Mare Nostrum Gravel étape 6 : Fréjus – Menton – 12 août 2021 (also in english)

Périple terminé … Je voulais conclure de belle façon, cela a été le cas mais il a fallu se le gagner ! En début de journée, traversée de l’Estérel par des pistes et un superbe sentier, plus de goudron avec des pistes cyclables ensuite, notamment entre Antibes et Nice, puis j’ai pris de la hauteur vers Peille et les villages perchés au-dessus de Monaco et Menton, des pentes entre 20 et 30 % (et donc et sans remords un peu de marche à côté du vélo), et là des panoramas exceptionnels !

Je quitte Fréjus par le joli site de Prabaucous pour me diriger vers Agay où je vais entrer dans l’Estérel. Là je vais retrouver (souvenirs, souvenirs) des coins que j’ai fréquentés il y a plus de 20 ans quand nous venions régulièrement sur la Côte d’Azur et vais suivre la piste du Ravin de Mal Infernet jusqu’au Lac de l’Ecureuil, amas de cailloux complètement sec en cette période.
Là, je choisis de suivre le gr51 pour rejoindre le Col Notre-Dame, le sentier est très caillouteux et pentu mais à l’ombre, je vais pousser un peu le vélo. Le dernier kilomètre est superbe, très praticable.

 

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Je ne crois pas avoir oublié de massifs côtiers lors de cette longue balade, chacun a son charme et ses spécificités. Les Calanques et L’Estérel ont quand même une saveur bien particulière …

La descente depuis Notre-Dame vers le Col de la Cadière est très roulante. Je croiserai un grand nombre de vélos à assistance électrique … Par contre, je n’aurai croisé tout au long du raid aucun Gravel … J’aurai été seul (bien accompagné par Dominique les premiers jours) sur de nombreux segments du parcours, ce qui me fait penser que mon aventure est peut-être une première, comme les voies tracées par les alpinistes, sans prétention mais avec beaucoup de plaisir car ce tracé est un travail solo.

Du Col de la Cadière, je continuerai vers Maure Vieil, aussi un endroit où j’avais déjà posé les crampons de mon vélo il y a plus de 20 ans, et je vais suivre comme en ces temps-là (j’ai failli écrire autrefois) le Rague pour arriver à Mandelieu-la-Napoule. Là aussi, le chemin a été privatisé mais le passage autorisé aux randonneurs.

De là, je vais suivre les cyclables, doubler nombre de voitures (les bords de mer sont toujours saturés question circulation …) pour rejoindre la Croisette et petite montée vers Super-Cannes par la Californie (si vous vous promenez par là, vous comprendrez aisément pourquoi ces deux toponymes ont été choisis) pour rallier le phare de Vallauris. Souvenirs, souvenirs, … J’ai eu régulièrement l’occasion d’explorer en VTT tous les sentiers du coin vers le Col Saint-Antoine, Mougins, la Valmasque et l’arrière-pays jusqu’à Grasse ou Gourdon, le plateau de Cavillore, Cipières, Caussols, l’Audibergue, l’Estérel, etc.

J’ai donc rejoint le chemin suivant la conduite d’eau de Super-Cannes pour passer à proximité du petit Phare de Vallauris sur la Colline de la Maure. Je suis ensuite passé devant le Clos-Mari, belle bâtisse qui a appartenu à la famille de Sylvie et où nous sommes allés régulièrement pendant un bon nombre d’années.

Je vais passer aussi devant la Mignonette, maison occupée par Picasso quand il venait en villégiature à Vallauris. N’oublions pas que cette ville a été fréquentée par de nombreux artistes de renom.

Je vais me restaurer à Golfe-Juan en centre-ville (toujours ce souci de chercher les commerces moins exposés) à l’Effet Clochette avec une excellente salade avec pâtes et boulettes de bœuf.

 

 

 

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Je fais le tour du Cap d’Antibes et ses superbes propriétés, je passe au phare de la Garoupe pour profiter de son superbe panorama.

Je traverse Antibes, ville pittoresque, pas seulement pour son quai des milliardaires … Nous sommes sur la Côte d’Azur, la French Riviera …

Une bonne averse va m’obliger à m’arreter un petit moment, je pourrai repartir avant d’avoir à m’équiper en conséquence.

La trace reste au plus près de l’eau jusqu’à Nice et le Cap d’Ail.

Le vieux Nice est magnifique avec sa Colline du Château, ses rues si typiques, son ambiance orientale …

 

 

 

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Et c’est après Eze et Saint-Laurent que je vais prendre de la hauteur, non pas que le bord de mer ne soit pas joli, mais l’arrière-pays vaut le détour, est moins médiatisé, direction donc d’abord La Turbie, avec des pentes sévères …

Je vais ensuite descendre sur Laghet et son sanctuaire très fréquenté et le Gr51. Et j’en ai encore dans les jambes …

Je remonte vers le Col de Guerre, puis rejoins le Col du Mont-Gros pour m’offrir de sacrés panoramas sur Monaco et toute la côte …

J’arrive enfin à Gorbio. Ces villages perchés (j’aurai approché les 800 m) sont impressionnants.

De là, je devais rejoindre Sainte-Agnès, village littoral le plus haut d’Europe pour monter au Col Saint-Bernard, ne pas confondre avec le Petit et le Grand ou avec le Col du Saint-Bernard, proche, sur les hauteurs de Peille, haut-lieu du VTT, cher à Nicolas Vouilloz.

Mais le Gr après Gorbio a été dévié à cause d’éboulements, le détour serait possible mais m’obligerait à monter encore de 400 m sur un sentier très pentu …

Le Col Saint-Bernard a été et est encore un lieu de passage de migrants, lien tout trouvé avec le kilomètre 0 de l’aventure et El Coll des Belitres, lieu de passage des républicains espagnols fuyant le franquisme. Lien trouvé aussi entre les deux massifs frontaliers : départ au pied de Pyrénées, arrivée au pied des Alpes.

Je choisis l’option roue libre et descends directement jusqu’à Menton.

139 km pour 2305 m de D+ et 11h26 de vélo pour ce dernier jour, soit 913 km, 10197 m de D+ et 59h54 de vélo pour le périple complet sur 6 jours et demi. Résumer ce périple avec des statistiques est réducteur mais ça donne une idée des efforts fournis.

Je m’arrête devant la pancarte indiquant Menton pour savourer l’instant. Plaisir et fierté d’avoir réussi à relever ce challenge personnel, plaisir d’en avoir autant pris plein les yeux, plein les jambes, plaisir d’avoir réussi à tracer seul ce très beau raid qui est peut-être une première … La Méditerranée offre vraiment une grande variété de terrains propices à la randonnée avec ces massifs côtiers qu’il faut « se gagner », je pensais en traçant le périple qu’il n’y aurait pas de risque de s’ennuyer, que ce soit en roulant ou en regardant les paysages, je n’ai pas été déçu. Les incursions dans les massifs ont grandement contribué à cela aussi. Montagne et mer …

 

 

 

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Au moment où j’écris ces lignes, les Maures sont dévastées par les incendies … J’ai eu l’occasion de rouler dans des lieux où le feu a détruit nature et installations humaines, l’odeur du bois brûlé persiste bien des semaines et des mois plus tard. C’est triste, c’est tragique, d’autant plus que c’est le plus souvent la faute de l’homme. Heureusement, la nature reprend vie, mais à quel prix ?
Il faut des catastrophes pour que nous prenions ponctuellement conscience de notre responsabilité dans l’équilibre de notre planète. Je lis actuellement le « Journal à Bicyclette » de David Byrne, il cite Jared Diamond et son essai « Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie. » où il explique qu’une société prend certaines habitudes de fonctionnement, de consommation, de politique, qu’elle refusera d’abandonner même si sa surive est en jeu. Malheureusement, nos comportements actuels (et je m’inclus dans ce constat), à l’heure du réchauffement climatique, de la suconsommation, des problèmes d’eau, de la pandémie du COVID, illustrent et confortent ce propos …

Pilote et matériel ont été mis à l’épreuve, pour ma part je pense avoir bien géré mes efforts et n’ai aucune douleur à l’arrivée. Question arrière-train, je n’ai jamais souffert, j’ai utilisé fréquemment la pommade antifrottements NOC et n’ai souffert d’aucune irritation.
Je prendrai quand même rendez-vous chez mon ostéopathe, j’ai été bien secoué tout au long du périple. Le corps aura besoin de quelques jours pour bien récupérer des efforts fournis …
J’écris souvent sur le « avant, pendant et après » des longues sorties, je vais mettre quelques jours à sortir de ma « bulle », à reprendre « vie normale », je ne suis pas allé au bout du monde, ni dans des contrées isolées, pourtant j’ai vraiment pu me sentir hors du temps, hors de l’agitation hulmaine. Temps et espace prennent une autre dimension sur de telles longues …

La préparation physique ?
Je n’ai pas préparé ce raid par des sorties sur plusieurs jours même si en juin j’ai fait le Raid des Bastides tarnaises avec Dominique, Edouard et Sébastien, un gros et beau « truc » sur deux jours en bikepacking. Par contre, je fais quand même régulièrement de longues ou très longues sorties de plus de 100 km (une vingtaine sur l’année) et des sorties de plus de 200 km, jusqu’à 300 km, j’ai donc un certain entraînement à rouler des dizaines d’heures. Je n’ai pas de programme établi, ça m’agacerait je pense, je roule à l’envie et avec l’envie de rouler longtemps sur la journée. J’alterne avec des sorties plus courtes, notamment avec Bastien et mon association O Gravel.

Le vélo a aussi été mis à rude épreuve, mon STIFF Gravel n’a jamais été pris a défaut, je lui offrirai quand même une révision complète et changerai notamment la câblerie qui en a besoin.
Les roues contribuent aussi grandement au confort et au comportement du vélo, celles que j’ai fait monter par jpracingbike1 sur base de moyeux Hope RS4 et jantes ZTR NOTUBES Grail font un sacré job !
J’ai déjà écrit sur le sujet : je roule avec une tige de selle télescopique, elle m’a été encore utile.

Je roule avec des pneus en 40 mm, l’idéal pour moi en Gravel : à l’aise sur tous les terrains, y compris le bitume car je cherche des pneus pas trop cramponnés au niveau de la bande de roulement. Les pneus IRC Boken ont bien résisté et je n’ai eu aucune crevaison à déplorer malgré les terrains traversés. Un des deux pneus commençait à être usé et avait subi une perforation, le liquide de prévention a fait le travail ; de temps en temps, sur certains chocs, le trou a travaillé et du liquide a fui pour colmater.

Je suis depuis longtemps convaincu de l’utilisation du monoplateau (simplicité), encore fait-il trouver le bon étagement des vitesses. J’ai fait de nombreux essais avant de trouver pour moi le montage le plus cohérent pour mon utilisation : plateau ovale de 38 dents devant (le plateau ovale apporte vraiment une sensation de fluidité dans le pédalage en supprimant les points morts) et cassette de 11 vitesses 11-46 derrière (un grand pignon avec une plus grande denture serait encore mieux adapté aux pentes sévères auxquelles j’ai été confronté ici ou ailleurs, il arrive quand même un moment où, d’autant plus avec bagages, tu descends de vélo et tu pousses …). Ces développements me permettent d’assurer sur tous les reliefs et aussi sur route bien roulante (je ne cherche pas à rouler à 40 km/h mais sur le plat j’utilise souvent le deuxième pignon pour rouler sans difficulté entre 27 et 30 à l’heure, voire plus). Le montage « idéal » ou plutôt optimal est pour moi un monoplateau en 40 et une cassette 11/50.

Pour la bagagerie, j’ai une sacoche Zéfal de guidon avec son sac étanche dans lequel je place la tente et son matériel. Cette sacoche fait l’unanimité, il suffit de voir le nombre de photos de bikepackers où on peut la voir. L’intérêt est qu’elle se fixe au cintre et que le sac est indépendant, on n’est pas obligé de tout détacher pour récupérer le sac.
Les produits Zéfal sont bien conçus et d’un rapport qualité/prix plus que concurrentiel. Pour le choix, c’est une histoire de goût, je trouve cette sacoche de cadre particulièrement réussi. J’aime beaucoup moins le look des sacoches de cadre. J’ai dans la même gamme la sacoche de selle grand volume mais je la garde pour l’utiliser avec mon VTT.
J’ai une sacoche de cadre Restrap dont j’apprécie beaucoup les produits. J’y mets à l’intérieur tout ce que je veux pouvoir attraper rapidement : papiers, masque, appareil photo, piles, téléphone, fruits secs, etc.
J’ai aussi une Restrap en sacoche de selle, j’y mets tout le matériel de réparation.

Et je persiste à rouler, même en Gravel, avec sacoches derrière.

Dominique a roulé avec sacoches de guidon, de selle, de cadre, et de fourche.

J’ai eu une casse sur mon porte-bagages en carbone TAILFIN mais le produit pour moi n’est pas à mettre en cause : j’ai perdu dès le premier jour (et je ne m’en suis pas aperçu) une petite vis qui bloque l’attache droite du porte-bagage sur l’axe traversant, cela a entraîné un travail d’avant en arrière du porte-bagage, travail qui ne se fait pas quand la vis est en place, qui a usé les fibres et provoqué la rupture … J’ai réparé en enroulant une chambre à air autour du bras du porte-bagage, comme un strapping, fixé par des colliers rislan …
Au sujet de TAILFIN et de leurs superbes produits, en juillet leur service client m’a envoyé gratuitement une armature intérieure de sacoche en métal, les anciennes étaient en plastique, merci !

J’ai utilisé ma tente CAMP minima 2 places. Elle est plus lourde que la 1 place que j’ai aussi mais permet de pouvoir entreposer tous les bagages à l’intérieur et d’avoir assez de place pour bouger un peu et se changer (sans se lever). La 1 place ultralight ne permet pas ça.

Je suis parti avec 2 tenues de cyclisme, un gilet manche longues, des manchettes, une veste de pluie, une casquette de pluie, deux paires de chaussettes, une sous-couche manche courte, un polo manches longues pour le soir, une gamelle, un nécessaire de toilette et d’autres petites choses, une grosse batterie solaire qui fait aussi lampe, un petit mais costaud antivol … Soit 10 kilos en tout répartis dans les différentes sacoches …

Merci à Dominique pour avoir partagé le début de mon aventure, ta compagnie m’est toujours agréable même si tu es souvent sur le vélo devant moi …

Merci aux personnes rencontrées, anonymes ou non, pour les encouragements ou l’aide, merci aussi à tous ceux qui m’ont suivi sur les réseaux sociaux et encouragé.

Et merci à Sylvie et Bastien d’avoir suivi de près l’aventure sur les 3 derniers jours, merci à Camille qui a suivi depuis la maison.

D’autres projets sont en gestation …

La trace : https://www.visugpx.com/z9RGQNyol0

 

 

 

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I wanted to finish in a nice way, it was the case but I had to earn it! At the beginning of the day, I crossed the Esterel by tracks and a superb path, then more tarmac with cycle tracks, in particular between Antibes and Nice, then I took the height towards Peille and the villages perched above Monaco and Menton, slopes between 20 and 30 % (and thus and without remorse a little walk beside the bike), and there exceptional panoramas!

I leave Fréjus via the pretty site of Prabaucous to head towards Agay where I will enter the Estérel. There I will find again (memories, memories) corners that I frequented more than 20 years ago when we came regularly to the Côte d’Azur and I will follow the track of the Ravin de Mal Infernet up to the Lac de l’Ecureuil, a heap of stones completely dry in this period.

There, I choose to follow the gr51 to reach the Col Notre-Dame, the path is very stony and steep but in the shade, I will push the bike a bit. The last kilometre is superb, very rideable.

I don’t think I forgot any coastal massifs during this long ride, each one has its own charm and specificities. The Calanques and L’Estérel have a very particular flavour…

The descent from Notre-Dame to the Col de la Cadière is very easy. I will meet a large number of electrically assisted bikes… However, I will not have met any Gravels throughout the raid… I will have been alone (well accompanied by Dominique the first days) on many segments of the route, which makes me think that my adventure is perhaps a first, like the routes traced by the mountaineers, without pretention but with a lot of pleasure because this route is a solo work.

From the Col de la Cadière, I will continue towards Maure Vieil, also a place where I had already put the crampons of my bicycle more than 20 years ago, and I will follow as in those times (I almost wrote in the past) the Rague to arrive at Mandelieu-la-Napoule. Here too, the path has been privatised but passage is allowed to hikers.

From there, I will follow the cycle paths, overtake many cars (the seaside is always saturated with traffic…) to reach the Croisette and a short climb towards Super-Cannes by the Californie (if you walk there, you will easily understand why these two toponyms have been chosen) to reach the Vallauris lighthouse. Memories, memories, … I regularly had the opportunity to explore by mountain bike all the paths of the area towards the Col Saint-Antoine, Mougins, the Valmasque and the hinterland up to Grasse or Gourdon, the plateau of Cavillore, Cipières, Caussols, the Audibergue, the Estérel, etc.

 

 

 

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I then joined the path following the water pipe of Super-Cannes to pass near the small lighthouse of Vallauris on the Colline de la Maure. I then passed in front of the Clos-M ari, a beautiful building which belonged to Sylvie’s family and where we went regularly for a good number of years.

I will also pass in front of the Mignonette, a house occupied by Picasso when he came to Vallauris on holiday. Let’s not forget that this town was frequented by many famous artists.

I go to eat in Golfe-Juan in the town centre (always looking for less exposed shops) at l’Effet Clochette with an excellent salad with pasta and beef meatballs.

I go around the Cap d’Antibes and its superb properties, I pass the lighthouse of La Garoupe to enjoy its superb panorama.

I cross Antibes, a picturesque town, not only for its billionaires’ quay… We are on the French Riviera…

A good shower will force me to stop for a while, so I can leave before having to equip myself accordingly.

The track stays close to the water until Nice and the Cap d’Ail.

The old town of Nice is magnificent with its Castle Hill, its typical streets, its oriental atmosphere…

And it’s after Eze and Saint-Laurent that I’m going to get some height, not that the seaside isn’t pretty, but the hinterland is worth the diversions, and is less publicised, so I’m going first to La Turbie, with its severe slopes…

I will then go down to Laghet and its very busy sanctuary and the Gr51. And I still have some in my legs …

I go back up to the Col de Guerre, then reach the Col du Mont-Gros and enjoy some great views over Monaco and the whole coast …

I finally arrive in Gorbio. These perched villages (I will have approached 800 m) are impressive.

From there, I had to reach Sainte-Agnès, the highest coastal village in Europe, to climb the Col Saint-Bernard, not to be confused with the Petit and the Grand or with the Col du Saint-Bernard, close by, on the heights of Peille, a high place for mountain biking, dear to Nicolas Vouilloz.

But the Gr after Gorbio has been diverted because of landslides, the diversions would be possible but would force me to climb another 400 m on a very steep path…

The Col Saint-Bernard has been and still is a place of passage for migrants, a link found with kilometre 0 of the adventure and El Coll des Belitres, a place of passage for Spanish republicans fleeing Francoism. A link was also found between the two border massifs: departure at the foot of the Pyrenees, arrival at the foot of the Alps.

I choose the freewheel option and ride directly down to Menton.

139 km for 2305 m of D+ and 11h26 of cycling for this last day, that is to say 913 km, 10197 m of D+ and 59h54 of cycling for the complete journey over 6 days and a half. Summing up this journey with statistics is reductive but it gives an idea of the efforts made.
I stop in front of the sign indicating Menton to savour the moment. Pleasure and pride to have succeeded in taking up this personal challenge, pleasure to have taken so much in the eyes, in the legs, pleasure to have succeeded in tracing alone this very beautiful raid which is perhaps a first… The Mediterranean offers really a great variety of grounds favourable to the excursion with these coastal massifs which it is necessary « to win », I thought by tracing the trip that there would be no risk of being bored, that it is by rolling or by looking at the landscapes, I was not disappointed. The incursions into the massifs greatly contributed to this too. Mountains and sea …
As I write these lines, the Maures are devastated by fires … I had the opportunity to ride in places where the fire destroyed nature and human installations, the smell of burnt wood persists many weeks and months later. It’s sad, it’s tragic, especially since it’s usually man’s fault. Fortunately, nature is coming back to life, but at what cost?
It takes disasters for us to become aware of our responsibility for the balance of our planet. I am currently reading David Byrne’s « Bicycle Diary », he quotes Jared Diamond and his essay « Collapse. How Societies Decide Whether to Disappear or Survive » where he explains that a society develops certain habits of behaviour, consumption, politics, that it will refuse to abandon even if its survival is at stake. Unfortunately, our current behaviours (and I include myself in this observation), at a time of global warming, consumerism, water problems, the VOCID pandemic, illustrate and reinforce this statement…

Both the driver and the equipment were put to the test, but I think I managed my efforts well and had no pain at the finish. As far as the rear end is concerned, I never suffered, I frequently used NOC’s antifriction ointment and did not suffer any irritation.
I’ll make an appointment with my osteopath though, I’ve been shaken up a lot during the ride. The body will need a few days to recover properly from the efforts made…
I often write about the « before, during and after » of long rides, it will take me a few days to get out of my « bubble », to get back to « normal life », I didn’t go to the end of the world, nor to isolated places, but I really felt out of time, out of the hustle and bustle. Time and space take on another dimension on such long journeys...

Physical preparation?
I didn’t prepare for this raid by going out for several days, even if in June I did the Raid des Bastides tarnaises with Dominique, Edouard and Sébastien, a big and beautiful « thing » over two days in bikepacking. On the other hand, I regularly do long or very long rides of more than 100 km (about twenty over the year) and rides of more than 200 km, up to 300 km, so I have some training to ride for tens of hours. I don’t have a set programme, I think that would annoy me, I ride when I feel like it and with the desire to ride for a long time during the day. I alternate with shorter rides, especially with Bastien and my association O Gravel.

 

The bike was also put to the test, my STIFF Gravel never failed, I will still give it a complete overhaul and change the wiring that needs it.
The wheels also contribute a lot to the comfort and the behaviour of the bike, the ones I had jpracingbike1 mount on Hope RS4 hubs and ZTR NOTUBES Grail rims do a great job !
I’ve written about this before: I ride with a telescopic seatpost, it’s been useful again.

I ride 40mm tyres, which are ideal for Gravel: comfortable on all terrains, including tarmac, as I am looking for tyres that are not too cramped at the tread. The IRC Boken tyres held up well and I didn’t have any punctures despite the terrain. One of the two tyres was starting to be worn and had suffered a puncture, the prevention fluid did the job; from time to time, on some shocks, the hole worked and fluid leaked out to seal it.

I have long been convinced of the use of a single chainring (simplicity), but I still have to find the right gearing. I made many tests before finding the most coherent assembly for my use: 38 teeth oval chainring in front (the oval chainring really brings a feeling of fluidity in the pedalling by removing the dead points) and 11 speeds 11-46 cassette behind (a big sprocket with a bigger toothing would be even better adapted to the severe slopes I was confronted to here or elsewhere, there is still a moment when, especially with luggage, you get off the bike and you push…) These developments allow me to ride well on all types of terrain and also on smooth roads (I don’t try to ride at 40 km/h but on the flat I often use the second sprocket to ride without difficulty between 27 and 30 per hour, or even more).  The « ideal » or rather optimal set-up for me is a single chainring in 40 and an 11/50 cassette.

 

For the luggage, I have a Zéfal handlebar bag with its waterproof bag in which I place the tent and its equipment). This pannier is unanimously appreciated, just look at the number of pictures of bikepackers where you can see it. The advantage is that it attaches to the handlebars and the bag is independent, you don’t have to detach everything to get the bag back.
Zéfal products are well designed and have a very competitive price/quality ratio. The choice is a matter of taste, I find this frame bag particularly successful. I like the look of the frame bags a lot less. I have a saddle bag in the same range but I keep it for my mountain bike.
I have a Restrap frame bag which I really like. I put in it everything I want to be able to grab quickly: papers, mask, camera, batteries, phone, dried fruit, etc.
I also have a Restrap as a saddle bag, where I put all the repair material.
And I still ride, even in Gravel, with panniers behind.

Dominique has ridden with handlebar, seat, frame and fork bags.

I had a breakage on my TAILFIN carbon rack but the product for me is not to blame: I lost from day one (and I didn’t notice it) a small screw that locks the right luggage rack fastener on the through axle, this caused the carrier to work back and forth, which does not happen when the screw is in place, which wore down the fibres and caused the break … I repaired by wrapping an inner tube around the luggage rack arm, like a strapping, fixed by rislan clamps …
About TAILFIN and their great products, in July their customer service department sent me a free metal inner frame for my bag, the old ones were plastic, thanks !

I used my CAMP minima 2-seater. It’s heavier than the 1 seater I also have but it allows me to store all my luggage inside and to have enough room to move around and change clothes (without getting up). The 1 seater ultralight does not allow this.

I left with 2 cycling outfits, a long-sleeved waistcoat, cuffs, a rain jacket, a rain cap, two pairs of socks, a short-sleeved under-layer, a long-sleeved polo shirt for the evening, a canteen, a toiletry kit and other small things, a large solar battery that doubles as a lamp, a small but sturdy anti-theft device … That’s a total of 10 kilos spread over the various panniers …

Thanks to Dominique for having shared the beginning of my adventure, your company is always pleasant even if you are often on the bike in front of me…

Thanks to the people I met, anonymous or not, for their encouragement and help, and to all those who followed me on social networks and encouraged me.

And thanks to Sylvie and Bastien for following the adventure closely over the last 3 days, thanks to Camille who followed from home.

Other projects are in the making…

 

 

 

2 Responses

  1. Bonjour Thierry,

    Je termine, à l’instant, la lecture des étapes de ton raid (aventure) et te remercie de nous faire partager tes journées de sueur et de plénitude à la fois.

    Tu n’as certes pas planifié le plus facile des tracés gravel pour ton escapade, mais tu sembles en avoir savouré chaque tour de roue !

    Bravo pour ton endurance et pour la qualité de ton reportage.
    (Au fait, quelle est la section des pneus montés pour ce raid ?).

    Je te souhaite une bonne récupération pour te permettre de continuer à nous faire rêver grâce à tes récits.

    Amicalement,

    Christian

  2. Merci Christian de tes visites régulières et de tes commentaires, je viens de rajouter un paragraphe au sujet du matériel. J’utilise de pneus de 40 mm, pas trop cramponnés sur la bande de roulement, solution idéale pour moi.

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