Ça faisait un moment que je n’étais pas grimpé au Col de la Core par les forestières du Larrech (qui peut aussi s’écrire L’Arrech) et de la Grande Rédille et que je n’étais pas monté à l’antenne sous le Bouirex pour faire la superbe descente (engagée mais très ludique en Gravel comme en VTT) par les pâturages d’Arp et les bois de la Mourère Redon.

La montée au Larrech par cet itinéraire est soutenue, de nombreux passages sont à 10 % ou plus, mais très agréable, l’été elle est en grande partie ombragée, elle offre aussi de beaux panoramas. La montée à la Core par cet itinéraire fait 20 km, il y a un replat au Larrech et une petite portion en descente sur la forestière de la Grande Rédille qui rejoint la route qui monte au col par la vallée de Bethmale.
Je suis parti sous le soleil, des nuages accrochaient la Core, je suis allé les chercher quand je suis monté à Arp et le front nuageux est resté sur ce versant.




Au Col, j’ai piqué tout droit sur le GR qui coupe la route qui monte depuis Seix, portion Gravel enduro. J’ai repris la départementale sur environ 5 km pour m’engager dans la montée jusqu’à l’antenne du Bouirex, ambiance particulière dans les nuages … J’essaie de passer là hors saison de pastoralisme pour ne pas gêner les troupeaux, le parcours est balisé VTT et prisé des vététistes. La descente commence sur l’herbe et continue ensuite en sous-bois, elle est superbe à faire (avec quelques bons pourcentages négatifs) et vous amène jusqu’à Seix. Pourquoi faire ça en Gravel et pas en VTT ? Tout simplement parce que ça passe aussi en Gravel, que c’est très ludique aussi car c’est plus difficile même si tu vas moins vite : tu réapprends à piloter, tu réfléchis où poser tes roues, les sensations sont là aussi.
Pour ma part, je l’ai arrêtée à la forestière au-dessus du Catchaudégué pour reprendre de la hauteur et passer sur la crête de Caplong (on peut la rejoindre par le Larrech en montant au Tuc des Pelades) vers le Tuc d’Augaret. J’ai fait un tout petit peu de bartassage pour descendre rejoindre la forestière et descendre sur Moulis par une superbe petite route.






Il est important de sauvegarder et mettre en valeur l’activité pastorale. Il faut respecter cela et faire attention quand on croise un troupeau. Il y avait des moutons au Col de Larrech, j’étais sur la piste forestière, j’ai ralenti, attendu que le troupeau se rassemble du côté de la forestière où étaient les chiens, suis descendu de vélo et me suis avancé calmement, les lieux sont partagés … Un des deux chiens (ce n’était pas un Patou, un croisement avec un Mâtin d’Espagne) a été très agressif, ça me pose problème dans des coins où les randonneurs, même en avril, peuvent être présents, accompagnés d’enfants. Je suis resté calme mais il a fallu que je donne de la voix (théoriquement il n’y a pas besoin), le deuxième chien, un Patou, est arrivé (là tu te dis « problème » …) mais est resté en retrait, à hauteur du troupeau, c’est son boulot, rien à redire. Nous avons un rapport particulier aux prédateurs comme le loup ou l’ours … Le problème avec l’ours a été la réintroduction très contestée dans certaines vallées. Mais sans cela, l’ours disparaissait … Un espèce animale endémique ne mérite-t-elle pas d’être protégée et sauvegardée, d’autant plus quand elle était présente avant l’homme là … Le problème est complexe, il faut aussi protéger les troupeaux, je comprends la colère d’un éleveur qui voit son troupeau attaqué et des bêtes tuées … Il y a des solutions, le chien en est une mais j’ai l’impression que certains éleveurs utilisent des chiens issus de croisements particuliers qui ressemblent plus à des molosses qu’à des chiens de bergers, je ne me suis jamais retrouvé face à un ours énervé ou pas … Et le milieu naturel des animaux sauvages est de plus en plus réduit par l’activité humaine, n’a-t-on trouvé des traces d’ours très bas dans les vallées et même plus loin ?





J’écris de temps en temps sur le matériel que j’utilise, j’ai souvent cité les grips OURY ou ESI silicone pour le VTT et les rubans de cintre ESI silicone ou BBB Gravel ribbon que je trouve excellents pour la tenue, le confort et la pose assez facile. J’ai monté récemment un ruban de cintre SUPACAZ Prizmatik rouge qui pète bien question couleur (« Mets-moi des paillettes dans les yeux »), j’ai été agréablement surpris par la bonne tenue sur le ruban, j’avais peur que ça glisse, par contre le confort est moins bon qu’avec les rubans cités plus haut pour une utilisation Gravel (ce ruban n’est pas conçu spécifiquement pour ça, le ESI non plus d’ailleurs, le BBB est plus épais), je vais quand même le garder pour voir ce que ça donne sur les prochaines sorties et notamment du long, je vais peut-être le doubler pour compenser … Le confort de ce ruban n’est pas proportionnel à son look bling-bling brillant.
Pas un gros kilométrage sur cette sortie mais un bon cumul de dénivelé positif. Il faut noter que je suis parti assez tard.
La trace : https://www.visugpx.com/N3kQgKD05l














Une réponse
Encore un très beau reportage.