
The Aerospace district was built along the 1.8 km of runway, which has been preserved and listed as a Historic Monument.
A large garden has been laid out, the Jardin de Brésil, with perhaps one of the largest children’s play areas in the conurbation.
The district is a mixture of multi-storey buildings (spaced out, it’s worth noting, I think it’s a shame that there’s no identity, all the buildings are different but I think that’s the way it is now, I’m getting older), office buildings, multi-screen cinemas and cultural spaces with the Halle de la Machine or L’Envol des Pionniers. It’s still in full expansion.


A little further on, I’ll be crossing the districts between Saint-Orens and Toulouse, where buildings are also springing up, but much more tightly packed here, as developers have to make the most of every square metre… The banks of the Marcaissonne have been preserved, and a pretty green lane runs alongside the river.
Today’s wanderings took me first to the very popular Sauzelong (and its famous boule, see my previous publications), then to the affluent Busca, before crossing the Canal du Midi to Montaudran and then to Ormeau.
I had already been to the Cité du 6 avril, which was built on the ruins of an Allied bombing raid on 6 April 1944 that targeted the Montaudran runway and the workshops of the Louis-Bréguet factory (which was also located in Saint-Martin-du-Touch).
The bombing destroyed the target and nearby houses, killing twenty-two people. A British bomber was also shot down by the German D.C.A. based on the Pech-David hills.
In the town, as I mentioned, there are a number of small housing estates with characteristic, even picturesque, features…


So I finished my knitting (if you don’t know the expression, it means turning right or left, non-stop) on the side of La Terrasse, the affluent Côte Pavée district (the district is on a hill, and some of the streets are quite steep), Courrège, Guilheméry or Bonhoure.
I finished with the popular Cité de l’Hers (there’s nothing pejorative about the word ‘popular’ for me, it’s often synonymous with life, liveliness and sharing, although some people would like to make it synonymous with places to be avoided). The Château de l’Hers district, on the other hand, is more upmarket, ‘classified’ as a ‘dynamic business district’, and its proximity to the Argoulets green belt is no coincidence. Did you say gentrification? Some neighbourhoods further into the city centre have fallen victim to gentrification. I say victim because it unbalances the cost of housing and ‘sorts’ the population, but it’s often (unofficially) assumed by the local authorities…




A very original idea at the top of Avenue Raymond Naves: the water tower has been converted into a home, and the 360° view from the terrace at the top must be worth it!

The final chapter of this theme tour will take me one last time to the neighbourhoods of Soupetard, La Juncasse, Bonnefoy, Amouroux (where I was a schoolboy), Croix-Daurade, Vidhailan (I used to live in the fields there, but I’m not sure that the urbanisation that has taken place is a success), industrial and commercial Montredon, and I’ll return to the left bank towards Saint-Cyprien (did you say gentrification? I must be jealous, I don’t think I meet the necessary criteria to live there now. A nice example is the Cartoucherie district. Go and have a beer on the Place de Belfort, and you’ll also have a fine example of the mixing of classes, and you can even talk about the mixing of genders there, as the area is reputed to be ‘hot’ by day and by night, so I haven’t written a long parenthesis yet).
I’ll also be revisiting Bourrassol, Casselardit and the Cité de la Cépière, the story of which I’ve already told. It’s a place I’m particularly fond of, but it’s particularly neglected and run-down, for various reasons, so I’ll talk more about that later… But let’s save that and the rest for the last chapter…
It all adds up to quite a squiggle on the map …

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