J’ai rejoint Ronces-les-Bains pour suivre en partie la cyclable EV1, la célèbre Vélodyssée.
Des parcours VTT permettent de se balader dans la vaste forêt de la Coubre, j’ai suivi une partie du circuit n°4 qui longe la véloroute.
La véloroute conduit jusqu’à Saint-Palais-sur-Mer sur un très bon revêtement très roulant, elle est assez bien ombragée et vous pouvez accéder en certains points aux plages de la Côte sauvage.

Le phare de la Coubre est un bon repère de l’avancée des eaux sur le continent et de l’érosion : il a été bâti en 1905 à 2 kilomètres de la côte. Aujourd’hui, l’eau arrive à quelques centaines de mètres.

J’ai suivi aussi quelques portions du Gr4, qui mène de Royan à Grasse (Alpes-Maritimes), sur 1500 km, beau programme !

À Saint-Palais-sur-Mer, vous pourrez observer de très pittoresques pêcheries sur pilotis, propres à la pêche au carrelet.

Attention, le sentier du littoral présente des portions interdites à la circulation à vélo, il faut donc marcher.

Cette partie de la côte atlantique est marquée historiquement : la Poche de Royan était constituée d’un ensemble de fortifications bâties par les allemands pendant la Seconde guerre pour verrouiller l’accès à la Gironde.

« Dans l’histoire des poches allemandes sur le littoral français, il y a une originalité royannaise, comme il y a une originalité rochelaise. Mais le destin de Royan apparaît comme l’inverse de celui de La Rochelle : autant La Rochelle est l’exemple de la diplomatie, des accommodements et de la recherche d’un règlement arrangé du conflit en voie d’achèvement, autant Royan est l’exemple du baroud d’honneur, de la fureur guerrière poussée à son paroxysme, du déchaînement de la violence et du combat coûte que coûte. » Rémy Desquesnes
La ville de Royan fut quasiment totalement détruite par un raid aérien allier le 5 janvier 1945. Le 15 avril, l’opération « Vénérable » est lancée pour reprendre ce coin de France. Plus de 30 000 hommes, dont des régiments africains, y participent. Les combats seront très durs avant la reddition allemande deux jours plus tard.

J’affectionne particulièrement, quand je traverse des villes d’importance (d’importance en étendue ou en démographie), chercher des passages plus insolites, c’est que j’ai fait pour quitter Royan. Je suis ensuite repassé dans la forêt de la Coubre où j’ai alterné passages en sentiers et belle pistes blanches.

Cette forêt est très sablonneuse, les passages que j’ai empruntés sont tous roulants mais énergivores : il faut trouver un certain rythme quand on roule sur le sable, ne pas trop appuyer mais ne pas trop mouliner, un juste milieu qui permet d’accrocher sans déraper.

La vitesse moyenne est une notion finalement relative : tu peux avoir l’impression d’avoir appuyé fort sur les pédales et il suffit d’une petite portion plus exigeante, plus énergivore, pour que la moyenne tombe de façon spectaculaire … Malgré tout, en fin de balade, tu comprends pourquoi elle a duré assez longtemps …

Je suis ensuite passé aux Mathes et j’ai rejoint Étaules où se trouve un magnifique spot mis à l’honneur chaque année le 14 juillet et le 15 août par le VTT Club des Ragondins et sa sympathique « Rando des huîtres » (nous allons d’ailleurs y participer cette année avec Bastien). J’ai déjà eu l’occasion de rouler dans ces bois jouxtant le lieu-dit Les Singles (à prononcer à la française), et il n’en manque pas des singles (à prononcer à l’anglaise) dans ces bois, un véritable tournicoti de sentiers très ludiques …

J’ai terminé la balade par l’estuaire de la Seudre, ses marais et ses cabanes ostréicoles.

J’ai fait un peu de prospection, la trace initiale fait 156 km.

Attention à la circulation sur les pistes D.F.C.I. (Défense des Forêts Contre les Incendies) : la circulation générale (y compris pédestre) peut y être interdite. Le 6 avril 2006, dans le cadre d’une affaire opposants des usagers à des propriétaires, la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux précise que « la circulation des piétons, cyclistes, chevaux ne constitue pas une circulation générale ». Vaste débat que ce sujet de circulation sur les D.F.C.I. qui offrent de belles opportunités de découvrir les massifs …

La trace : https://www.visugpx.com/TlZ12cbyf5

Ride between Oléron, Coubre, Royan and Seudre – Also in french

I reached Ronces-les-Bains to follow part of the EV1 cycle route, the famous Vélodyssée.
There are mountain bike trails through the vast Coubre forest, and I followed part of trail no. 4, which runs alongside the cycle route.
The cycle route leads all the way to Saint-Palais-sur-Mer on a very good, rolling surface, with plenty of shade and access to the beaches of the Côte Sauvage at certain points.

The Coubre lighthouse is a good marker of the advancing waters on the mainland and of erosion: it was built in 1905 2 kilometres from the coast. Today, the water comes within a few hundred metres.

I also followed a few sections of the Gr4, which runs from Royan to Grasse (Alpes-Maritime), a 1,500 km route – a great programme!

In Saint-Palais-sur-Mer, you can see some very picturesque fishing boats on stilts, typical of the carrelet fishery.

Be careful, the coastal path has sections that are off-limits to cyclists, so you’ll have to walk.

This part of the Atlantic coast has a long history : the « Royan Pocket » consisted of a series of fortifications built by the Germans during the Second World War to block access to the Gironde.
« In the history of German pockets on the French coast, there is a Royan originality, just as there is a Rochelais originality. But Royan’s destiny appears to be the opposite of La Rochelle’s: while La Rochelle is an example of diplomacy, accommodation and the search for an agreed settlement to the conflict that was coming to an end, Royan is an example of a last stand, of warlike fury pushed to the limit, of unleashing violence and fighting at all costs ». Rémy Desquesnes
The town of Royan was almost totally destroyed by an Allied air raid on 5 January 1945. On 15 April, Operation Venerable was launched to retake this corner of France. More than 30,000 men, including African regiments, took part. The fighting was fierce before the German surrender two days later.

I’m particularly fond of looking for more unusual routes when I’m passing through towns of importance (in terms of size or population), and that’s what I did to leave Royan. I then returned to the Coubre forest, where I alternated between paths and beautiful white tracks.

This forest is very sandy, and the sections I took were all rolling but energy-consuming: you have to find a certain rhythm when you’re riding on sand, not pushing too hard but not grinding too hard, a happy medium that allows you to hang on without skidding.

Average speed is ultimately a relative concept: you can have the impression of having pushed hard on the pedals and all it takes is a short, more demanding, more energy-consuming section for the average to fall dramatically … Despite everything, at the end of the ride, you understand why it lasted long enough …

I then went on to Les Mathes and Étaules, where there’s a magnificent spot that’s honoured every year on 14 July and 15 August by the VTT Club des Ragondins and its friendly ‘Rando des huîtres’ (oyster run) (Bastien and I will be taking part this year). I’ve already had the opportunity to ride in the woods next to Les Singles (pronounced in French), and there’s no shortage of singles (pronounced in English) in these woods, a veritable whirlwind of fun trails…

I ended the ride by the Seudre estuary, its marshes and oyster huts.

I did a bit of canvassing and the original track is 156 km long.

Beware of traffic on D.F.C.I. (Défense des Forêts Contre les Incendies) tracks: general traffic (including pedestrians) may be prohibited. On 6 April 2006, in a case between users and owners, the Bordeaux Administrative Court of Appeal ruled that « the movement of pedestrians, cyclists and horses does not constitute general traffic ». The subject of traffic on the D.F.C.I., which offer great opportunities to discover the massifs, is a huge debate…

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