Vers le Gr Stevenson par quelques détours à la sauce perso et retour plus tôt que prévu à la case départ … Also in english …

La traduction anglaise fait suite à l’intégralité de l’article en français et est agrémentée elle-aussi de photos …

On the way to Gr Stevenson, I took a few detours of my own and got back to square one sooner than expected … Also in english … Also in French …

The English translation follows on from the full article in French, and also includes photos …

Ceux qui ont eu la gentillesse de suivre et de commenter tous les jours (merci !) notre demi-périple comprendront facilement le titre de cet article.
Pour les autres, je rappelle que nous sommes partis avec Dominique de Figeac samedi 29 juillet pour une incursion dans le Cantal, une traversée de l’Aubrac, du Gévaudan, avec ensuite pour point de mire Le Puy en Velay pour suivre une variante du Gr70 Stevenson jusqu’à Alès pour ensuite passer au Salagou, terminer par le Haut-Languedoc et le Sidobre … J’ai dû retourner le quatrième jour à la case départ suite à un pépin mécanique … Je ne vais pas tout écrire de suite pour laisser un peu de suspense à ce sujet, la question étant : « Dois-je me mettre quelques baffes à cause d’une négligence de ma part ou est-ce vraiment la faute à pas de chance ou à la sorcière aux dents vertes ? ». Et le pépin ou la négligence, ça arrive même aux meilleurs : sur toutes les courses World Tour on voit des champions s’arrêter en bord de route suite à des pépins mécaniques, parfois dus à des négligences … Au sujet de la négligence (je m’écarte un peu de mon propos initial), Julian Alaphilippe a bien perdu son maillot jaune lors du Tour de France 2020 en prenant en bidon un bidon à 17 km de l’arrivée alors que ce n’est pas autorisé et a été sanctionné de 20 secondes de pénalité. Il a pris aussi 20 secondes sur le Tour de Suisse 2021, cette fois pour avoir jeté son bidon …
On ne peut pas non plus se déplacer avec tout son atelier avec soi (j’ai un bel atelier pour nos vélos), il y aussi la part à l’imprévu, il faut l’accepter et faire avec philosophie, c’est aussi ça l’aventure … On apprend toujours, je reverrai tout de même ma copie au sujet de l’outillage à emporter en voyage.

Toujours est-il que ce pépin m’aura fait vivre une très intéressante et intense journée dans le train le quatrième jour et un joli happy end qui fera lien avec le premier jour sur le plateau du Coyan …

Mais reprenons le fil ou le film de l’aventure à son début, je reprends et agrémente les messages que j’ai publié sur Facebook.

Le vélo est une véritable aventure, à plus forte raison quand tu le pratiques hors des routes et hors des itinéraires bien identifiés. J’aime tracer, travailler sur une carte, comparer les fonds de carte, les images satellites, pour trouver ou espérer trouver une piste, un chemin, une sente, présager de ce que je vais y découvrir ou pas (la réalité dépasse souvent dans ce cas l’imagination et le plaisir est en décuplé) … Le voyage commence déjà.

J’aime aussi, sans prétention, tracer des voyages inédits … En 2021, j’ai parcouru lors de mon Mare Nostrum Gravel en 6 jours l’intégralité de la côte méditerranéenne par les chemins et massifs (je les ai tous faits des Albères aux Alpes-Maritimes) sur 900 km et 10 000 m de dénivelé positif cumulé alors que j’avais (presque) toujours la mer en vue. En 2022, j’ai parcouru un Covid Tour en Gravel tracé sur l’isochrone des 100 km autour de mon domicile (100 km d’autorisation de déplacement avait été la dernière contrainte imposée par le gouvernement pour faire face à la pandémie de COVID) : Agen – Mirande – Saint-Girons – Quillan – Saint-Pons-de-Thomières – Brousse-le-Château – Villefranche de Rouergue – Agen en 7 jours pour 855 km et pas mal de dénivelé. L’important ou le principal dans ces balades n’étant pas les résultats chiffrés mais ce sont tout de même des données intéressantes au moment de revenir au bercail.

Je roule régulièrement avec Dominique et il m’accompagne lors de ces périples, il a fait les 3 premiers jours du Mare Nostrum avec moi et l’intégralité du Covid Tour. Il roule très souvent devant mais cela ne le dérange pas de m’attendre, je m’occupe de la carte et je porte dans mes bagages un gros antivol, il s’occupe de l’intendance et transporte le petit réchaud bien utile, ses conseils sur l’alimentation sont précieux et sa compagnie est agréable, nous nous connaissons depuis un certain nombre d’années …

Jour 1

Départ ce matin pour notre maintenant traditionnel raid estival avec Dominique.

Ce matin liaison par le train jusqu’à Figeac pour rejoindre ensuite sur les vélos Vic-sur-Cère près d’Aurillac. En fonction de la météo et du temps, nous irons peut-être bivouaquer en altitude … Au programme ensuite : Cantal, Aubrac, Margeride, Lozère, Le Puy-en-Velay, une variante du Gr Stevenson, Cévennes, Alès, les terres de Sommières, le Salagou, le Haut-Languedoc, le Sidobre …
Certains appellent ça le tourisme domestique, rester dans son pays, sa région, que cela est péjoratif !

Beaucoup de monde et de vélos (dont des familles) en gare ce matin, moins sur cette ligne. Et toujours ce manque d’aménagements dans les trains pour les vélos. 6 crochets dans ce train par exemple, ou 12 s’il y en avait aussi dans le wagon de queue, tous occupés dès le départ … Il serait intéressant de créer des wagons spécifiques : que des crochets d’un côté, fauteuils type strapontins en face. Dans un wagon, on doit pouvoir placer jusqu’à 20 vélos. Il y a une vingtaine de places assises dans le wagon ce matin, la SNCF ne serait pas perdante à aménager ce genre de wagons.

La majorité des billets sont pris sur internet, il est donc facile de prévoir en avance la constitution des trains… Les mobilités dites douces ou moins polluantes sont à privilégier, faut-il encore créer les infrastructures ou aménagements pour cela …

Première demi-journée sur le vélo de notre périple : Figeac – Vic-sur-Cère, 97 km (on a gagné quelques kilomètres sur notre programme). Halte au très joli et très propre camping municipal Vic Nature, un prix proprement dérisoire pour un camping et des services exemplaires, du camping simple et convivial comme on aime quand on fait de l’itinérant …
Prendre une douche devient un luxe fort appréciable !

De belles portions Gravel déjà, du Gravel enduro (ça existe, on passe partout en Gravel, on revient enfin au vélo qui fait tout et qui ne t’oblige pas à avoir 2 ou 3 vélos spécialisés différents), de belles pistes, de bons coups de cul (déjà), le coin est vallonné, une bonne entame donc de périple… Des rencontres agréables, comme avec cet agriculteur chez qui on a rechargé en eau et avec qui on a discuté un petit moment.

Commanderie de la Salvetat, XIIème et XVIIIème

Le sport est de la partie dans ce genre d’itinérance mais ce n’est pas l’objectif premier. J’y recherche une sorte de reconnexion à la nature ou une relativisation de ma condition d’être humain sur une drôle de planète si unique, une envie de profiter de beaux paysages sans abîmer, sans polluer, une envie aussi de (re)découvrir des coins plus ou moins touristiques par des accès pas fréquents. J’adore quand le chemin que je choisis n’est pas balisé ou que le balisage indique « Ce n’est pas par là … », j’y vais et suis rarement déçu…

Demain, gros programme avec les Monts du Cantal …

Jour 2

Grosse montée comme mise en jambes pour atteindre le plateau du Coyan, magnifique site, sauvage, des troupeaux en liberté, de beaux taureaux … Des pentes à 20 % sur les 4 premiers kilomètres, 2 techniques dans ce cas : sur le vélo pour Dominique, à pied pour moi, avec un vélo de 23 kg, ce n’est pas évident… Et le vélo pour moi, c’est aussi marcher à côté de lui…
Avec un vélo chargé, l’effort, les sensations, sont différents, c’est évident. Bonne blague quand tu te dis « C’est bon, ça monte plus dur, je vais passer sur le pignon du dessus. » et que tu t’aperçois que tu es déjà sur le plus grand pignon …

Je connais le plateau du Coyan, j’y étais passé il y a 10 ans alors que j’avais transporté ma fille Camille à Polminhac où nous sommes passés hier (deux châteaux à Polminhac, dont une belle forteresse médiévale) pour qu’elle participe à un raid équestre d’une semaine. J’étais revenu un jour avant de la récupérer pour aller rouler en VTT dans le coin et étais monté au Coyan. J’y avais aperçu au loin des cavaliers … Camille était parmi eux … Rencontre totalement improbable, le Cantal est vaste et je n’avais aucune idée du parcours fait par Camille et les autres cavaliers …
Improbable aussi, je retrouverai Camille puisque je serai obligé d’interrompre mon voyage pour un retour à la case départ, nous y reviendrons …

Nous devions rester sur les crêtes et passer derrière le Puy Griou pour redescendre sur Super-Lioran pour grimper ensuite au Plomb du Cantal. Mais la montée au Coyan et au Col de Berganty a bien duré et je ne savais pas dans quel état seraient les chemins sur les crêtes, il nous restait pas mal à faire. Nous avons donc poussé jusqu’au Col d’Aisses pour redescendre dans la vallée et récupérer la N112 pour monter à Super Lioran. La RN 112 n’est pas agréable à rouler en vélo, c’est un axe très fréquenté et les voitures et motos roulent très vite et très près.

Plomb-du-Cantal, impressionnant ! Comme on a bien grimpé tout le matin et que le temps tourne (la journée n’est pas extensible, il ne faut pas arriver trop tard à Chaudes-Aigues pour faire des courses et s’installer au camping), j’ai pris l’option téléphérique, Dominique monte en vélo … 500 m de dénivelé positif sur près de 4 km de montée sur une piste très caillouteuse et avec des portions à 20 %, voire plus, de pente, avec un vélo chargé de 25 kg … En une quarantaine de minutes voire moins …

Le Plomb du Cantal culmine à 1 855 m, nous ne l’avons pas gravi mais le téléphérique arrive à 1 788 m. Avec ses puys voisins, il forme le stratovolcan du Cantal, le plus grand d’Europe avec 60 km de diamètre qui culminait à 3 000 m et en constitue la partie la plus récente.
Le contraste est impressionnant entre ses abords très abrupts côté vallée de la Cère et ce qui nous attend : une bonne descente jusqu’au Col de Prat de Bouc et ensuite un plateau en pente douce sur une dizaine de bornes jusqu’à Cézens …

Tous les Cantaliens ne sont évidemment pas comme ces deux abrutis rencontrés au Plomb du Cantal pendant que j’attendais Dominique et qui ont justifié leur bêtise en se réclamant d’ici et donc ils avaient le droit … Je raconte : deux touristes sont au sommet avec leur chien en laisse (un épagneul), ce qui peut être malgré tout assez rare même si obligatoire en zone pastorale. Un couple arrive avec un chien en liberté. Chien qui se dirige vers l’épagneul qui commence à grogner. Le maître de l’épagneul demande poliment à la dame de tenir son chien car son épagneul a mauvais caractère, il grogne, son maître le tient bien. Et il se fait copieusement insulter sous prétexte que la dame est ici chez elle, que son chien est gentil (Camille petite s’est faite mordre par un chien gentil qu’elle n’avait même pas sollicité), son mari en rajoute. Les deux touristes sont quelque peu surpris et je prends part à la conversation, arrêtons de laisser agir les abrutis, en rappelant qu’en montagne, d’autant plus en zone pastorale et avec de la fréquentation, un chien doit être tenu en laisse, et je me fais aussi copieusement insulter. Cantaliens, Cantaliennes, et les autres car ce genre de comportement se rencontre partout, j’ai d’autres exemples, si vous n’êtes pas capables de profiter d’un tel site qui devrait apaiser les esprits par sa beauté, on s’y sent en communion, n’y montez pas ! Heureusement la beauté des lieux et des paysages aujourd’hui ont vite fait oublier cette bêtise humaine …

Nous avons ensuite rejoint les gorges de la Truyère par une grosse descente, superbe la descente et superbes les gorges … Et il a fallu remonter pour basculer ensuite sur Chaudes-Aigues, et continuer à monter pour terminer au camping du Couffour, dans un très joli site. Le dimanche après-midi, il est compliqué et ça se comprend de trouver des commerces ouverts, nous avons mangé le soir au VVF voisin.

Premier signe d’inquiétude mécanique dans cette descente sur la Truyère : mon frein avant qui dysfonctionne, la roue bloque, j’arrive tout de même à pédaler, je regarde les plaquettes, elles sont bien usées …

Demain, les Monts d’Aubrac, j’ai écrit « Monts » ?

Jour 3

Traversée de l’Aubrac vers la Margeride puis le Gévaudan … Première halte à Nasbinals après une première magnifique portion sur piste …

Gros pépin, game over …

Nous avons suivi le Grp Tour des Monts d’Aubrac, le mot immensité y prend toute sa dimension … Le terme artistique « format paysage » y prend tout son sens, même si j’ai essayé de prendre quelques « portraits » que je trouve intéressants pour la perspective créée. Lignes de fuites, point d’horizon, espace, immensité …

Nous avons poussé jusqu’au Col de Bonnecombe, je voulais montrer à Dominique une superbe piste, bien caillouteuse à un endroit, où j’étais passé il y a quelques temps …

Pendant le quaternaire, une bonne partie de l’Aubrac était recouvert d’une calotte glaciaire. Des forêts de conifères et des landes s’y sont développées lors du dernier retrait glaciaire. C’est au début de l’Âge du Bronze qu’une fréquentation pastorale va se développer et s’accentuer à l’Âge du Fer et s’accompagner de déforestations. Des transhumances vont même se développer entre le Rouergue et les Causses et l’Aubrac.
Pendant l’Empire romain, une route fréquentée reliant Saint-Bertrand-de-Comminges à Lyon va traverser le plateau.
Au Xème siècle, de nombreux défrichements et la mise en valeur des terres va quelque peu peupler le plateau, polyculture et élevage ovin vont se développer.
L’élevage bovin pour la viande et le fromage (Laguiole notamment) va se développer ensuite et persister jusqu’à aujourd’hui, nous verrons de nombreux troupeaux disséminés sur ces terres, dont un troupeau de plus de 100 têtes … De belles bêtes et des taureaux impressionnants (nous en aurons déjà rencontré sur le Coyan).
La race Aubrac aurait pu disparaître si une poignée d’agriculteurs ne s’était pas rassemblée pour la conserver pour ses qualités de rusticité, fécondité, longévité, qualité de la viande.
Les troupeaux fréquentent le plateau (la « montagne », nous sommes à plus de 1 000 m d’altitude) de mai à octobre. Le reste de l’année, les bêtes sont dans de vastes stabulations ou dans les pâturages des vallées voisines.

Les célèbres et pittoresques burons sont des bâtisses en pierre, couverts de lauze ou d’ardoise, qui servent à loger les buronniers et fabriquer le fromage : cantal, laguiole, fourme ou saint-nectaire.
« Au buron, les rôles se distribuent entre trois ou quatre hommes. Chargé des tâches ingrates, le plus humble s’élève au fil des ans pour assumer la conduite et la gestion du troupeau, la traite et l’élaboration de la tomme, jusqu’à atteindre l’expérience du vacher, ou fromager, chef d’équipe responsable de la fabrication du fromage. «  (Hélène Leroy, Vieux métiers Tout un art, éditions Debaisieux, 2013, page 8)
« Buron » est une dérivation de « bur », hutte, « buiron » s’apparentant à « buire » (feu, foyer). Ces bâtisses étaient plus anciennement nommées « fogals » ou « fougals ». Certaines, nous en avons vu, ont des toits recouverts de mottes de terre ou de gazon.

Le Camino frances et la Via podensis du Chemin de Saint-Jacques traversent aussi le plateau. Nous suivrons à Nasbinals un bout du chemin Urbain V, pape qui était très attaché à la nature (peut-être car il est né dans les Cévennes). Ce pape n’a pas emprunté cet itinéraire, l’itinéraire qui relie Avignon à Nasbinals est tracé autour de sa vie.

Nous avons quitté le plateau de l’Aubrac pour nous diriger vers Marvejols et le Gévaudan, la halte était prévue à Saugues … Magnifique vue sur la vallée et du gros cumul de dénivelé à venir.
Et c’est là que les ennuis mécaniques ont empiré. Après l’alerte d’hier, j’ai essayé de moins solliciter le frein avant. J’avais enlevé la roue, poussé les pistons, cela avait réglé un peu le problème. On ne peut pas dire que ce que nous avons fait est plus engagé que lors d’autres sorties … Le frein arrière n’a peut-être pas trop apprécié d’être mis autant à contribution …

Comme le temps passait, j’ai proposé à Dominique de changer notre point de bivouac du jour. Et là je vais vous parler d’Albert et de sa belle- maman qui habitent Valmanières où nous avons fait halte pour recalculer notre trajet. Albert et sa belle-maman nous ont d’abord permis de remplir nos bidons d’eau et ensuite Albert, qui nous a autorisé à l’appeler de son surnom Bébert, nous a concocté un trajet très précis pour aller par les petites routes à Rieutort de Randon, nouvelle destination étape où nous trouverons un camping.

Mes itinéraires prévus ne sont jamais figés, cela ne posait donc aucun problème à changer notre destination du jour. On verrait demain comment rejoindre au plus court le Puy-en-Velay. C’est ensuite que j’ai donné, comme on dit dans le peloton, un bon de sortie à Dominique pour qu’il rejoigne bien plus vite que moi le camping et qu’il ait le temps de faire des courses avant, je sentais que j’allais mettre plus de temps … Et c’est là que le mot galère a pris tout son sens puisque ce n’est pas un frein qui a déconné (c’est le mot) mais les deux … En descente, le vélo freinait tout seul et s’arrêtait, imaginez donc sur le plat… J’ai travaillé les cuisses sur une quarantaine de bornes. Je me suis arrêté et j’ai dévissé les vis supports des étriers de freins, pensant que cela pourrait donner un peu de jeu et cela a fonctionné. Je suis arrivé moins tard que prévu au camping et ai regardé de plus près mes freins … Entre-temps, j’ai croisé un abruti en bagnole qui roulait comme un dingue et complètement à gauche et j’ai croisé deux très gentilles personnes, propriétaires ou employés du magasin Terrisson et fils dépositaire Kubota à Saint-Amans qui ont rouvert pour que je puisse acheter une bombe de dégrippant, j’avais l’intention et je l’ai fait le soir d’enlever les roues, de sortir les plaquettes de freins et d’essayer de dégripper les pistons … Les plaquettes avant étaient très usées. J’ai arrangé un peu le tout mais n’avais aucune certitude sur le bon fonctionnement des freins (problème de pistons ? Problème dans le circuit hydraulique ?) et ne savais pas non plus si je pourrais trouver des plaquettes quelque part …

Donc le lendemain matin j’irai au plus court en direction de Marvejols prendre un train qui devrait 5 heures plus tard me déposer à Toulouse. … Manque de chance, erreur de préparation ? On apprend toujours, je réfléchirai à tout cela à la maison …

Jour 4

Retour case départ… Il y a bien plus malheureux…

Je quitte sous un ciel gris le Gévaudan et ses vastes forêts de conifères propices à développer l’imaginaire collectif, la réalité y a d’ailleurs rejoint la fiction à l’époque de la bestia, bête ou tueur en série, la question est toujours posée … L’Histoire montre que les tueurs en série n’ont pas sévi que dans les temps modernes … il serait trop long de développer toutes les thèses et hypothèses qui essaient d’expliquer ces évènements qui ont frappé le royaume de France au XVIIème siècle, évènements à grande portée politique à cette époque.

Profil très descendant pour rejoindre Marvejols, mais j’ai bien travaillé les cuisses puisque le vélo freine tout seul. La trace initiale prévue hier devait y passer dans l’autre sens, c’est d’ailleurs aussi pourquoi j’ai tenu, malgré les soucis mécaniques du vélo, à m’offrir deux derniers kilomètres de Gravel. Superbe portion, tellement pentue (descendante) à la fin qu’avec mes freins qui déconnent j’ai préféré descendre de vélo pour ne pas rajouter au problème et abîmer plus le matériel et particulièrement le disque avant …

Marvejols

Il y a bien plus grave, pas de frustration inutile, on a bien déconnecté pendant 3 jours, ou plutôt bien reconnecté avec la nature, nous avons souvent été seuls, sans vraiment contrainte de temps même si nous avons essayé de ne pas arriver trop tard sur les sites étapes pour installer nos tentes et prendre une bonne douche. 4,50 € la première nuit, 6 € la deuxième, 4 et quelques la troisième, voilà ce que nous aura coûté par personne le camping pour un emplacement partagé sans électricité. Merci à ces communes françaises qui font le choix de conserver leurs campings municipaux (y compris dans des coins très touristiques et très fréquentés), investissent pour proposer de tels tarifs, car les emplacements caravanes et électriques sont certainement aussi intéressants …

J’ai déjà écrit sur l’équipement en voyage à vélo. Si vous ne recherchez pas la performance chronométrée, l’ultra light ne sera pas forcément la meilleure solution, par contre ce sera la plus chère …
La grande majorité des voyageurs à vélo s’accorde sur le fait de prendre une tente avec une place de plus : j’ai choisi pour ma part la Camp Minima 2 places (Dominique l’utilise aussi), à un certain prix mais qui présente un excellent rapport qualité/poids/prix par rapport à la concurrence.

Pourquoi une place de plus ? S’il fait beau et chaud, super le tarp, le bivy ou la une place … Mais s’il pleut, où te changes-tu, où mets-tu toutes tes affaires ?

J’ai un duvet Cumulus Magic 125, poids plume (c’est bien pour un duvet) qui se compresse de façon spectaculaire et que j’ai déjà utilisé et dont je suis très content. Il a montré ses limites les deux dernières nuits, nous avons dormi à 1100 m d’altitude, les deux nuits ont été plutôt fraîches et j’ai eu froid. La tente et le duvet sont deux éléments qui demandent beaucoup de réflexion et d’attention …

Partie remise donc pour le Gr Stevenson, Dominique lui part sur un itinéraire exclusivement cyclo vers Conques puis partira vers Gaillac … Il me dit sans fausse modestie ou sans arrogance qu’il fera ça tranquille en plusieurs étapes. Dans son langage – réappropriation ou interprétation très personnelle du mot « tranquille » – cela signifie « Je vais le faire d’une seule traite » … Et effectivement, il va parcourir les 330 km et le gros dénivelé positif cumulé qui va avec (3900 m de D+ sauf erreur), vélo chargé, d’une seule traite. Il fera une bonne pause à Conques pour recharger son GPS, plutôt utile quand tu n’as pas planifié ton parcours, particulièrement de nuit.

Il arrivera à Garidech à 4h56, ayant roulé sous la pluie sur une partie du parcours et face au vent … Dans le jargon sportif, on dit « Ce mec est une machine ! ». Ce qui est appréciable avec Dominique et d’autres membres de l’association Ô Gravel que j’ai le plaisir de présider avec qui je roule régulièrement et qui sont effectivement des machines (Édouard, Julien, Ludovic et les autres, il y a un bon groupe en fait, si vous lisez ces lignes …) c’est que ce sont des modestes. Ils roulent sans prétention et ne chercheront pas à parader et te montrer leur talent …
Il profitera d’une luminosité particulière grâce à la pleine lune elle aussi particulière dans le calendrier, elle est dite « super Lune de l’Esturgeon » (il y en a quatre dans l’année). La Lune particulièrement proche de la Terre à ce moment de l’année, donne l’impression d’être plus brillante (elle est aussi à son apogée, donc plus éclairée par le soleil) et plus grosse, cela a été le cas dès hier soir. Son nom lui a été donné par les tribus amérindiennes car elle concorde avec la période de pêche du poisson dans les Grands Lacs américains. La période estivale était propice à la pêche notamment de l’esturgeon. Ailleurs dans le monde, elle est appelée Lune de la moisson, ou encore Lune de la dispute et Lune des herbes. Deux autres super Lunes seront visibles durant l’été 2023 : la super Lune bleue le 31 août et la super Lune des moissons le 20 septembre.

Avant de continuer mon récit, quelques précisions sur les trajets en train avec vélo …

En TER et Intercité, le vélo n’a pas à être démonté.
Si vous empruntez un TER, la réservation n’est en théorie pas obligatoire, elle l’est pourtant sur pas mal de lignes, ce qui est le cas de la ligne Narbonne – Toulouse que je vais emprunter, sans avoir réservé puisque mon voyage était totalement imprévu et que je vais prendre mes billets aux bornes des gares, option vélo impossible à trouver sur ces bornes … En TER, vous n’aurez pas à payer pour le vélo.
Sur un intercités, la réservation est obligatoire et payante.
En TGV, il y aussi quelques places pour les vélos. Vous pouvez aussi le démonter et le mettre sous housse, en fonction des dimensions vous n’aurez pas à payer de supplément, il sera considéré comme un bagage.
Pas évident de s’y retrouver …

L’aventure continue : pas de possibilité de prendre un billet en gare de Marvejols, un gentil monsieur de la SNCF me dit que je pourrai payer dans le train qui va à Béziers. Je monte, je n’ai pas trouvé de contrôleur… Ne me dites pas qu’on peut acheter des billets en ligne, c’est vrai mais il n’est pas acceptable de ne pas pouvoir faire autrement. Vais-je frauder involontairement, pouvoir payer mon dû ou prendre une amende ? L’aventure continue !

Jolie circonstance : comme il y a 10 ans je l’avais retrouvée totalement par hasard, je devrais retrouver Camille à Carcassonne en fin d’après-midi (je vais descendre à Carcassonne et l’attendre pour prendre le train suivant vers Toulouse), pas hasardeux pour Camille puisqu’elle travaille à Carcassonne et s’y rend tous les jours en train. Hasardeux pour moi car je ne devais vraiment pas me trouver dans ce train … À suivre … Mais pourquoi fait-il aussi froid dans les trains ? Pas besoin de clim aujourd’hui (elle marche à fond), comme il n’y en avait pas besoin lors de notre trajet aller jusqu’à Figeac… À chacun de montrer l’exemple question écologie et empreinte carbone : quand je suis seul en voiture, je ne mets jamais la climatisation et quand on roule en famille sur de longs trajets, on la met très rarement en marche. De même, une maison bien isolée n’a pas forcément besoin de climatisation pour garder une température supportable en été, il suffit dans la journée de laisser les volets clos ou semi-clos. Il n’en est sans doute pas de même en ville et en appartement …

Une autre façon de voyager en vélo en famille : une gentille famille qui vient de monter dans le train avec déjà 10 jours de voyage dans la vallée du Lot et qui part dans le Larzac assister à un rassemblement : vélos bien chargés, les glacières, et la remorque (pliée), bravo ! Le vélo est vraiment une aventure !

1 euro … J’ai devancé la venue de la contrôleuse, 49 € de réduction comme pour tout le monde sur cette ligne sur 50 €, intéressant non ? Ce tarif est pratiqué sur certaines lignes régionales ou en tout dans notre région pour favoriser les déplacements en train.
Pour rappel, et c’est aussi pour cela que je râle souvent à ce sujet : si vous n’avez pas réservé votre place pour un vélo (ce qui était compliqué à faire pour moi aujourd’hui), le/la contrôleur/contrôleuse peut vous refuser l’accès au train si les autres crochets sont occupés … Les 6 crochets sont souvent occupés, c’est d’ailleurs le cas dans ce train depuis Millau. La famille en voyage descend bientôt …
Voilà pourquoi je parle souvent de wagons spécifiques dédiés aux vélos…

Quand je râle au sujet du voyage avec un vélo sur les lignes ferroviaires c’est pour souligner qu’il y un gros manque et surtout un décalage avec le discours des collectivités et de l’état. Toujours est-il que je suis dans le train vers Carcassonne sans avoir réservé. J’ai quasiment sauté d’un train à l’autre à Béziers en achetant tout de même un billet pour Carcassonne pour retrouver Camille. Sur les Intercités, la réservation est obligatoire, je n’ai pas réservé et les places vélos sont complètes. Deux contrôleuses très cordiales et compréhensives m’ont accepté dans le train, en payant pour le vélo, 50 € tout compris. Espérons que la chance, l’humain et la compréhension soient encore avec moi à Carcassonne … Quelle aventure ! Je resterai par contre assis par terre dans le couloir à côté du vélo.
Je prends mon repas de midi vers 16h30, le reste de mes fruits secs … Là où je suis assis, c’est très bruyant et j’ai failli louper la descente à Carcassonne …

Je retrouve à Carcassonne Camille qui rentre du boulot … Il faudra peut-être payer pour le vélo car ce n’est pas choquant, c’est normal mais ce qui est problématique est cette obligation de réservation. Cela pourrait ne pas en être un s’il y avait plus de place pour les vélos … Et cette réservation doit se faire à l’avance, comment faire si le trajet, comme dans mon cas, se décide au dernier moment ?
Mon trajet du jour en train n’aurait pas été possible sans ce côté humain, l’accès ne m’aurait pas été autorisé en réservant par internet… Isn’t it à happy end ?

Very happy end : contrôleur super sympa qui ne me fait rien payer de plus … C’est ça l’esprit du service public, c’est aussi pour cela que je suis dans la fonction publique, elle fonctionne bien sur le terrain, trop souvent mal dans les bureaux des ministères. Pas de syndicalisme dans ce propos, je sais qu’il y des grèves à la SNCF, mon aventure du jour n’a rien à voir avec ça, je parle de l’humain… La fonction publique mérite qu’on la défende et qu’on la valorise !

Et si nous en venions à la réponse posée en préambule : « Négligence, faute à pas de chance ? Combien de baffes à me mettre ? »

J’ai rangé tout le matériel, nettoyé le vélo, sorti mon beau pied d’atelier bleu (je collectionne les outils et accessoires de la marque américaine bleue, référence dans le monde du cyclisme), enlevé les roues et installé le vélo sur le pied …
Résultat : une petite baffe tout de même pour les plaquettes avant, je les avais pourtant vérifiées assez récemment, les deux longues en Charentes (j’ajoute un « s » car j’ai roulé en Charente et Charente maritime) ont peut-être contribué à l’usure, pourtant il n’y avait pas de gros dénivelé.
Mais le problème hydraulique est bien réel : j’ai purgé, nettoyé les pistons, il faudra encore affiner pour retrouver un bon fonctionnement.
Le retour à la case départ était inévitable ou un arrêt d’au moins un jour pour essayer de trouver une boutique pouvant réparer (et changer les plaquettes, si en stock …). Sur un tel voyage, court malgré tout, cela n’en valait pas la peine …

Je n’ai rien à reprocher à mes freins hydrauliques : mes vélos en sont équipés depuis plus de quinze ans et n’ai pas eu à m’en plaindre, cet incident ne me fera pas changer d’avis. Au développement des freins à disque dans les années 90, je restais fidèle au fameux V-brake, comportement très gaulois (façon Astérix) face à la chose moderne, j’ai fait le pas en montant mon Titus Racer-X et ai été bluffé par l’efficacité de ces freins. Ils sont maintenant incontournables et incontestés sur tous les vélos qui montent en gamme et dans le monde professionnel …

Pour ce qui est du tracé des parcours et même si nous n’avons parcouru que 3 jours et varié un peu, je suis quand même assez content du boulot réalisé en amont : aucune mauvaise surprise, pas de galère de navigation ou pour trouver un passage.
Je trace sur Openrunner, sur de la longue distance ou pour des coins que je ne connais pas à partir d’une première trace très rapidement élaborée suivant les petites routes et qui me sert de repère, en faisant en parallèle des recherches sur la toile pour me renseigner sur les sites touristiques ou naturels remarquables, la présence de sentiers de randonnée répertoriés (je ne récupère aucune trace existante, je veux découvrir par moi-même) et je varie au fur et à mesure les fonds de carte, compare avec les photos satellites …
Je recherche davantage le plaisir des yeux, la beauté d’un paysage, d’un site naturel, la vieille pierre plutôt que, sans être misanthrope, la rencontre, je privilégie les chemins vraiment de traverse, les rencontres se font de façon souvent imprévue …
Je ne suis jamais déçu, bien au contraire … Et je ne crains pas les passages « engagés », j’ai assez écrit qu’un Gravel passait partout …

Je rappelle que mes traces ne sont jamais figées, elles servent de repère sur la journée, donnent une direction, je n’hésite pas à en varier si le chemin que je vois sur le terrain me semble intéressant ou si le tracé prévu emprunte une voie problématique, trop pentue (en montée, je me pose moins la question en descente). S’il n’y pas d’autre solution ou si je veux vraiment quand même passer ce mur car le paysage ne vaut la peine, je descends de vélo et pousse, c’est plus dur avec un vélo de 23 kg. Sur une grosse montée, la vitesse peut chuter à 5 km/h, marcher se fait autour des 4 km/h, l’effort est moindre.
Je navigue alors directement en gardant un œil sur la carte, l’intérêt premier du GPS étant de faire dérouler la carte sous tes yeux, j’ai un bon nombre de cartes IGN Top25 à la maison, couvertes de traits au feutre ou au crayon, bien usées par le transport dans la poche arrière du maillot, pliées, dépliées et repliées …
Je varie aussi sur le terrain et grâce à la carte si je considère qu’il faut par exemple raccourcir ou je cherche plus facile si besoin … Je vais peut-être à ce sujet retravailler mes traces de bikepacking pour les rendre moins difficiles.

Je partage avec plaisir les parcours effectués, en précisant que je ne pourrai être tenu responsable de quelque pépin que ce soit (gamelle, chemin qui n’existe plus, roncier, etc.), je ne suis pas propriétaire de la trace que je publie. Par contre, je garde en archives et me réserve la primeur des traces non encore réalisées, dont ce qui était prévu sur les quatre jours non faits de ce périple, j’en ai une grande quantité, je ne ferai pas tout …

Merci Dominique pour le partage de l’aventure, bravo pour tes montées sur le vélo quasiment partout (tu as peut-être mis deux fois le pied au sol, mais parce que ça ne passait vraiment pas) et bravo pour ta performance du quatrième jour.

Traces nettoyées des 3 jours Gravel – Tracks cleaned on the 3 Gravel days:

Jour 1 : https://www.visugpx.com/OH2wZpymG0

Jour 2 : https://www.visugpx.com/usRc6zDVFU

Jour 3 : https://www.visugpx.com/4uMkxZznJC

Partie remise pour la suite, je vais réfléchir à comment reprendre le périple à partir de Saugues ou directement du Puy en Velay, ou comment y aller directement … Quand je suis face à une carte, l’inspiration est immédiate …

The rest is postponed, I’m going to think about how to start again from Saugues or directly from Le Puy en Velay, or how to go there directly … When I’m in front of a map, inspiration is immediate …

On the way to the Gr Stevenson, I took a few detours of my own and got back to square one sooner than expected … Also in french …

Those of you who have been kind enough to follow and comment on our half-ride every day (thank you!) will easily understand the title of this article.
For the others, I’ll remind you that Dominique and I set off from Figeac on Saturday 29 July for an incursion into the Cantal, a crossing of the Aubrac and the Gévaudan, then on to Le Puy en Velay to follow a variant of the Gr70 Stevenson route to Alès, then on to Salagou, finishing in the Haut-Languedoc and the Sidobre … I had to go back to square one on the fourth day because of a mechanical problem … I’m not going to write everything down straight away to leave a bit of suspense on the subject, the question being: « Should I slap myself on the wrist because of negligence on my part or is it really down to bad luck or the witch with the green teeth? « . On the subject of negligence (I’m digressing a little from my initial point), Julian Alaphilippe did lose his yellow jersey in the 2020 Tour de France when he took a water bottle with 17km to go when it wasn’t allowed, and was given a 20-second penalty. He also took a 20-second penalty at the 2021 Tour de Suisse, this time for throwing his bottle…

You can’t take your whole workshop with you (I’ve got a nice workshop for our bikes), so you have to accept the unexpected and deal with it philosophically, that’s what adventure is all about…
You’re always learning, but I’ll be reviewing my copy on the subject of tools to take with you on a trip.
The fact remains that this glitch gave me a very interesting and intense day on the train on the fourth day and a happy ending that will link up with the first day on the Coyan plateau…

But let’s pick up the thread or the film of the adventure at its beginning, and I’ll take up and add to the messages I posted on Facebook.

Cycling is a real adventure, all the more so when you do it off-road and off-route. I love plotting, working on a map, comparing base maps and satellite images to find, or hope to find, a track, a path or a trail, and predicting what I might or might not discover (in this case, reality often surpasses imagination, and the pleasure is tenfold)… The journey is already beginning.

In 2021, during my Mare Nostrum Gravel in 6 days, I covered the whole of the Mediterranean coast along the paths and mountain ranges (I did them all from the Albères to the Alpes-Maritimes), covering 900 km and 10,000 m of ascent, with the sea (almost) always in sight. In 2022, I rode a Covid Tour in Gravel traced on the 100 km isochrone around my home (100 km of travel authorisation had been the last constraint imposed by the government to deal with the COVID pandemic): Agen – Mirande – Saint-Girons – Quillan – Saint-Pons-de-Thomières – Brousse-le-Château – Villefranche de Rouergue – Agen in 7 days for 855 km and quite a lot of ascent. The most important thing about these rides is not the figures, but it’s still interesting information to have when you return home.

I ride regularly with Dominique and he accompanies me on these trips, he did the first 3 days of the Mare Nostrum with me and the whole of the Covid Tour. He often rides in front, but he doesn’t mind waiting for me, so I take care of the map and carry a large anti-theft device in my luggage. He takes care of the supplies and carries the useful little stove; his advice on food is invaluable and his company is pleasant, as we’ve known each other for a number of years…

Day 1

Departure this morning for our now traditional summer raid with Dominique.

This morning we take the train to Figeac and then cycle to Vic-sur-Cère near Aurillac. Depending on the weather and the conditions, we may be able to bivouac at altitude… Next on the programme: Cantal, Aubrac, Margeride, Lozère, Le Puy-en-Velay, a variant of the Gr Stevenson, Cévennes, Alès, the Sommières region, Salagou, Haut-Languedoc, Sidobre… Some people call it domestic tourism, staying in one’s own country, one’s own region – how pejorative!

Lots of people and bikes (including families) in the station this morning, less on this line. And there’s still a lack of facilities on the trains for bikes. 6 hooks on this train, for example, or 12 if there were also hooks in the rear carriage, all occupied from the start… It would be interesting to create specific carriages: only hooks on one side, folding seats opposite. There should be room for up to 20 bicycles in a carriage. There were around twenty seats in the carriage this morning, so the SNCF wouldn’t lose out by fitting this type of carriage.
Most tickets are bought on the internet, so it’s easy to plan the make-up of trains in advance… So-called « soft » or less polluting forms of transport should be favoured, but the infrastructure and facilities for this still need to be created…

First half-day on the bike of our tour: Figeac – Vic-sur-Cère, 97 km (we saved a few kilometres on our programme). We stopped off at the very pretty and very clean Vic Nature municipal campsite, a truly derisory price for an exemplary campsite and services, simple and friendly camping as we like it when we’re touring… Taking a shower is a luxury you’ll really appreciate!

Some good Gravel sections already, some Gravel enduro (it exists, you can go everywhere on a Gravel, it’s finally back to the bike that does everything and doesn’t force you to have 2 or 3 different specialised bikes), some good tracks, some good ass kicking (already), the area is hilly, so a good start to the trip… Some pleasant encounters, such as with a farmer at whose place we refilled our water tanks and chatted for a while.

Sport is part and parcel of this kind of itinerary, but it’s not the primary objective. I’m looking for a kind of reconnection with nature or a relativisation of my condition as a human being on this strange and unique planet, a desire to enjoy beautiful landscapes without damaging or polluting them, and also a desire to (re)discover more or less touristy areas by means of infrequent access. I love it when the route I choose isn’t signposted, or when the signs say « It’s not that way ». I go there and am rarely disappointed…

Tomorrow, a big programme with the Monts du Cantal…

Day 2

A big climb to warm up and reach the Coyan plateau, a magnificent site, wild, with free-ranging herds and beautiful bulls… Slopes of 20% for the first 4 kilometres, 2 techniques in this case: on the bike for Dominique, on foot for me, with a 23 kg bike, it’s not easy… And for me, cycling also means walking alongside him…
With a loaded bike, the effort and the sensations are obviously different. It’s a good joke when you say to yourself « It’s OK, it’s harder uphill, I’m going to change to the top cog » and you realise that you’re already on the biggest cog…

I know the Coyan plateau, I was there 10 years ago when I took my daughter Camille to Polminhac where we were yesterday (Polminhac has two châteaux, including a beautiful medieval fortress) so that she could take part in a week-long equestrian raid. I’d come back a day before picking her up to go mountain biking in the area and had climbed up to Coyan. I spotted a group of riders in the distance and Camille was one of them… A totally improbable encounter, as the Cantal is a vast area and I had no idea what Camille and the other riders were doing…
It was also unlikely that I would meet up with Camille again, as I would have to interrupt my journey to go back to square one, but we’ll come back to that later…

We were going to stay on the ridges and pass behind the Puy Griou to descend to Super-Lioran and then climb to the Plomb du Cantal. But the climb up to Coyan and the Col de Berganty took a long time and I didn’t know what condition the paths on the ridges would be in – we still had quite a bit to do. So we pushed on to the Col d’Aisses to get back down into the valley and pick up the N112 to go up to Super Lioran. The RN112 is not a pleasant road to cycle on, as it’s a very busy road with cars and motorbikes driving very fast and very close.

Plomb-du-Cantal, impressive! As we’d been climbing all morning and time was running out (the day isn’t very long, so you don’t want to arrive too late in Chaudes-Aigues to do some shopping and get settled at the campsite), I took the cable car option, and Dominique climbed by bike … 500 m of positive gradient over almost 4 km of ascent on a very stony track with sections at 20% gradient or more, with a bike loaded with 25 kg … In around forty minutes or less …

The Plomb du Cantal peaks at 1,855 m. We didn’t climb it, but the cable car takes you up to 1,788 m. Together with its neighbouring puys, it forms the Cantal stratovolcano, the largest in Europe at 60 km in diameter, which peaked at 3,000 m and is the most recent part of the volcano.
The contrast between the very steep approach on the Cère valley side and what lies ahead is impressive: a good descent to the Col de Prat de Bouc and then a gently sloping plateau for about ten kilometres to Cézens …

Of course, not all people from the Cantal are like the two idiots I met at the Plomb du Cantal while I was waiting for Dominique, who justified their stupidity by claiming they were from the area and therefore had the right to do so … I’ll tell you what happened: two tourists were at the summit with their dog on a lead (a spaniel), which can be quite rare even if it is compulsory in a pastoral area. A couple arrive with a dog running loose. The dog moves towards the spaniel, which starts to growl. The spaniel’s owner politely asks the lady to hold her dog as his spaniel has a bad temper, he growls, but his owner holds him well. And he is copiously insulted under the pretext that the lady is here at home, that her dog is nice (Camille, a little girl, was bitten by a nice dog that she hadn’t even asked for), and her husband adds to the insult.
The two tourists were somewhat surprised and I joined in the conversation, saying: « Let’s stop letting idiots do this, » reminding them that in the mountains, especially in a pastoral area where there are a lot of people, a dog must be kept on a lead.  Cantaliens, Cantaliennes, et les autres car ce genre de comportement se rencontre partout, j’ai d’autres exemples, si vous n’êtes pas capables de profiter d’un tel site qui devrait apaiser les esprits par sa beauté, on y se sent en communion, n’y climbz pas! Fortunately, the beauty of the place and the landscape today quickly made us forget this human stupidity…

We then took a steep descent to the Truyère gorges, a superb descent and superb gorges…Then we had to climb back up to Chaudes-Aigues, and continue up to finish at the Couffour campsite, in a very pretty spot.On Sunday afternoons, it’s understandably complicated to find shops that are open, so we ate in the evening at the neighbouring VVF.

The first sign of mechanical worry on this descent of the Truyère: my front brake malfunctioned, the wheel locked, but I was still able to pedal.

Tomorrow, the Monts d’Aubrac, did I say « Monts »?

Day 3

Crossing the Aubrac to the Margeride and then the Gévaudan … First stop at Nasbinals after a magnificent first section on track…

Big problem, game over…

We followed the Grp Tour des Monts d’Aubrac, where the word immensity takes on its full meaning … The artistic term « landscape format » takes on its full meaning here, even though I tried to take a few « portraits » that I found interesting for the perspective they created. Lines of escape, horizon, space, immensity…
We pushed on to the Col de Bonnecombe, I wanted to show Dominique a superb track, quite rocky at one point, where I’d been some time ago…

Nasbinals

During the Quaternary period, a large part of the Aubrac was covered by an ice cap. Coniferous forests and moorland developed there during the last glacial retreat. It was at the beginning of the Bronze Age that pastoral use began to develop, becoming more marked during the Iron Age and accompanied by deforestation. Transhumance even developed between Rouergue and the Causses and Aubrac.
During the Roman Empire, a busy road linking Saint-Bertrand-de-Comminges to Lyon crossed the plateau.
In the 10th century, a large amount of land was cleared and developed, and the plateau was populated to some extent, with mixed farming and sheep rearing.
Cattle rearing for meat and cheese (Laguiole in particular) then developed and continues to this day, with numerous herds scattered across the land, including one with more than 100 head… Beautiful animals and impressive bulls (we’ve already met some on the Coyan).
The Aubrac breed could have disappeared if a handful of farmers hadn’t got together to preserve it for its hardiness, fertility, longevity and meat quality.
From May to October, the herds graze on the plateau (« the mountain », as we are at an altitude of over 1,000 m). For the rest of the year, the animals are kept in vast stalls or in the pastures of the neighbouring valleys.

The famous and picturesque burons are stone buildings, covered in lauze or slate, used to house the buronniers and make the cheese: cantal, laguiole, fourme or saint-nectaire.
« In the buron, roles are divided between three or four men. The humblest of them, responsible for the menial tasks, would rise over the years to take on the running and management of the herd, milking and making the tomme, until they reached the level of vacher, or cheese-maker, the team leader responsible for making the cheese. « (Hélène Leroy, Vieux métiers Tout un art, éditions Debaisieux, 2013, page 8)
« Buron » is a derivation of « bur », hut, « buiron » related to « buire » (fire, hearth). In earlier times, these buildings were known as « fogals » or « fougals ». Some, as we have seen, have roofs covered with clods of earth or turf.

The Camino frances and the Via podensis of the Camino de Santiago also cross the plateau. At Nasbinals, we’ll follow part of the route taken by Pope Urban V, who was very attached to nature (perhaps because he was born in the Cévennes). This pope did not take this route, but the route from Avignon to Nasbinals is based on his life.

We left the Aubrac plateau and headed for Marvejols and the Gévaudan, stopping off at Saugues… Magnificent views over the valley and a lot of climbing ahead.

And that’s when the mechanical problems got worse. After yesterday’s warning, I tried to use the front brake less. I removed the wheel, pushed the pistons and that solved the problem a bit. I can’t say that what we did was any more committed than on other outings … Perhaps the rear brake didn’t appreciate being put through so much …

As time went by, I suggested to Dominique that we change our bivouac point for the day. I’m going to tell you about Albert and his mother-in-law, who live in Valmanières, where we stopped to recalculate our route. Albert and his mother-in-law first allowed us to fill our water bottles and then Albert, who allowed us to call him by his nickname Bébert, concocted a very precise route for us to take along the back roads to Rieutort de Randon, our new stage destination where we will find a campsite.

My planned itineraries are never set in stone, so it was no problem to change our destination for the day. Tomorrow we’ll see how we can get to Le Puy-en-Velay as quickly as possible. Then, as they say in the peloton, I gave Dominique an exit voucher so that he could get to the campsite much quicker than me and so that he’d have time to do some shopping beforehand, as I had a feeling I was going to take longer… And that’s where the word galère really came into its own, because it wasn’t one brake that went wrong (that’s the word) but both … On a downhill, the bike would brake by itself and stop, so imagine that on the flat… I worked my thighs for about forty kilometres. I stopped and unscrewed the screws holding the brake callipers, thinking that might give it a bit of play, and it worked. I arrived at the campsite later than planned and took a closer look at my brakes… In the meantime, I ran into a moron in a car who was driving like crazy and completely on the left and I ran into two very nice people, owners or employees of the Terrisson et fils Kubota dealer in Saint-Amans who reopened so that I could buy a can of degreaser, I had the intention and did it in the evening to remove the wheels, take out the brake pads and try to degrease the pistons … The front pads were very worn. I sorted things out a bit, but I wasn’t sure whether the brakes were working properly (problem with the pistons? problem with the hydraulics?) and I didn’t know whether I’d be able to find brake pads anywhere…

So the next morning I made the shortest possible journey to Marvejols to catch a train that would take me to Toulouse 5 hours later … Bad luck, planning error? I’ll think about it at home …

Day 4

Back to square one… There are far more unfortunate things…

Under grey skies, I left the Gévaudan and its vast coniferous forests, which are conducive to the collective imagination. In fact, reality joined fiction there in the era of the bestia, beast or serial killer, the question is still being asked… History shows that serial killers were not only rife in modern times… it would take too long to develop all the theories and hypotheses that try to explain these events that struck the kingdom of France in the 17th century, events of great political significance at the time.

It’s a very downhill section on the way to Marvejols, but I’ve done my thighs good work as the bike brakes on its own. The original route I’d planned for yesterday was supposed to go the other way, which is also why, despite the bike’s mechanical problems, I insisted on doing the last two kilometres of Gravel. It was a superb section, so steep (downhill) at the end that, with my brakes acting up, I decided to get off the bike so as not to add to the problem and do more damage to the equipment, particularly the front disc …

There’s much more to it than that, no needless frustration, we were well disconnected for 3 days, or rather well reconnected with nature, we were often alone, with no real time constraints even if we tried not to arrive too late at the stage sites to pitch our tents and take a good shower. 4.50 € the first night, 6 € the second, 4 and a bit the third, that’s how much the campsite cost us per person for a shared pitch without electricity. Thank you to those French communes that have chosen to keep their municipal campsites (even in very touristy and busy areas), and are investing to offer such prices, because caravan and electric pitches are certainly just as attractive…

I’ve already written about equipment for cycling trips. If you’re not looking for timed performance, the ultra-light isn’t necessarily the best solution, but it will be the most expensive …
The vast majority of bike travellers agree that you should take a tent with an extra space: for my part, I chose the Camp Minima 2-seater (Dominique also uses it), which comes at a price but offers excellent value for money compared with the competition.
Why an extra seat? If the weather’s nice and warm, the tarp, bivy or single tent is great… But if it’s raining, where do you change and where do you put all your stuff?

I have a Cumulus Magic 125 duvet, a featherweight (which is good for a duvet) that compresses spectacularly and that I’ve already used and am very happy with. It showed its limitations the last two nights, we slept at 1100 m altitude, both nights were rather cool and I was cold. The tent and duvet are two things that require a lot of thought and attention…

Dominique will be setting off on an exclusively cyclo route towards Conques and then on to Gaillac … He tells me, without false modesty or arrogance, that he’ll be doing it in several stages. In his own words – a very personal interpretation of the word « easy » – that means « I’m going to do it all in one go » … And indeed, he’s going to cover the 330 km and the huge accumulated climb that goes with it (3900 m of D+ unless I’m mistaken), bike loaded, in one go. He’ll have a good break in Conques to recharge his GPS, which is pretty useful when you haven’t planned your route, especially at night.
He arrived in Garidech at 4.56 am, having ridden in the rain for part of the way and into the wind… In sports jargon, we say « This guy’s a machine! What’s great about Dominique and the other members of the Ô Gravel association that I have the pleasure of chairing, with whom I ride regularly and who are indeed machines (Édouard, Julien, Ludovic and the others, there’s quite a group in fact, if you’re reading these lines …) is that they’re modest. They ride without pretension and will not try to show off their talent…
It will be particularly bright thanks to the full moon, which is also special in the calendar and is known as the « Super Sturgeon Moon » (there are four in the year). The Moon, which is particularly close to the Earth at this time of year, gives the impression of being brighter (it is also at its apogee, so is more illuminated by the Sun) and bigger, as was the case last night. Its name was given by the Amerindian tribes because it coincides with the fishing season in the American Great Lakes. Summer was a good time to fish, especially for sturgeon. Elsewhere in the world, it is known as the Harvest Moon, the Argument Moon and the Grass Moon. Two other Supermoons will be visible during the summer of 2023: the Blue Supermoon on 31 August and the Harvest Supermoon on 20 September.

Before I continue, I’d like to explain a few things about travelling by train with a bike…

On TER and Intercité trains, the bike does not have to be dismantled.
If you’re travelling on a TER, in theory you don’t have to make a reservation, but on quite a few lines you do, which is the case on the Narbonne – Toulouse line, which I’m going to use without having made a reservation, as my journey was totally unexpected and I’m going to pick up my tickets at the station ticket machines, as it’s impossible to find the bike option at these machines… On a TER, you don’t have to pay for the bike.
On intercity trains, reservation is compulsory and you have to pay.
On TGV trains, there are also a few spaces for bikes. You can also dismantle your bike and put it in a cover. Depending on the size of your bike, you won’t have to pay any extra, as it will be considered as luggage.
Not easy to find your way around…

The adventure continued: I couldn’t get a ticket at Marvejols station, so a nice man from the SNCF told me I could pay on the train to Béziers. I got on, but couldn’t find a ticket inspector… Don’t tell me that you can buy tickets online, it’s true, but it’s not acceptable not to be able to do so. Am I going to commit unintentional fraud, be able to pay my dues or be fined? The adventure continues!

It’s a nice coincidence: just as 10 years ago I found her completely by chance, I should be meeting Camille in Carcassonne at the end of the afternoon (I’m going to get off in Carcassonne and wait for her to catch the next train to Toulouse), not a coincidence for Camille as she works in Carcassonne and goes there every day by train.
It was a coincidence for me because I really wasn’t supposed to be on that train…To be continued…But why is it so cold on the trains?There’s no need for air conditioning today (it’s on full blast), just as there was no need for it on our outward journey to Figeac… It’s up to everyone to set an example in terms of ecology and carbon footprint: when I’m alone in the car, I never turn on the air conditioning, and when we’re travelling as a family on long journeys, we very rarely turn it on. Similarly, a well-insulated house doesn’t necessarily need air conditioning to keep the temperature bearable in summer – all you have to do is keep the shutters closed or half-closed during the day. The same may not be true in towns and flats…

Another way of travelling by bike with your family: a nice family who has just got on the train after 10 days of travelling in the Lot valley and who is going to Larzac to attend a rally: bikes well loaded, coolers and trailer (folded), well done!

Cycling really is an adventure!

1 euro …I anticipated the arrival of the ticket inspector, and got a €49 discount on the €50 fare, just like everyone else on this line – interesting, isn’t it?This fare is applied on certain regional lines or throughout our region to encourage people to travel by train.
As a reminder, and this is also why I often moan about this: if you haven’t reserved your seat for a bike (which was complicated for me to do today), the ticket inspector can refuse you access to the train if the other hooks are occupied… The 6 hooks are often occupied, which is the case on this train from Millau. The travelling family will be getting off soon…
That’s why I often talk about specific carriages for bikes…
When I moan about travelling with a bike on the railways, it’s to point out that there’s a big gap and above all a discrepancy with what the local authorities and the government are saying.
The fact remains that I’m on the train to Carcassonne without having made a reservation. I practically jumped from one train to another at Béziers, buying a ticket for Carcassonne anyway to meet Camille.
On Intercités trains, booking is compulsory, so I didn’t book and the bicycle spaces were full.Two very friendly and understanding ticket inspectors let me on the train, paying €50 all inclusive for the bike. Let’s hope that luck, humanity and understanding are still with me in Carcassonne… What an adventure! But I’ll be sitting on the floor of the corridor next to the bike.

I have my lunch at around 4.30pm, with the rest of my dried fruit… It’s very noisy where I’m sitting, and I almost miss the descent to Carcassonne…

I’m meeting Camille in Carcassonne on her way home from work…

You might have to pay for your bike because it’s not shocking, it’s normal, but what is problematic is this obligation to make a reservation. It might not be a problem if there were more space for bikes …
And this reservation has to be made in advance, so what if, as in my case, the journey is decided at the last minute?
My train journey of the day would not have been possible without this human touch, I would not have been allowed access by booking online…Isn’t it a happy end ?

Very happy end: super-friendly ticket inspector who didn’t charge me anything extra … That’s the spirit of public service, that’s why I’m in the civil service, it works well on the ground, too often badly in the offices of the ministries. I’m not talking about trade unionism, I know there are strikes at the SNCF, but my adventure today has nothing to do with that, I’m talking about people… The civil service deserves to be defended and valued!

Let’s come to the answer we asked in the preamble: « Negligence, bad luck? How many slaps do I have to take?”

I put all the gear away, cleaned the bike, took out my beautiful blue workshop stand (I collect tools and accessories from the blue American brand, a reference in the cycling world), removed the wheels and installed the bike on the stand…
The result was a bit of a slap in the face for the front brake pads, although I’d checked them fairly recently. The two long rides in the Charentes (I’m adding an ‘s’ because I’ve ridden in the Charente and Charente Maritime) may have contributed to the wear, although there wasn’t a big difference in altitude.
But the hydraulic problem is very real: I’ve bled and cleaned the pistons, but I’ll have to refine them further to get them working properly again.
A return to square one was inevitable, or a stop of at least a day to try and find a shop that could repair (and change the brake pads, if in stock…). On such a short trip, it wasn’t worth it …

I’ve got nothing against my hydraulic brakes: my bikes have been fitted with them for over fifteen years and I’ve never had any complaints, so this incident won’t change my mind. When disc brakes were developed in the 90s, I remained faithful to the famous V-brake, a very Gaulish attitude (in the style of Asterix) to modern technology. I took the plunge when I mounted my Titus Racer-X and was blown away by the efficiency of these brakes. They’re now a must-have on all bikes moving upmarket and in the professional world …

As far as the route is concerned, even though we only covered 3 days and varied a little, I’m still quite happy with the work done upstream: no nasty surprises, no navigation problems or problems finding a passage.
I trace on Openrunner, for long distances or for areas I don’t know, starting from an initial trace that I quickly put together following the back roads, which I use as a reference point. At the same time, I do research on the web to find out about remarkable tourist or natural sites, the presence of listed hiking trails (I don’t pick up any existing traces, I want to discover them for myself) and I vary the base maps as I go along, comparing them with satellite photos…

I’m more interested in the pleasure of the eyes, the beauty of a landscape, a natural site or an old stone than, without being misanthropic, in meeting people. I prefer to take the back roads, and my encounters are often unexpected …
I’m never disappointed, quite the contrary … And I’m not afraid of ‘committed’ passages, I’ve written enough about how a Gravel can go anywhere …
I don’t hesitate to change them if the path I see on the ground seems interesting or if the planned route takes a path that is problematic or too steep (when climbing, I don’t think about it so much when descending). If there’s no other solution, or if I really want to go over that wall anyway because the scenery is worth it, I get off the bike and push, which is harder with a 23kg bike. On a big climb, the speed can drop to 5 km/h, walking is around 4 km/h, so the effort is less.I then navigate directly, keeping an eye on the map, the main advantage of a GPS being that it makes the map unfold before your eyes. I have a good number of IGN Top25 maps at home, covered in felt-tip or pencil lines, well worn from carrying them in the back pocket of my jersey, folded, unfolded and folded again…I also vary on the ground and with the map if I feel I need to shorten the route, for example, or if I need to look for easier routes… I may even rework my bikepacking tracks to make them less difficult.

I’m happy to share the routes I’ve taken, but I must make it clear that I can’t be held responsible for any mishap whatsoever (mess, path that no longer exists, bramble bush, etc.), as I don’t own the tracks I publish. On the other hand, I do keep in my archives and reserve for myself the right to be the first to publish the tracks that have not yet been made, including those that were planned for the four days of this trip that were not completed; I have a large number of them, so I won’t be doing everything…

Thank you Dominique for sharing your adventure, well done for getting on the bike almost everywhere (you may have put your foot down twice, but that was because it really didn’t fit) and well done for your performance on the fourth day.

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3 Responses

  1. Bravo Thierry, et merci pour cet agréable moment que j’ai passé avec cette nouvelle lecture passionnante et inspirante pour les adeptes du vélo Gravel !
    Effectivement voyager en train avec son vélo n’est pas simple (et ce même en essayant de planifier les trajets plusieurs semaines en avance…) mais, oui, je confirme aussi de part ma petite expérience, à la SNCF comme dans beaucoup d’endroits, reculés ou non, les voyageurs en vélo sont globalement bien considérés, rendant le contact et l’échange plus facile…
    Pour finir, sans forcement les parcourir pour autant, vos tracés Ôgravel sont excellents !
    Bien cordialement,
    Yann

  2. Un seul mot pour saluer cette magnifique aventure car c’en est une, malgré ce retour forcé à la case départ : chapeau !
    Les deux font vraiment la paire.
    Quant au récit dévoré d’une seule traité au beau milieu d’une nuit d’insomnie, c’est un autre voyage. On le lit comme si on y était, splendides photos et vidéos à l’appui. Comme toujours, au-delà de l’aventure humaine, le petit cours d’histoire-géographie du professeur passionné dont je me régale à chaque fois, presque autant que lorsque je l’entend de vive voix.
    Ce D+ (et probablement cette distance aussi) est au-dessus de mes forces, sans quoi je m’inviterais volontiers.
    Amitiés à vous deux et encore bravo.

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