Double Charentais vers Saint-Jean d’Angély et le Baudet du Poitou – Tourisme domestique – Also in english

Longue en Charente maritime entre l’Ile d’Oléron, Saint-Jean-d’Angély et les rives de la Boutonne.

Je commence la balade par les marais entre Bourcefranc-le-Chapus et Hers-Brouage (ne manquez pas de visiter la cité de Brouage ou d’aller vous promener dans les marais du côté de la Réserve naturelle de Moëze-Oléron) pour aller rejoindre le Canal de Mérignac puis celui de la Seudre à la Charente jusqu’à Tonnay-Charente et son joli pont suspendu.
L’élevage est bien présent dans ces marais, les troupeaux assez nombreux.
La balade est ensuite plus campagnarde par ses paysages, alternance de petites routes, de pistes et de quelques sous-bois, avec un peu de relief … Le Terrier de Puyrolland offre par exemple un panorama à 360° (pas tout à fait, quelques arbres sont là au sommet, nous n’allons tout de même pas les couper) sur la campagne aux alentours. Le coin est très agricole : céréales, maïs, maraichage du côté de Pont-l’Abbé-d’Arnoult grâce à l’irrigation et les canaux. Arrosage du maïs et de certaines cultures tout au long de la journée, cela questionne …

Pourquoi Saint-Jean d’Angély ? C’est un prétexte à la balade, à la découverte de ce joli département entre terre et mer. Cette ville de Saintonge est aussi une ville chargée d’Histoire, comme peut en témoigner sa belle Abbaye royale du IXème siècle, reconstruite plus tard après les Guerres de religion.

La rivière Boutonne permet une jolie balade, plus cyclo ici à l’aller, qui peut être très bucolique, vous pouvez pousser jusqu’à Dampierre-sur-Boutonne et La Tillauderie où se trouve l’Asinerie du Baudet du Poitou, le baudet étant un animal que mon paternel adore, je suis donc allé jusque-là pour lui envoyer une photo d’un baudet. L’inconvénient avec les « vous pouvez aussi pousser … », c’est qu’il y a toujours une bonne raison de pousser un peu plus loin, le genre de considération qui te fait passer d’une déjà longue balade à une plus longue … Il faut savoir s’arrêter (surtout si c’est pour faire demi-tour et repartir sur la même distance qu’à l’aller).
Les rives de la Boutonne sont balisées vélo façon véloroute, attention tout de même si vous roulez en vélo de route, certains passages sont cabossés, sur pistes blanches ou caillouteuses, prévoir donc des pneus plus larges, 25 mm, voire 28 …
De jolies « pépites » sur le parcours : de beaux points de vue, des sentiers façon singles, un site particulier … Chacun trouve sa ou ses pépites …

J’ai déjà expliqué comment je travaille-plaisir pour tracer ce genre de parcours : d’abord recherches sur internet des coins touristiques, il est quand même intéressant d’y passer même si je recherche avant tout les coins les plus natures, l’aspect historique est aussi intéressant ; l’homme ne laisse pas toujours de la même façon sa trace, il est un animal tout de même très prétentieux, veut toujours montrer qu’il est là et bien là et a pris possession des lieux, parfois au nom d’une personne ou d’une religion et oublie qu’il n’est qu’un invité de la nature (vaste débat …) et qu’il abîme nature et planète. Je ne crois pas trop abîmer en roulant en vélo et en empruntant les chemins et sentiers existants (je m’autorise parfois quelques passages à travers champs ou hors sentiers).
Les pêcheries sur pilotis, propres à la pêche au carrelet, le pont de Tonnay-Charente, Saint-Jean d’Angély, les châteaux dont ceux de Mornay et de Saint-Jean-d’Acre sont les incontournables touristiques de la journée.
Les marais, les Gr répertoriés (je cherche sur la carte les Gr ou Grp du coin et les cherche aussi sur la toile), le Terrier de Puyrolland, les rives de la Boutonne, etc. sont parmi les incontournables nature. Pour la Boutonne, il est difficile de rouler au plus près (sauf entre Courcelles et Saint-Jean-d’Angély et entre Saint-Jean d’Angély et le Port Laroche) car, en amont de Saint-Jean d’Angély, elle se divise en 2 ou 3 bras aux nombreux méandres. Ces bras sont peu profonds, j’ai traversé deux fois à gué sur le vélo (pieds dans l’eau tout de même).
Avec toutes ces informations (je ne cherche pas de traces publiées, je loupe peut-être des trucs), je trace sur Openrunner en alternant les fonds de carte (Opencyclemap, IGN, vues satellites) ma balade. Cette trace n’est pas figée, je n’hésite pas sur le terrain à en dévier si je trouve des opportunités, cela a encore été le cas aujourd’hui.
C’est grâce à ce travail-plaisir que la sortie du jour est toujours réussie, j’arrive même, quand j’en discute avec les gens des coins où je ne fais que passer, à les étonner sur tel ou tel site …

Tonnay-Charente

Encore un vaste débat : Gravel ou pas Gravel ? Pour ma part, pour ce genre de balade (il y des passages engagés …) la question est « Comment ? Vous roulez encore en vélo de route ou en VTT ? ». Question que je retire aussitôt, elle ne se pose en fait pas, le vélo permettant à chacun-chacune de prendre du plaisir comme il/elle l’entend … Ma pratique consiste aujourd’hui à n’utiliser qu’un seul vélo pout tout faire, et il ne fait pas tout qu’à moitié ou tiers, il fait tout comme il faut ou comme il me le faut (je garde mon VTT Titus Racer-X, c’est une pièce de collection, je le sors aussi de temps en temps) avec un seul montage : roues de 700c avec des pneus de 42 mm cramponnés sur les côtés, transmission mono-plateau de 42 dents avec cassettes 12 vitesses 11-46, et les prolongateurs de cintre qui restent à demeure. Et une tige de selle télescopique, que j’utilise assez souvent dans les parties descendantes bien engagées ….
Le Gravel est parfait pour toutes les pratiques, il revient à l’essence même du vélocipède, des premières randonneuses, en bénéficiant des nouvelles technologies.

Château des Capucins

Le retour se fait à travers les terres de la Boutonne pour rejoindre la Charente et l’Arnoult de Pont l’Abbé. Avant Marennes, comme il commençait à se faire tard, j’ai opté pour le plus court et la route, il y a de quoi faire à travers les marais et le Canal de Mérignac. J’ai tout de même pris une option nature par les bois entre Marennes et Bourcefranc.

J’ai bien roulé aujourd’hui, les jambes ont bien tourné sur l’ensemble des 260 bornes de la balade du jour (avant nettoyage : pour la publication sur lecyclerit.com, VisuGPX et KOMOOT, j’enlève les quelques portions de prospection qui n’ont rien donné ou les demi-tours). J’ai pris beaucoup de photos, oui cela casse le rythme, au final représente beaucoup de temps d’arrêt, ça impacte la vitesse moyenne mais j’ai déjà expliqué que je ne faisais pas ça pour la vitesse moyenne … Une prise de photo dure une trentaine de secondes, plus si je pose le trépied et le retardateur pour me prendre en photo du le vélo. Et même si je fais d’abord fonctionner la boîte à image crânienne, j’aime partager.
Il faut quand même un peu surveiller le chrono car la durée d’une journée n’est pas extensible …

Tourisme domestique …Je pratique le tourisme intérieur ou interne, appelé encore tourisme domestique, quelle connotation péjorative donnée (sauf erreur) par l’Organisation Mondiale du Tourisme, encore un bureaucrate ou un technocrate qui a eu une idée lumineuse … Le mot domestique renvoie à la chose ordinaire, pourquoi serait-ce ordinaire de passer ses vacances dans son pays ou pas loin de chez soi ? Il est vrai que beaucoup aimerait partir loin, cela rime souvent dans l’inconscient collectif avec dépaysement, socialement aussi partir loin rime avec vacances réussies et réussite sociale. Pour ma part, bien sûr des destinations lointaines m’attirent (Mongolie, Mustang, pas la voiture, Écosse, Canada, etc.) mais je trouve souvent le dépaysement pas loin de chez moi ou un peu plus loin, en France, ce pays (et sans doute beaucoup d’autres aussi) ne manque pas de variété.

De nombreux oiseaux rencontrés aujourd’hui (dont des cigognes), des lapins et lièvres, des ragondins, des chevreuils dont un beau mâle trois cors.

La trace nettoyée :  https://www.visugpx.com/alvRnsg3Ur (pour 260 km en tout)

Terrier de Puyrolland

Double Charentais to Saint-Jean d’Angély and the Baudet du Poitou – Domestic tourism – Also in french

A long ride in the Charente Maritime between the Ile d’Oléron, Saint-Jean-d’Angély and the banks of the Boutonne.
I’ll start the ride in the marshes between Bourcefranc-le-Chapus and Hers-Brouage (don’t miss a visit to the town of Brouage or a walk in the marshes around the Moëze-Oléron Nature Reserve), before joining the Canal de Mérignac and then the Canal de la Seudre à la Charente as far as Tonnay-Charente and its pretty suspension bridge.
Livestock farming is very much alive in these marshes, and there are quite a few herds.
The ride then takes on a more rural feel, alternating between small roads, tracks and some undergrowth, with a bit of relief… The Terrier de Puyrolland, for example, offers a 360° panorama (not quite, there are a few trees at the top, but we’re not going to cut them down) over the surrounding countryside. The area is very agricultural: cereals, maize, market gardening on the Pont-l’Abbé-d’Arnoult side thanks to irrigation and canals. Watering the maize and certain crops all day long raises questions…

Why Saint-Jean d’Angély? It’s an excuse to take a stroll and discover this pretty department between land and sea. This town in Saintonge is also steeped in history, as evidenced by its beautiful 9th-century Royal Abbey, later rebuilt after the Wars of Religion.

The river Boutonne makes for a lovely stroll, more cyclo here on the outward journey, which can be very bucolic, you can push on to Dampierre-sur-Boutonne and La Tillauderie where you’ll find the Asinerie du Baudet du Poitou. The donkey is an animal that my father adores, so I went so far as to send him a photo of a donkey. The downside of « you can also push on… » is that there’s always a good reason to push on a little further, the kind of consideration that makes you go from an already long walk to a longer one… You have to know when to stop (especially if it’s to turn around and go back over the same distance as the first).
The banks of the Boutonne are signposted as a cycle route, but be careful if you’re on a road bike: some sections are bumpy, on white or stony tracks, so you’ll need wider tyres, 25 mm or even 28 mm…
There are some lovely « nuggets » on the route: beautiful viewpoints, single-track routes, a special site… Everyone finds their own nugget or nuggets…

Saint-Jean-d’Angély

I’ve already explained how I work-pleasure to design this kind of route: first of all, research on the internet for tourist spots, it’s still interesting to go there even if I’m looking above all for the most natural spots, the historical aspect is also interesting; man doesn’t always leave his mark in the same way, he’s a very pretentious animal, always wanting to show that he’s there and well there and has taken possession of places, sometimes in the name of a person or a religion and forgetting that he’s just a guest of nature (vast debate … ) and that they are damaging nature and the planet. I don’t think I do too much damage by riding my bike and using the existing paths and tracks (I sometimes allow myself a few cross-country or off-track passages).
The fisheries on stilts, used for plaice fishing, the bridge at Tonnay-Charente, Saint-Jean d’Angély and the castles, including those at Mornay and Saint-Jean-d’Acre, are the day’s tourist highlights.
The marshes, the listed Grs (I look for local Grs or Grps on the map and also search for them on the web), the Terrier de Puyrolland, the banks of the Boutonne, etc. are among the nature highlights. As far as the Boutonne is concerned, it is difficult to ride as close as possible (except between Courcelles and Saint-Jean-d’Angély and between Saint-Jean d’Angély and Port Laroche) because, upstream of Saint-Jean d’Angély, it divides into 2 or 3 meandering arms. These arms are not very deep, and I waded across twice on my bike (with my feet in the water after all).
With all this information (I’m not looking for published tracks, I might be missing something), I traced my route on Openrunner, alternating map backgrounds (Opencyclemap, IGN, satellite views). This route is not set in stone, and I don’t hesitate to deviate from it in the field if I find opportunities, which was the case again today.
It’s thanks to this work-pleasure that the day’s outing is always a success, and I even manage, when I talk to people in places where I’m just passing through, to surprise them with this or that site…

Château de Mornay

Another huge debate: Gravel or not Gravel? As far as I’m concerned, for this kind of ride (there are some tricky sections…) the question is « How? Do you still ride a road bike or a mountain bike? I immediately withdraw this question, as it doesn’t really come up, as bikes allow everyone to enjoy themselves as they see fit … My current practice is to use just one bike for everything, and it doesn’t do everything by halves or thirds, it does everything as it should or as I should (I keep my Titus Racer-X mountain bike, it’s a collector’s item, and I also take it out from time to time) with just one set-up: 700c wheels with 42mm tyres spiked on the sides, 42-tooth single-plate drivetrain with 12-speed 11-46 cassettes, and the handlebar extensions that stay put. And a telescopic seatpost, which I use quite often on steep downhill sections ….
The Gravel is perfect for all types of cycling, going back to the very essence of the velocipede and the first touring bikes, with the benefit of new technologies.

The return journey takes you through the land of the Boutonne to join the Charente and the Arnoult de Pont l’Abbé. Before Marennes, as it was getting late, I opted for the shorter route and the road; there’s plenty to do through the marshes and along the Canal de Mérignac. I did, however, opt for a nature trail through the woods between Marennes and Bourcefranc.

I rode well today, my legs felt good for the whole 260 km of today’s ride (before cleaning up: for publication on lecyclerit.com, VisuGPX and KOMOOT, I’m taking out the few sections of prospecting that didn’t yield anything or the half-turns). I took a lot of photos, yes it breaks the rhythm, in the end it represents a lot of stopping time, it impacts the average speed but I’ve already explained that I don’t do that for the average speed … A photo takes about thirty seconds, more if I put the tripod and the self-timer to take a photo of myself on the bike. And even if I get the cranial image box working first, I like to share.
You still have to keep an eye on the clock, though, because a day is only so long …

Domestic tourism … I practise domestic or internal tourism, also called domestic tourism, what a pejorative connotation given (unless I’m mistaken) by the World Tourism Organisation, another bureaucrat or technocrat who had a brilliant idea … The word domestic refers to the ordinary thing, why would it be ordinary to spend your holidays in your own country or not far from home? It’s true that many people would like to go far away; in the collective unconscious this often rhymes with a change of scenery, and socially too, going far away rhymes with successful holidays and social success. As far as I’m concerned, of course, I’m attracted by far-flung destinations (Mongolia, Mustang, not the car, Scotland, Canada, etc.) but I often find a change of scenery not far from home or a little further afield, in France, a country (and no doubt many others too) not lacking in variety.

Many birds met today (including storks), rabbits and hares, stews, deer including a beautiful male three horns.

Thanks Deepl …

Saint-Jean-d’Angle

2 Responses

  1. Magnifique reportage, comme j’aime que tu fasses l’éclaireur et que tu nous racontes. Je voyage sans douleur pour mes rotules et avec beaucoup de plaisir. Merci de rendre mon après-midi encore plus belle. Bisous

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