Testament – Fallet – Grégory Nicolas

 

 

 

 

 

testament

Testament d’une bicyclette / Sylvain Grevedon

Si un vélo pouvait communiquer ! Matricule 03754, un deux-roues en mode partagé, nous raconte au soir de sa vie de machine, son odyssée sur l’asphalte parisien, au gré des emprunts par des milliers de mains, fesses, cuisses et pieds de tailles et formes différentes, jusqu’à sa rencontre avec une anatomie parfaite qu’il n’aura de cesse de chercher à retrouver. Lancé dans le rythme infernal d’une grande métropole, confronté à la maltraitance, au vol et au risque permanent d’accident, totalement dépendant de celles et ceux qui l’empruntent, 03754 va sillonner Paris en tous sens jusqu’à ce que sa quête prenne un tournant inattendu. Après tout, les objets ont peut-être une âme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vélo fallet

Le vélo / René Fallet

« J’aime le vélo. Comme dans pas mal d’histoires d’amour, il ne me le rend pas beaucoup. Ce n’est pas grave. Ce n’est qu’une femme, une jolie femme, ce beau vélo de creux et de bosses. Capricieux et brillant. De soleil et de pluie. De larmes et de joie. Avec lui, s’il y mettait un peu du sien, j’irais jusqu’au bout du monde.» Caustique, fantasque, provocateur, avec une sensibilité toujours à fleur de peau, René Fallet rend ici un hommage appuyé à la bécane, au biclou, à la bicyclette, le vélo, la Petite Reine. En son honneur, il créa en 1968 une pseudo-course cycliste, les Boucles de la Besbre, au règlement particulier puisque les échappées étaient interdites, le vainqueur connu d’avance et les arrêts bistrot obligatoires. Publié en 1992, Le Vélo est réédité par les Éditions Denoël à l’occasion du centième Tour de France. Agathe Fallet y a ajouté quelques textes de l’auteur publiés dans différents journaux de l’époque.

Ne dites pas : « J’ai un vélo », si vous possédez une chose informe munie de pneus ballons, d’une sonnette et d’un porte-bagages, vous feriez rire le monde, le monde merveilleux du vélo.
Vous n’avez qu’une bicyclette.
Le vélo, c’est une femme.
La bicyclette c’est un « travelot » en bottes d’égoutier.
Ce n’est pas le cheval qui est la plus belle conquête de l’homme, c’est le vélo. Il n’y a pas de boucheries vélocipédiques.

 

 

 

 

 

 

 

là où leurs mains

Là où leurs mains se tiennent / Grégory Nicolas

Quand le casque a explosé et a quitté sa tête, le réalisateur a hésité à changer de caméra. Finalement, il est resté sur cette image. Jean-Baptiste reposait sur le ventre. Ses membres semblaient désarticulés, comme ces mains collantes que l’on jette et qui dégringolent des vitres. La voiture qui le suivait s’est arrêtée à quelques centimètres de lui. Le médecin a fendu la foule des photographes qui s’amassaient autour du champion.

À proprement parler, ce n’est pas un roman sur le vélo, mais il est beaucoup question de vélo.
Il y a des histoires d’amour.
Il y a des histoires de famille.
Il y a le parcours initiatique d’un champion.
Il y a toute la drôlerie et la fraîcheur de Grégory Nicolas.

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