Saint-Sernin
Je continue mes pérégrinations toulousaines sur le thème « Je suis passé (presque) partout. », en tout dans tous les quartiers et en tous sens …
Toulouse compte 2020 rues, 501 impasses, 199 places, 187 chemins, 154 avenues et 79 ronds-points. Je ne vais pas passer dans toutes les rues …
Départ au pied ou à la pédale levée ce matin, j’avais initialement prévu autre chose mais un bout de ciel bleu m’a motivé et en une demi-heure, j’étais sur le vélo.
Oui, il est un peu farfelu ce projet de balade urbaine. Je ne sais pas s’il faut être un peu zinzin, ou avoir un peu trop pris de vent d’autan, ne le surnomme-t-on « vent des fous » … Ou alors faut-il être toulousain …
Le kilométrage n’est pas énorme, le dénivelé non plus même si dans certains quartiers de Toulouse, certaines rues peuvent être bien pentues, cela a été le cas aujourd’hui …
Mais ce n’est pas si facile : le rythme est perturbé (changements incessants de direction, photos, etc), c’est un peu rébarbatif dans certains coins, les rues se ressemblent, c’est interminable … C’est pourquoi je n’ose pas proposer ça et le fais en solo … Ça se joue aussi au mental cette succession de rues et de changements de directions …
C’est aussi une sorte de retour aux sources, mais sans nostalgie, juste un rappel de souvenirs, et aussi une vision de l’évolution de la ville et de ses quartiers par rapport à ce que j’ai pu connaître, et il y en a eu des changements …
Aujourd’hui, joli gribouillis sur la carte avec l’Est et le Centre de Toulouse : quartiers de démocratie locale Lapujade – Bonnefoy – Périole – Marengo – La Colonne (Raynal, Réservoir, Arago, 10 avril, La Gloire), Jolimont – Soupetard – Roseraie – Gloire – Gramont – Amouroux (Gramont, Cité Amouroux, Michoun, Fraternité, Hérédia, Surcouf, Juncasse, Argoulets, Roseraie, Coquille, Bonhoure Nord, Soupetard), Bonhoure – Guilheméry – Château de l’Hers – Limayrac – La Terrasse (Roucoule, Jean Chaubet, Camille Pujol, Coin de la Moure, Louis Vitet, Providence, Leygue Nord, Deltour, Sainte-Claire, Cité de l’Hers), Capitole – Arnaud Bernard – Carmes (incluant aussi Saint-Georges, Saint-Étienne), Amidonniers – Compans Caffarelli, Les Chalets – Bayard – Belfort – Saint-Aubin – Dupuy (incluant aussi Matabiau)
Parc Bonnefoy Marengo
Médiathèque
Jardin du Donjon du Capitole
Capitole
J’ai passé ma scolarité primaire dans le quartier Amouroux, à l’école Michoun où ma mère était institutrice. Mes grands-parents y ont aussi habité quelques années après avoir vécu Avenue de Lyon, leur immeuble y a été rasé, tout le quartier est en mutation, les immeubles sont murés, le projet Tour occitanie, très décrié, y est pour quelque chose … Pour ma part, je n’y adhère pas, et ce n’est pas cohérent avec les grands discours sur l’environnement, les diminutions des dépenses, le développement contrôlé, les discours sur l’austérité, etc.
À Périole se trouvait un très joli minigolf où nous allions de temps en temps quand j’étais enfant, c’était jour de fête.
Belfort, Bayard, sont encore aujourd’hui occupés par des travailleurs de la nuit … Même si ces populations se sont un peu délocalisées …
Toulouse ne manque pas de parcs et jardins publics, certains sont très discrets, il faut les trouver, ils sont enchâssés dans l’urbanisation. Dans l’Est, j’apprécie toujours de traverser Limayrac ou La Plaine.
La Cité de l’Espace est un incontournable de Toulouse. Les Argoulets et sa voie verte une bande verdure très appréciée.
Je ne peux pas développer le chapitre Histoire, il y aurait trop à écrire sur le Toulouse historique … Quelques « coins » moins prisés des guides touristiques qui méritent le détour pour l’anecdote historique :
– Le Rue de l’Homme Armé, d’abord appelée Rue du Sauvage, nom donné en allusion à la petite statue qu’y fit sculpter à a fin du XVème Peyronet Delfau, représentant un « sauvage armé d’une massue », pour servir d’enseigne à une de ses auberges, très nombreuses à l’époque dans ce quartier.
– L’Hôtel de pierre, Hôtel de Bagis, 25 Rue de la Balbade, fait de pierres et non de brique, ce qui était unique au XVIIème à Toulouse.
– La Fontaine d’Urbain Vitry, Place de la Trinité.
– L’ancienne morgue devenue buvette Port de la Daurade. L’activité économique portuaire y était importante, les noyades fréquentes …
– Les Filtres, que je cite souvent dans mes balades toulousaines.
– L’Île Saint-Michel.
– Le parc de l’Observatoire à Jolimont, où est érigé l’obélisque commémoratif de la bataille de Jolimont, bataille napoléonienne du 18 avril 1814 face aux armées combinées anglaises, espagnoles et portugaises, conduites par le Duc de Wellington. Bataille qui opposa 42 000 soldats de l’armée française à 52 000 soldats ennemis et fit tout de même quelques morts mais qui historiquement et politiquement ne servit à rien puisqu’il n’y eut officiellement ni vaincus ni vainqueurs …
– La Tour Maurand, 56 Rue du Taur, vestige de l’architecture civile romane de la ville. Elle est qualifiée de « célèbre » sur la plaque apposée sur son mur, très franchement seul son côté touristique est intéressant.
– La Rue Neuve, qui ne vaut le détour que parce qu’elle est sans doute la rue la plus étroite de Toulouse, mais est bien placée dans le Toulouse historique.
Toulouse mérite sans aucun doute la halte ou le détour touristique, comptez 3 jours pour en avoir un bon aperçu.
Il est à noter qu’à Toulouse, on parlera de maisons à corondages plutôt que colombages. Cette technique, moins coûteuse qu’une construction entièrement en briques permettait d’élever une maison à l’aide de poteaux et de poutres de chêne ou de pin. Le remplissage se faisait avec du torchis (corondage de paillebart), ou mieux : avec des briques (corondage de massécanat). Des maisons de cette sorte ont été bâties de la fin du Moyen Âge jusqu’au xviiie siècle, il en resterait environ deux cents dans la ville. (Wikipédia).
La Dalbade
Hôtel d’Assezat
Levez régulièrement la tête (pas trop quand même, certaines rues de Toulouse ne sont pas particulièrement propres, les déjections canines ou autres petits présents sont bien là), les tours d’escaliers sont typiques, on en compte une bonne trentaine, dont la Tour de Serta ou celle de Boysson ou de Bernuy.
Et si vous voulez découvrir Toulouse différemment, je vous recommande les deux balades consacrées à la ville rose du Topoguide « Boucles à Vélo autour de Toulouse » des Éditions Chamina et le livre de mon ami et poète Dominique Montalieu « De Rues en Rimes » avec photos et documentaires de Mylène Fondecave des Éditions Le Solitaire.
Canal de Brienne
Jardin japonais Compans Caffarelli
La brique est toujours là, historiquement et dans les nouvelles architectures, ne donne-t-elle pas son surnom de « ville rose » à Toulouse. En fonction de l’heure, de la saison, elle sera rouge, rose, orange, marron …
Et encore aujourd’hui, dans tous les quartiers, de sacrés contrastes architecturaux et de belles choses … 160 km sur la journée.
Toulouse Est et Centre – Also in french
I continue my peregrinations in Toulouse on the theme « I’ve been (almost) everywhere », in all the districts and in all directions…
Toulouse has 2020 streets, 501 dead ends, 199 squares, 187 paths, 154 avenues and 79 roundabouts. I’m not going to go through all the streets …
I had initially planned to do something else but a bit of blue sky motivated me and within half an hour I was on the bike.
Yes, it’s a bit far-fetched, this urban ride project. I don’t know if you have to be a bit of a zany person, or if you’ve had a bit too much wind from the autumn, which is nicknamed « the wind of fools »… Or if you have to be from Toulouse…
The mileage is not enormous, nor is the difference in altitude, even if in certain districts of Toulouse, certain streets can be quite steep, as was the case today…
But it’s not so easy : the rhythm is disturbed (constant changes of direction, photos, etc), it’s a bit boring in some corners, the streets look the same, it’s endless … That’s why I don’t dare to propose this and do it solo … It’s also a mental game, this succession of streets and changes of direction …
It’s also a kind of return to the roots, but without nostalgia, just a reminder of memories, and also a vision of the evolution of the city and its districts compared to what I knew, and there have been some changes …
Today, a nice doodle on the map with the East and the Centre of Toulouse: Lapujade – Bonnefoy – Périole – Marengo – La Colonne (Raynal, Réservoir, Arago, 10 avril, La Gloire), Jolimont – Soupetard – Roseraie – Gloire – Gramont – Amouroux (Gramont, Cité Amouroux, Michoun, Fraternité, Hérédia, Surcouf, Juncasse, Argoulets, Roseraie, Coquille, Bonhoure Nord, Soupetard) Bonhoure – Guilheméry – Château de l’Hers – Limayrac – La Terrasse (Roucoule, Jean Chaubet, Camille Pujol, Coin de la Moure, Louis Vitet, Providence, Leygue Nord, Deltour, Sainte-Claire, Cité de l’Hers) Capitole – Arnaud Bernard – Carmes (also including Saint-Georges, Saint-Étienne), Amidonniers – Compans Caffarelli, Les Chalets – Bayard – Belfort – Saint-Aubin – Dupuy (also including Matabiau)
Maison Giscard, fabricant de statuaires
I spent my primary school years in the Amouroux district, at the Michoun school where my mother was a teacher. My grandparents also lived there for a few years after having lived on Avenue de Lyon, their building was razed, the whole neighbourhood is undergoing change, the buildings are walled up, the much-criticized Tour Occitanie project is a factor … For my part, I don’t agree with it, and it’s not consistent with the great speeches on the environment, spending cuts, controlled development, speeches on austerity, etc.
In Périole there was a very nice miniature golf course where we used to go from time to time when I was a child, it was a party day.
Belfort, Bayard, are still occupied by night workers today… Even if these populations have relocated a bit…
Toulouse has no shortage of public parks and gardens, some of them are very discreet, you have to find them, they are embedded in the urbanisation. In the east, I always enjoy walking through Limayrac or La Plaine.
The Cité de l’Espace is a must-see in Toulouse. Les Argoulets and its green lane is a much appreciated green strip.
Saint-Aubin
Port Saint-Sauveur
Place Saint-Georges
Saint-Etienne
Rue des Arts
Les Augustins
I can’t go into the History chapter, there would be too much to write about historical Toulouse…
Some « corners » less appreciated by the tourist guides which deserve the diversions for the historical anecdote:
– Rue de l’Homme Armé, first called Rue du Sauvage, name given in allusion to the small statue that Peyronet Delfau had sculpted there at the end of the 15th century, representing a « savage armed with a club », to be used as a sign for one of his inns, which were very numerous at the time in this district.
– The Hôtel de Bagis, 25 Rue de la Balbade, made of stone and not brick, which was unique in the 17th century in Toulouse.
– Urbain Vitry’s fountain, Place de la Trinité.
– The former morgue which became a refreshment bar in Port de la Daurade. The economic activity in the port was important, and drownings were frequent…
– Les Filtres, which I often mention in my Toulouse walks.
– The Île Saint-Michel.
– The Observatory Park in Jolimont, where the obelisk commemorating the battle of Jolimont is erected, a Napoleonic battle of 18 April 1814 against the combined English, Spanish and Portuguese armies, led by the Duke of Wellington. This battle pitted 42,000 French soldiers against 52,000 enemy soldiers and resulted in a few deaths, but historically and politically it was of no use as there were officially no winners or losers…
– The Maurand Tower, 56 Rue du Taur, a vestige of the city’s Romanesque civil architecture. It is described as « famous » on the plaque affixed to its wall, but frankly only its tourist side is interesting.
– The Rue Neuve, which is only worth a visit because it is probably the narrowest street in Toulouse.
Toulouse is definitely worth the stop or the tourist diversions, count on 3 days to get a good overview.
It should be noted that in Toulouse, we speak of houses with corbelling rather than colombages. This technique, less costly than an entirely brick construction, allowed a house to be built using oak or pine posts and beams. The filling was done with cob (strawbart corbelling), or better: with bricks (massécanat corbelling). Houses of this kind were built from the end of the Middle Ages until the 18th century, and there are about two hundred of them left in the town (Wikipedia).
Look up regularly (not too much though, some of the streets of Toulouse are not particularly clean, dog faeces and other little things are there), the stair towers are typical, there are about thirty of them, including the Tour de Serta or the Tour de Boysson or Bernuy.
Hôtel de Beringuier Maynier dit du Vieux Raisin
Hôtel Dahus
Hôtel de Masencal
Grand-Rond
And if you want to discover Toulouse differently, I recommend the two walks dedicated to the pink city in the Topoguide « Boucles à Vélo autour de Toulouse » published by Chamina and the book by my friend and poet Dominique Montalieu « De Rues en Rimes » with photos and documentaries by Mylène Fondecave published by Le Solitaire.
Bricks are always there, historically and in the new architecture, don’t they give Toulouse its nickname of « pink city ». Depending on the time of day, the season, it will be red, pink, orange, brown…
And still today, in all the districts, there are great architectural contrasts and beautiful things… 160 km.
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Hôtel du Département … Démesure …