M. Lim Ah Cheng avait raison : au fond d’un puits de Singapour se trouvait bien une vieille bicyclette, dont le pneu arrière est transpercé d’une balle.
La revoir lui rappelle la façon dont elle s’est retrouvée là, 72 ans plus tôt, alors qu’il n’était qu’un gamin des rues dans un Singapour occupé par l’armée japonaise. Une armée dont le principal moyen de locomotion n’était autre que la bicyclette.
Émerveillé par l’agilité d’un soldat sur ce deux roues, Ah Cheng décide de ne plus le lâcher d’une semelle car il rêve de rouler avec autant d’adresse.
Il faut dire que ce simple soldat japonais n’est pas tout à fait comme les autres. Il n’a qu’un but : participer aux Jeux Olympiques en tant que cycliste, une fois la guerre terminée.
Un drôle de tandem se forme, lié par une bicyclette, à la vie à la mort…
De Cheah Sinann, édition La Boîte à bulles
Une « ride » – à prononcer (« raïde »), bien sûr ! – c’est une balade en vélo. Simon et Florent racontent la première impulsion, celle qui donne envie de larguer les amarres (pour une durée déterminée) et expérimentent qu’ « on ne fait pas un voyage, c’est le voyage qui nous fait », comme l’a écrit l’immense écrivain voyageur Nicolas Bouvier. Un voyage en vélo façon buddy movie et pieds nickelés, de Paris à la Bourgogne, le tout en 5 jours, c’est aussi une manière d’aborder le territoire différemment, et de se retrouver un peu au bout du chemin !
« Le vélo, c’est pas un loisir, c’est une quête indépassable, une discipline, un sacerdoce !
– Oui, ‘fin c’est un peu un loisir quand même, hein… »