Granfondo Gravel-rando de montagne entre Couserans Barguillère – Also in english

Parlons (ou écrivons) d’abord chiffres puis chiffons, en vrac, version, servez-vous, prenez ce qui vous intéresse …

La vitesse moyenne est une donnée intéressante mais relative, elle donne quelques informations intéressantes sur une sortie : le relief et le dénivelé cumulé, l’état ou les capacités ou le rythme du pilote. Vous aurez noté le mot rando dans le titre : pour ma part, sur du long en tout cas (et la balade du jour l’a tout de même été), quand ma vitesse sur mon vélo descend vers les 5km/h, je peux descendre de vélo et marcher à côté de lui (il faut tout de même le pousser), je me déplace un peu moins vite (entre 4 et 5 km/h) mais je me fatigue moins, les muscles sont mis à contribution différemment … D’où le « rando » dans le titre.

La quasi-totalité du dénivelé positif cumulé, soit plus de 2000 m, est concentré sur 45 km, entre Saint-Girons et la traversée du Massif de Sourroque et entre Lacourt et le Cap de Carmil, pas de gros pourcentages sur ces pistes, chemins et sentiers, quelques coups-de-cul tout de même entre 15 et 20 % … Comme écrit plus haut ou avant, là je marche mais j’en connais qui monteraient ça sur le vélo (Julien, Dominique, Édouard, Bruno, Sébastien, Ludovic, si vous lisez ces lignes … Je prie ceux que j’aurais oublié de m’en excuser …). La balade a donc pu être très vallonné, si ce terme peut être employé en montagne. Car la balade peut être qualifiée de montagnarde, d’où la mention Gravel de montagne qui m’est chère. Tout comme celle de Gravel enduro, plusieurs passages pouvant être qualifiés ainsi sur cette balade. Donc quelques passages techniques, typés VTT pour ceux qui ont besoin de segmenter ou spécialiser les différentes pratiques vélo. Sur cette balade, un seul passage en descente a nécessité de descendre du vélo. Les terrains ont été très variés quel que soit le relief : pistes lisses, herbeuses, gravillonneuses ou un peu caillouteuses, chemins très caillouteux et beaucoup moins, pelouses sur les deux descentes des caps, caillasse, sentes … Pour ceux qui suivent mes aventures à deux roues et les aventures de notre association Ô Gravel et qui connaissent cette vélosophie et le label « Ô Gravel », la sortie du jour est à classer dans le casier des grands crus, en tout cas pour la portion Saint-Girons – Sourroque – cols – Alzen …

L’étagement altudinal montagnard dans les livres a été défini à partir du relief des Alpes, la montagne comprend les terres entre 500 et 1500 m environ (je sis environ car il y a une différenciation entre Préalpes du Nord et de Sus et Alpes centrales, pourquoi donc pas pour les Pyrénées ?), plus haut c’est l’étage subalpin jusqu’à 2200 m environ, puis les étages alpin et nival pour les très hautes altitudes. Ces étages sont caractérisés par leur géologie et leur végétation. Des études ont été menées pour respecter la spécificité pyrénéenne, les altitudes sont proches. Une différenciation doit être aussi en fonction de l’exposition au soleil : soulane ou ombrée.

Voilà pour les chiffres …

Sous, dans et au-dessus de nuages … J’ai roulé ce matin sous les nuages, les ai traversés, pas de pluie mais on sent l’humidité, pas directement, par contre les feuilles des arbres arrêtent cette eau, elle ruissèle sur les feuilles, quelques gouttes sous les arbres. Les nuages ont été poussés par le vent, j’ai pu profiter des superbes panoramas que réserve cette belle liaison entre Ayens et Marrous. Vue imprenable sur le Valier et toute la chaîne frontalière, vues sur les vallées environnantes : Salat, Arac, Nert, Barguillère et Arget, Sérou et Arize.

J’ai plusieurs fois publié la trace de la très jolie liaison entre Saint-Girons et Argein via Moulis et Engomer qui emprunte au départ de Saint-Girons le canal de la papeterie et qui passe à la carrière de marbre d’Aubert connue depuis l’Antiquité et qui a fourni du marbre Grand antique noir à marbrures blanches pour des prestigieux édifices comme l’Hagia Sophia d’Istanbul, la Basilique Sainte-Cécile à Rome, la Basilique de Saint-Marc à Venise ou l’Eglise de Saint-Louis aux Invalides de Paris. Le tombeau de Joseph Napoléon est dans le même matériau.
Deux variantes existent, entre Moulis et Engomer via Pouech puis le long du Lez entre Engomer, Alas et Audressein.
Liaison au bord de l’eau qui évite la départementale très fréquentée.

Sourroque est un très joli « petit » massif au-dessus de Saint-Girons reputé pour ses belles falaises, ses nombreux gouffres. Certains disent que des hadas y vivraient encore, ces fées pyrénéennes de petite taille, vêtues de blanc, qui habiteraient près des nombreuses grottes dans le secteur, avec une préférence pour les grottes près d’un cours d’eau, où elles auraient l’habitude de laver leur linge … Je n’en ai pas rencontré et je ne voudrais pas les déranger, j’ai empiété sur leur monde, comme je le fais quand je croise un chevreuil, un renard, un sanglier …


La Montée sur Sourroque est déjà pentue, les choses plus sérieuses ont commencé (ça faisait un petit moment que je pédalais, je n’avais pas encore trop poussé) dès Lacourt vers Régule pour rejoindre les hauteurs et cette belle ligne de crête (une ligne de crête n’est pas plate) entre Ayens et Cap de Carmil.
C’est un plaisir supplémentaire d’arriver (et de repartir, plaisir doublé) sur des sites par des voies moins fréquentées. La randonnée à pied et le vélo le permettent. Cela a été le cas pour le Col d’Ayens, le Col de la Crouzette, au Col de Portel, j’ai choisi de pousser pour grimper au Cap de Campets à 1491 m et profiter de son superbe point de vue à 360°, j’y ai trouvé des chevaux en estive et ai profité d’une superbe descente en herbe puis en sous-bois. Je ne pouvais pas, après cela, manquer de grimper depuis le Col de Péguère (ces cols sont très prisés par les cyclistes et le Tour de France) jusqu’au Cap du Carmil à 1617 m, là aussi le panorama à 360° est grandiose. La descente qui a suivi s’est d’abord faite sur un superbe tapis herbeux puis un sentier en sous-bois jusqu’au Col d’Uscla. Là, ce sont des bovins en estive que j’ai croisés. Toujours faire attention aux troupeaux dans les estives, ne pas leur faire peur, ne pas les brusquer, ne pas traverser les troupeaux. Et ne pas oublier de refermer les barrières à chaque passage. La descente s’est poursuivie sur sentier ou piste jusqu’au Col de Lasserre et le Col des Marrous.

Col d’Ayens

J’ai ensuite suivi la large piste forestière blanche de Font Clare que j’ai quittée pour suivre une belle descente typée VTT (pour ceux qui tiennent à segmenter les pratiques du vélo et pour préciser l’état des terrains) jusqu’à Alzen, soit une descente quasiment ininterrompue de 13,700 km pour un dénivelé négatif de presque 900 m, sympa non, les disques ont chauffé … Ce n’était pas terminé pour la descente puisque j’ai ensuite rejoint par la route Labastide-de-Sérou à 400 m d’altitude …

À Alzen, ne pas manquer de faire la jolie boucle de la chapelle Sainte-Croix, très joli site et de s’arrêter environ 2 km sous Alzen pour accéder (à pied) au site de la cascade du même nom. Cette cascade moins connue que celle d’Ars est elle aussi spectaculaire avec sa chute de 43 m.

J’ai terminé la balade en suivant depuis Labastide-de-Sérou la voie verte V81 Voie verte du Piémont pyrénéen pour revenir sur Saint-Girons, superbe voie verte entre Foix et Saint-Girons que je connais bien. Les passages dans les tunnels sont très agréables aussi, les éclairages se mettent en marche automatiquement, même s’ils sont beaucoup moins efficaces que ceux des tunnels, toujours sur la V81, entre Mirepoix et Lavelanet.

Je suis parti au soleil levant, j’ai terminé au soleil couchant, belle balade !

À noter à Moulis : le laboratoire souterrain du C.N.R.S. qui étudie depuis 1948 les organismes cavernicoles (la faune cavernicole est particulièrement riche dans les Pyrénées), notamment le protée. Cet amphibien Urodèle est le seul vertébré exclusivement cavernicole, il peut vivre environ 80 ans, arrive à maturité sexuelle à 15 ans, est aveugle, dépigmenté, garde des caractères juvéniles à l’âge adulte (branchies). Il est élevé à Moulis et s’y reproduit.
En 2007 y a été rajoutée une station d’écologie expérimentale qui étudie deux problématiques de l’écologie évolutive :
– les processus d’évolution des espèces,
– l’adaptation des espèces.

Moulis is also home to the C.N.R.S. underground laboratory, which has been studying cave-dwelling organisms since 1948 (cave-dwelling fauna is particularly rich in the Pyrenees), in particular the protoea. This Urodele amphibian is the only exclusively cave-dwelling vertebrate. It can live for around 80 years, reaches sexual maturity at the age of 15, is blind, depigmented and retains juvenile characteristics into adulthood (gills). It is bred and reproduced in Moulis.
In 2007, an experimental ecology station was added to the site, studying two evolutionary ecology issues:
– the processes involved in the evolution of species
– the adaptation of species.

La trace – The track : https://www.komoot.com/fr-fr/tour/1787007463

Granfondo Gravel-rando de montagne entre Couserans Barguillère – Also in french

Let’s talk (or write) numbers first, then « chiffons » (« talking chiffon – clothes » is a French expression meaning « to talk about everything and nothing »), in bulk, version, help yourself, take what interests you…

Average speed is an interesting statistic, but it’s relative. It gives some interesting information about an outing: the terrain and the cumulative altitude difference, the rider’s condition, ability or pace. You’ll have noticed the word ‘rando’ in the title: as far as I’m concerned, over the long haul in any case (and today’s ride was just that), when my speed on my bike drops towards 5km/h, I can get off the bike and walk alongside it (although I still have to push it), I’m moving a little slower (between 4 and 5 km/h) but I’m less tired, my muscles are put to work differently… Hence the ‘rando’ in the title.

Almost all of the positive difference in altitude, or more than 2000 m, is concentrated over 45 km, between Saint-Girons and the crossing of the Massif de Sourroque and between Lacourt and Cap de Carmil. There aren’t any big gradients on these tracks, paths and trails, but there are a few bumps between 15 and 20% … As I said earlier, I’m walking here, but I know a few people who could do it on their bikes (Julien, Dominique, Édouard, Bruno, Sébastien, Ludovic, if you’re reading this … I apologise to anyone I’ve forgotten …).The walk was very hilly, if that term can be used in the mountains. Because the ride can be described as mountainous, hence the term « mountain gravel », which is dear to my heart. As well as Gravel enduro, as there are several sections that can be described as such on this ride. So there were a few technical sections, typical of mountain biking for those who need to segment or specialise the different cycling activities. On this ride, only one downhill section required you to dismount. The terrain was very varied, whatever the relief: smooth, grassy, gravelly or slightly stony tracks, very stony paths and much less so, lawns on the two descents of the capes, stony ground, paths…

For those who follow my two-wheeled adventures and the adventures of our association Ô Gravel and who are familiar with this cycling philosophy and the « Ô Gravel » label, today’s outing is to be classed in the « grands crus » box, at least for the Saint-Girons – Sourroque – cols – Alzen section …

In the books, the mountain altudinal level was defined on the basis of the relief of the Alps. The mountain includes the land between 500 and 1500 m approximately (I say approximately because there is a differentiation between the Prealps of the North and Sus and the central Alps, so why not for the Pyrenees?), higher up is the subalpine level up to 2200 m approximately, then the alpine and nival levels for the very high altitudes. These levels are characterised by their geology and vegetation.Studies have been carried out to respect the specific nature of the Pyrenees, where altitudes are similar. A differentiation must also be made according to exposure to the sun: soulane or shaded.

So much for the numbers …

Under, in and above the clouds… This morning I rode under the clouds, through them, no rain but you can feel the moisture, not directly, but the leaves of the trees stop the water, it trickles on the leaves, a few drops under the trees. The clouds were blown away by the wind, and I was able to enjoy the superb panoramas afforded by this beautiful route between Ayens and Marrous. Breathtaking views of the Valier and the whole of the border chain, views of the surrounding valleys: Salat, Arac, Nert, Barguillère and Arget, Sérou and Arize.

Cap de Campets

On several occasions, I have published the route of the very pretty link between Saint-Girons and Argein via Moulis and Engomer, which starts in Saint-Girons on the paper mill canal and passes the Aubert marble quarry, known since Antiquity and which supplied Grand Antique black marble with white marbling for prestigious buildings such as the Hagia Sophia in Istanbul, the Basilica of Santa Cecilia in Rome, the Basilica of San Marco in Venice and the Church of Saint-Louis at Les Invalides in Paris. Joseph Napoleon’s tomb is made from the same material.
There are two alternatives, between Moulis and Engomer via Pouech and then along the Lez between Engomer, Alas and Audressein.
This waterside link avoids the busy departmental road.

Sourroque is a very pretty « little » massif above Saint-Girons, renowned for its beautiful cliffs and numerous chasms. Some say that hadas still live there, the small, white-clad Pyrenean fairies who live near the many caves in the area, with a preference for caves near a stream, where they wash their clothes … I haven’t met any and I wouldn’t want to disturb them, I’ve encroached on their world, as I do when I come across a deer, a fox, a wild boar …
The ascent to Sourroque was already steep, and the more serious stuff began (I’d been pedalling for a while, but hadn’t pushed too hard yet) from Lacourt towards Régule to reach the heights and this beautiful ridge line (a ridge line isn’t flat) between Ayens and Cap de Carmil.

Cap de Carmil

It’s an added pleasure to arrive at (and depart from, double the pleasure) sites via less-frequented routes. Hiking and cycling make it possible. This was the case for the Col d’Ayens, the Col de la Crouzette, at the Col de Portel, I chose to push on to climb to the Cap de Campets at 1491 m and take advantage of its superb 360° viewpoint, where I found horses in summer pasture and enjoyed a superb descent through grass and then undergrowth. After that, I couldn’t fail to climb from the Col de Péguère (these passes are very popular with cyclists and the Tour de France) to the Cap du Carmil at 1617 m, where the 360° panorama is grandiose. The descent that followed was first on a superb grassy surface and then a path through undergrowth to the Col d’Uscla. Here, I came across some grazing cattle. Always be careful with herds in summer pastures, don’t scare them, don’t rush them, don’t cross them. And don’t forget to close the gates each time you pass. The descent continued on footpath or track to the Col de Lasserre and the Col des Marrous.

I then followed the wide white forest track to Font Clare, which I left to follow a nice MTB-type descent (for those of you who are keen to divide up cycling and to specify the state of the terrain) as far as Alzen, a virtually uninterrupted descent of 13.700 km with a negative difference in altitude of almost 900 m, which was nice, wasn’t it? The descent wasn’t over yet, as I then took the road to Labastide-de-Sérou at an altitude of 400 m…

In Alzen, don’t miss the lovely loop around the Sainte-Croix chapel, a very pretty site, and stop about 2 km below Alzen to reach (on foot) the waterfall of the same name. This waterfall is less well known than the one at Ars, but just as spectacular with its 43 m drop.

I finished the ride by following the V81 Voie verte du Piémont pyrénéen from Labastide-de-Sérou back to Saint-Girons, a superb greenway between Foix and Saint-Girons that I know well. The passages through the tunnels are also very pleasant, and the lighting switches on automatically, even though it’s much less effective than the lighting in the tunnels, still on the V81, between Mirepoix and Lavelanet.

I set off in the rising sun, and finished in the setting sun – a great ride!

Translated with DeepL.com (free version)

La V81 Voie verte du Piémont pyrénéen, ici entre Labastide-de-Sérou et Saint-Girons
Saint-Girons

5 Responses

  1. Superbes récit et belles illustrations comme d’habitude. Merci de partager tes voyages et découvertes.
    Je trouve aussi que la portion depuis la marbrerie Saint-Girons / Argein le long du canal est super à faire en gravel.
    A plus

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