GPS : test « pour de vrai ».
J’ai testé aujourd’hui mon GPS en Montagne Noire, avec Philippe (le deuxième de ce prénom parmi les potes vététistes que je côtoie).
Le cycle rit (ou sourit) toujours !
Petite surprise (mais pas vraiment quand on connaît bien le secteur qui se trouve entre 600 et plus de 800 m d’altitude) à l’arrivée aux Cammazes : la neige. Petite couche bien présente qui va rendre par endroit le circuit très glissant, qui accroche bien quand elle est dure, et qui te pompe un paquet d’énergie … Nous n’avons par contre pas eu froid, un bon équipement (bonnes chaussettes, sur-chaussures, bonne veste thermique, gants) permet d’affronter des températures assez basses.
Temps couvert au départ, vent, mais la majorité du circuit était bien protégée, le soleil a ensuite fait quelques apparitions.
Si vous ne connaissez pas ce superbe massif qu’est la Montagne Noire, je ne peux que vous inciter à y aller frotter vos crampons (de pneus) : vous y trouverez une grande variété de terrains, de paysages, de quoi se faire plaisir à tous niveaux (caillasse, pistes, descentes béton, dénivelés, …). Dépaysement garanti !
Spots connus et reconnus : tout le secteur Saint-Ferréol / Arfons / Dourgne / Sorèze, Mazamet et le Pic de Nore, Aragon, …
Ce massif s’étend de la Haute-Garonne (Revel) jusqu’à l’Hérault en passant par l’Aude et le Tarn (Mazamet). Le massif, orienté est-ouest présente deux visages : le versant nord abrupt est couvert de forêts sombres de chênes, de hêtres, de sapins et d’épicéas. La ville de Mazamet est située au pied de ce versant. Le versant sud est moins abrupt et comprend deux principaux pays : le Cabardès au sud qui s’étend jusqu’à Carcassonne, le Minervois à l’est et une partie du Lauragais à l’ouest. De nombreux endroits de ce versant permettent d’observer de beaux panoramas de la chaîne Pyrénéenne (Pradelles-Cabardès, Saissac, Cuxac-Cabardès).
Revel
Saint-Ferréol
Le climat est assez doux dans l’ensemble, de type méditerranéen, mais assez venteux. Cependant, dans le Cabardès et le versant nord, il y est plus frais. L’été est moins chaud que dans la plaine grâce aux forêts humides et l’hiver est souvent frais avec des chutes de neige régulières sur les hauteurs. Dans le Minervois, le vent est plus présent (Cers et Marin se relaient) mais le soleil également.
Son point culminant est le pic de Nore, à 1 210 mètres d’altitude dans le département de l’Aude. La Montagne Noire est incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc.
Le Pic de Nore
Végétation : côté versant nord et Cabardès, la densité de la forêt de la montagne est à l’origine de son nom. Elle comporte environ 55 % de feuillus et beaucoup de résineux.
Le Cabardès est avant tout une région forestière et sauvage, tout comme le versant nord. La nature y est préservée et les épicéas, sapins, hêtres, et autres châtaigniers constituent les principales essences d’arbres. La dense forêt de la Loubatière est un bon exemple de cette diversité avec également de nombreuses espèces végétales et animales. Il est d’ailleurs fréquent de croiser des chevreuils et sangliers au détour d’un chemin. Plus bas en altitude, sur les coteaux, poussent les vignes de l’AOC Cabardès jusqu’aux portes de Carcassonne. Cette région est également parsemée de lacs, servant essentiellement comme retenues d’eau pour le canal du midi. On peut citer par exemple le Lampy, Laprade (connu pour ses anciennes forgeries), La Galobe ou encore St-Ferréol qui s’ouvre sur le Lauragais. Ces lacs ont une teinte très sombre et l’eau y est minérale en raison de le géologie de la région.
Le Minervois quant à lui possède la nudité et l’aridité des zones méditerranéennes avec chênes verts, oliviers, pins et garrigue. C’est pourtant là que coulent, dans de profondes gorges, les eaux des rivières de la région. Là aussi, de nombreuses espèces animales et végétales cohabitent. Les lapins, lièvres, sangliers et autres petits gibiers peuplent cette région faite des vignes et de pinèdes.
En fin d’été et à l’automne, les forêts de la Montagne Noire sont arpentées par les cueilleurs de cèpes, lactaires délicieux (ou rousillous en occitan) et châtaignes, mais aussi les chasseurs et autres promeneurs venus admirer les couleurs changeantes et les beaux panoramas que le massif offre sur les Pyrénées dans ses hauts points.
Le lac des Cammazes
Histoire : les eaux de la montagne Noire ont servi à alimenter le canal du Midi. Sous Louis XIV, un ingénieur de génie, Pierre-Paul Riquet, eut pour mission de relier Toulouse à la Méditerranée. Ce fut le début d’un long et douloureux chantier : le canal du Midi. Une grande difficulté se dressait : comment alimenter en eau cette voie fluviale ? Pierre-Paul Riquet eut l’idée de faire construire trois lacs en cascade, alimentés par des rigoles, dont le dernier fut le lac de Saint-Ferréol. Là se trouve la machinerie qui permet de réguler l’alimentation et de stabiliser le niveau d’eau dans le canal. Le creusement du canal se fit à la main avec beaucoup d’ouvriers. Il coûta cher en vies humaines. Hier voie marchande et aujourd’hui de plaisance, le canal du Midi reste une œuvre française majeure. Son nom a été donné à beaucoup d’avenues, de rues et d’établissements scolaires.
La rigole
La Montagne Noire a accueilli en avril 1944 des corps francs composés de jeunes de la région mais aussi de réfugiés juifs, de mineurs maghrébins de républicains espagnols et d’autres antifascistes.
L’histoire du massif est très riche et remonte au Néolithique.
Revel est connue pour son industrie du meuble, Durfort pour le cuivre, Mazamet est restée célèbre pour son industrie du délainage dès le XVIIIe siècle. Les manufactures de la ville sortent aujourd’hui 12 000 000 de peaux de mouton. Mazamet doit beaucoup aux eaux de l’Arnette et du Thoré qui permettent de laver la peau et surtout la laine exploitée par l’industrie textile. L’avenir est incertain, la terre ne rapporte guère. C’est pourquoi les jeunes s’expatrient dans les grands centres urbains du Sud de la France.
Mazamet
Sorèze
Au village de Dourgne, qui compte 1 275 habitants, on exploite des carrières de pierre et des ardoisières. La plus vieille mine d’or de France, à Salsigne dans l’Aude, est aujourd’hui fermée (de jolies traces ont été laissées dans la nature …). On y exploitait l’or, l’argent, le cuivre et l’arsenic. L’exploitation minière de cette zone est fort ancienne : les Romains y extrayaient déjà du fer, du cuivre et du plomb.
Salsigne
Petit coup de pub pour le Salon de Vauban, salon de Thé aux Camazes, pour son accueil chaleureux. Monique vous y présentera des thés et chocolats bio, des galces, des tartes chaudes à toute heure.
Revenons-en au GPS : c’est super ! T’as la carte sous les yeux en permanence sans avoir à t’arrêter pour la sortir du sac, à la déplier, … Avec le Garmin Oregon et son écran tactile, tu déroule au fur et à mesure la carte sous les yeux, l’éclairage est très bon.
Je te recommande d’enregistrer un itinéraire à l’avance, et ensuite d’utiliser cet itinéraire soit comme tracé à suivre, soit comme repère sur la carte. Tu peux t’en éloigner sans problème au gré des chemins (tu peux tomber sur des singles qui n’apparaissent pas sur la carte) que tu peux rencontrer et essayer d’y revenir ensuite pour « recoller » au parcours prévu.
Avec le GPS il est vrai qu’on ne peut se perdre : la position est donnée avec une grande précision sur la carte à l’écran. Mais « partir à l’aveugle » en se disant qu’on ne « risque rien » n’est pas une bonne idée. Tu te retrouver finalement bien loin du point de départ dans un lieu « perdu » dans le sens où il n’y aura pas énormément de possibilités de chemins pour le retour.
Voir le lien vers les archives accès traces GPS (format GPS Exchange file) où tu pourras trouver la trace du circuit proposé : 55 bornes au départ des Cammazes, vers Arfons puis descente sur Dourgne pour remonter sur le désert de Saint-Férréol avant de revenir aux Cammazes.