Mountain bike

 

 

Réédition d’un message déjà publié, coronavirus oblige …

 

 

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Mountain bike … Même si les américains (états-uniens) reconnaissent une certaine paternité française (merci le Vélo Cross Club Parisien des années cinquante), c’est à eux que l’on doit le développement du VTT dans le monde, son succès, et donc l’appelation Mountain bike. Le Mont Tamalpais, site mythique du MTB culmine à 785 m, ce circuit rend bien hommage à cette première appelation.

Vélo de montagne donc avec cette boucle au départ d’Eylie pour monter aux anciennes mines du Bentaillou pour basculer ensuite sur l’étang d’Arraing.
2 heures (ou moins pour les plus rapides) de montée ininterrompue et 30 virages (un peu plus qu’à L’Alpe d’Huez et non gourdronnés) jusqu’au site des anciennes mines du Bentaillou, par la route forestière, d’abord en sous-bois dans une hêtraie puis à decouvert, immersion dans un monde quasi-minéral, où l’activité de l’homme a laissé des traces, et où le pastoralisme est présent mais où la nature a aussi su garder ses droits.

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Vélo de montagne : après cette montée sur le vélo, un vrai porté d’une heure environ (ou moins pour les plus rapides) est nécessaire pour atteindre la serre d’Arraing et basculer vers 2200 m sur l’autre versant avec un splendide panorama sur les massifs environnants, le Valier, le Crabère et l’étang d’Arraing qui semble à nos pieds alors qu’il est quand même quelques 300 mètres plus bas.

 

 

 

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Vélo de montagne : la descente commence, superbe, très ludique, puis très technique voire trialisante … Du porté aussi donc sur certains passages (ou moins ou pas du tout pour les trialistes ou enduristes ou descendeurs très chevronnées ou en tout cas bien meilleurs que moi) …

Arrivé à l’étang d’Arraing, une variante en vélo de montagne (du gros …) prend le GR10, passe au Col d’Auéran, suit le Grp Tour du Cagire Burat, monte à la Calabasse, descend au Col D’Osquet puis au Col de Nédé pour basculer sur la bellongue ou rester sur le Biros et passer au-dessus d’Antras, Irazein, Balacet et Uchentein … Un sacré programme !
Pour ma part, j’avais quand même déjà prévu un bon programme en descendant au site de la Fontaine d’Illau pour ensuite remonter sur un autre versant pour aller chercher la Chapelle de l’Isard. Les pélerins ont rendez-vous chaque début août à la chapelle, pour ma part, ce circuit était aussi une sorte de pèlerinage aux fées du vélo de montagne car j’avais fait ce circuit il y a un certain nombre d’années et je voulais le refaire, la beauté des lieux a de nouveau opéré.

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L’Ariège est le pays de la Fiat Panda 4×4 et de la Lada Niva, j’en ai croisé une qui descendait des Bentaillou.

 

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Même si ce circuit est connu des vététistes, les randonneurs croisés sont toujours étonnés de voir des types sur un vélo à ces altitudes et surtout dans cette caillasse.

Si vous n’avez jamais goûté au vélo de montagne en version originale, c’est-à-dire en immersion dans la nature, même si le site est marqué par l’empreinte de l’homme mais la nature a su s’y faire respecter – ou craindre -, sans remontées mécaniques, sans bike park (je n’ai rien contre les bike parks, ils sont une bonne activité pour les stations l’été), c’est un truc à faire !

La trace : https://www.visugpx.com/26OgydDr5U

Voir aussi l’album photo dédié. 

 

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Un peu d’histoire …

Pendant plus d’un siècle (1850-1950) le Biros est un pays minier, on y extrait du zinc et du plomb argentifère sur les sites de Bulard et du Bentaillou. Deux autres concessions espagnoles sont aussi exploitées par les Français : celle du Fourcail qui ramène le minerai par le Port d’Orle et celle de Montoulieu qui descend le « tout venant » par l’infranchissable Port d’Urets. Le minerai est concassé et trié selon les époques au cirque de la Plagne, à Orle et au Bocard d’Eylie.

Le Baron de Boisrouvray et le banquier Espeletta constituent en 1848 la première compagnie des Mines…Bien d’autres suivront.

Le paysan, laissant sa femme à l’agriculture, devient mineur.
Partout, on bati des baraques dont les plus spectaculaires sont sans doute celles du piton rocheux de Bulard qui plus tard lui vaudra le nom de Macchu Picchu, faisant d’elle la mine la plus haute d’Europe. On taille des chemins dans des falaises impressionantes comme à Bulard ou au port d’Urets. On trace sur 10 kilomètres de descente la piste du Bentaillou pour les charrettes à bœufs ou des goulottes pour acheminer le minerai jusqu’au fond de la vallée. On perce des tunnels pour installer les porteurs Decauville parfois démontables afin de passer les hivers sans trop de dégâts. Plus tard on hissera pylônes et câbles pour des descentes plus sûres et plus rapides. Tous ces travaux se font en altitude avec le vide, le froid, la neige, le vent, la pluie et certains ne serviront à rien !

La main de l’homme laisse dans le paysage une empreinte de souffrance mais surtout de richesse et de grandeur…

Les premières galeries sont attaquées au pic de mineur et à la dynamite. En 1910, le marteau pneumatique fait son apparition mais ne soulage guère le travail du mineur sur le Front de Taille. Les mineurs se sont familiarisés avec les galeries en les appelant : Ste Amèlie, Ste Eugénie, Ste Geneviève, Ste Victorine, Ste Cécile, Anita, Pépita ou encore Jesussita, Maison neuve ou quartier de Ita. Ils y ont vu aussi un côté maudit comme « La mangeuse d’Homme » à la Mail de Bulard. Mais la galerie n’a pas toujours été saine, outre l’explosif et la poussière du minerai, c’est à la « colique du plomb » et la silicose que le mineur a du faire face. Certains y ont péri par la maladie, l’explosion, l’accident et même la chute dans le vide. Quelques enfants ont travaillé sur le site du Bentaillou et deux à la mine de Bulard. Trente à quarante femmes ont trié le minerai au fond de la vallée du Bocard d’Eylie. En 1907, dans le plein essor, la mine du Bentaillou emploie plus de 500 mineurs. Il faut deux écoles pour contenir les 200 élèves de la commune de Sentein.

Au début du siècle, les mineurs travaillent 12 heures par jour et les conditions sont déplorables (froid et nourriture infecte). Une suite de grève s’installe…les salaires arrivent enfin et on ne travaille plus que 10 heures par jour. En 1926, le cours du zinc s’effondre, s’instaure alors une gigantesque grève et la mine ferme. Beaucoup d’ouvriers iront travailler au chantier du barrage d’Araing jusqu’en 1942. L’Union Minière des Pyrénées réouvre la mine pour 14 années jusqu’à sa fermeture définitive…

 

https://www.ariege.com/decouvrir-ariege/geologie/les-mines-du-biros

 

  

L’étang d’Araing, 1910 m, 33 ha et profond de 43 mètres, long de près d’1 km, fut domestiqué par EDF qui construisit le barrage (1939-1942) à la place d’un autre, très rudimentaire, façonné de toutes pièces au XVIIIe siècle ! Celui-ci était destiné à « déchaîner », en l’ouvrant, l’afflux de courant des eaux libérées afin d’entraîner des coupes de bois dans la vallée.
Années de construction : 1939-1942 Mise en service : 1942
Type de barrage : enrochements et masque amont
Surface du bassin versant : 2,90 km2 – Surface de la retenue : 33 ha
Volume de la retenue : 8,44 millions de m3

 

 

 

 

 

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