Idée reçue : « Le salut comme les motards, c’est ringard ! »
De quoi cause-t-on là ? Du salut !
Le salut que se font les motards, à deux doigts ou avec le pied, du salut que se font les randonneurs pédestres, du salut que se font souvent les cyclos, beaucoup moins ceux que j’appelle les routiers, ceux qui ne roulent que pour envoyer du kilomètre, du foncier, qui roulent sur la bonne route nationale bien fréquentée pour préparer la sportive du week-end suivant et qui n’ont pas le temps – rendement oblige – de répondre à ton salut … Je parle là aussi du salut que je fais à la caissière du supermarché quand je déballe mes courses sur le tapis roulant.
Pour en revenir d’abord au salut à deux doigts des motards, savez-vous qu’il date des années 70, époque à laquelle Barry Sheene faisait ce signe quand il gagnait une course ? Depuis, ce signe appartient au langage motocycliste.
C’est ringard me direz-vous, c’est corporatiste et les corporatismes mènent parfois au sectarisme voire pire.
Et puisque je parlais de supermarché, je ne salue pas tous les clients du supermarché quand j’y vais faire mes courses ! Ni tous les automobilistes que je croise en voiture, ce ne serait pourtant pas une si mauvaise idée que ça …
Je vous parle dans cette rubrique d’un salut poli, empathique, parfois complice, qui peut s’accompagner d’une petite discussion toute informelle sur la météo, le chemin parcouru, le paysage, d’un bout de chemin partagé, etc.
Ça dénote d’un certain état d’esprit, l’envie de partager, le respect de l’autre et des lieux. Ce qui n’empêchera peut-être pas certaines de ces personnes qui vont vous saluer de ce comporter ensuite comme de vrais crétins, mais j’en doute …
Se saluer n’est pas ringard, ça ne fait pas perdre de temps, c’est un moment précieux de convivialité. Alors chaque fois que je croise un cycliste, un randonneur, un chasseur, une caissière, je salue, parfois je m’arrête discuter un peu, parler du temps qu’il fait ou du temps qui passe …
Et si vous en avez, envoyez-moi vous idées reçues !