Lors de mon RBCC Gravel les 10 et 11 juillet, j’avais fait connaissance avec ce très beau mont et la confrontation (sportive) avait tourné à l’avantage indéniable du Mont Tauch. De toute façon, en vélo comme dans d’autres activités, il vaut mieux se frotter avec beaucoup d’humilité aux difficultés qui se présentent … Cette deuxième montée a été aussi laborieuse que la première … Deux raisons à cela : pas de bonnes sensations ce matin, je savais que la journée serait plus longue que prévu, ce qui ne m’a pas empêché d’y prendre du plaisir ; pour la deuxième, du 40/46, c’est un peu dur pour ces pourcentages-là … Mais je tiens à monter ce vélo dans cet esprit « tout-en-un », donc je veux qu’il soit aussi performant sur du roulant, d’où le 40 devant et le 11-46 derrière … Un vélo, un montage, c’est dans l’esprit que je souhaite donner à mon vélo de garnotte, et ce montage est cohérent, je testerai peut-être du 38 devant sur du roulant plat. C’est pourquoi je ne rechigne pas à me faire secouer dans la bonne caillasse, je réapprends à piloter ou plutôt j’apprends à piloter à faisant plus attention …
J’ai quand même pris de la hauteur pour atteindre les 920 m du sommet où a été bâtie après la Révolution la Tour des Géographes bâtie là pour mesurer avec précision le méridien de Dunkerque à Barcelone.
Comme nous passons quelques jours à Port-Leucate (merci Henri et Claudine), j’ai voulu me confronter à nouveau au Mont Tauch qui m’avait particulièrement marqué par les paysages alentours : un petit Ventoux en Corbières … Et une impression de bout du monde …
J’ai déjà parlé de la beauté des Corbières et particulièrement de la terre cathare.
Je suis donc allé chercher le sentier cathare pour passer au Château d’Aguilar (l’arrivée sur le château par en haut est superbe, le sentier très technique … Avant de rallier Tuchan pour grimper au Mont Tauch. Passage avant sous le château de Périllos à Ojout-Périllos.
Les paysages sont variés malgré l’apparente aridité, la caillasse est présente, c’est une terre rude mais belle.
L’eau est bien là : dans les vallons, soit elle stagne dans le lit des rivières, soit elle coule de façon régulière, des sources sont présentes aussi.
J’ai aussi retrouvé le chant des cigales, beaucoup moins assourdissant qu’il y a un mois, c’était aussi le début de la saison des amours pour elles.
Les odeurs de garrigue, de maquis, et une odeur d’anis très présente, la plante sauvage est bien là …
Superbes vues sur les étangs, les massifs environnants, les Pyrénées et le Canigou, la Méditerranée.
Circuit mixte bitume-piste-caillasse … Les portions goudronnées sont bien réparties et bien proportionnées, des superbes pistes dont des passages dans des vallons qui nous transportent dans les mémoires de Marcel Pagnol, de nombreuses perdrix levées … Un superbe single du côté de Feuilla …
Une piste en accès privé à vérifier peut-être après le Domaine des Nouvelles mais dans ce sens il n’y a pas de panneau indiquant cela.
On revient par les superbes falaises de La Franqui et le Cap des Frères.
Si vous séjournez quelques jours dans le secteur, ne manquez pas d’aller visiter la forteresse de Salses-le-Château et le camp de Rivelsaltes, deux témoins de notre Histoire, le camp est impressionnant pour l’atmosphère qui y règne (il est aussi le témoignage de pages peu glorieuses de l’Histoire, sans tomber dans le mea-culpa ou l’autoflagellation collective, il est bon de ne pas oublier ces moments sombres de notre politique d’asile) et la forteresse est unique en son genre.
Si vous cherchez une halte gastronomique pittoresque, arrêtez-vous au port conchylicole et ostréicole du Grau de Leucate.
La trace : https://www.visugpx.com/tU8Cq9FL8i