7 jours, 894 km, entre 12 000 et 15 000 m de D+ suivant les méthodes de calcul et les sites, mais nous n’avons pas fait ça pour les statistiques …
COVID Tour Gravel jour 1 – Mardi 26 juillet – Agen-Mirande – Also in english
J’ai tracé ce raid pendant la pandémie de COVID alors qu’une dernière restriction nous autorisait à nous déplacer jusqu’à 100 km de chez nous, ou nous interdisait d’aller à plus de 100 km …
J’ai donc tracé l’isochrone des 100 km autour de chez moi (en prenant le parti du vol d’oiseau, certains calculs d’isochrone peuvent différer) : un joli cercle traversant quelques départements de l’Occitanie : Lot-et-Garonne, Gers, Haute-Garonne, Ariège, Aude, Hérault, Tarn, Aveyron, Lot, environ 630 bornes à vol d’oiseau, donc un peu plus au plus près du sol puisque j’avais prévu de le faire en Gravel sur les petites routes et les chemins … La région est plutôt vallonnée, le bilan comptable kilométrique et ascensionnel devrait être intéressant … Il y avait aussi une petite idée de challenge personnel à relever : j’avais prévu de le faire en 7 jours, avec des étapes entre 100 et 150 km.
C’était aussi une façon de faire un pied-de-nez à ce satané virus qui nous a bien embêté (et qui continue …). Trouver un truc positif à dire quoi sur ce virus …
Au début de la pandémie, j’ai cru que cela nous ferait davantage réfléchir, revenir à des valeurs simples, nous serrer les coudes, être plus empathiques, moins axés sur la consommation, penser à la planète … Mais nous avons tous vite retrouvés nos comportements égocentrés …
Mais revenons plutôt à mon bla-bla cycliste même si la santé, les décès, les ravages économiques, la pauvreté qui n’a fait que s’aggraver, la guerre aux portes de l’Europe, etc. Tous ces sujets sont bien plus sérieux et importants.
Dominique qui m’a accompagné l’an dernier sur les trois premiers jours de mon Mare Nostrum Gravel m’accompagne sur la totalité de l’aventure. Sans « spoiler » le déroulé de notre balade, je ne roule pas trop mal, j’ai de l’endurance, mais Dominique a toujours été, est toujours et sera toujours un cran (ou plusieurs) au-dessus de moi dans cette pratique sportive (et bien d’autres).
Je n’avais pas la forme de l’an dernier, pas mal de soucis, de la fatigue physique et psychique (d’habitude cette fatigue-là me booste quand je roule mais là il y en avait trop) … Dominique m’a donc souvent attendu, sauf peut-être dans les descentes engagées où, malgré sa sacrée technique en VTT, il préfère ménager sa monture … Comme il m’a souvent répété que ça ne lui posait pas problème de m’attendre, je suppose que malgré cet écart de niveau, il a quand même bien profité de la balade … Et avoir quelqu’un devant soi peut aussi motiver à continuer …
Vélo Gravel. Mais vous pourriez le faire en VTT, en VTTAE, en monocycle ou pourquoi pas en trottinette si l’envie vous en prenait. Tous les débats autour du Gravel m’intéressent peu : c’est du Gravel, ce n’est pas du Gravel, le Gravel n’est qu’un phénomène marketing, y’a du pognon à se faire donc beaucoup s’y engouffrent, etc. Pour moi le Gravel n’a rien de nouveau, les marques y ont vu une opportunité assurément de redynamiser le marché, et alors ? Si cela amène d’avantage de pratiquants sur les routes et les chemins, le vélo a tout à y gagner ! De la même façon, je suis ravi de voir davantage de randonneurs sur les chemins, à partir du moment où leur pratique se veut respectueuse de la nature, c’est pour moi une façon de préserver les chemins d’une éventuelle bitumisation ou urbanisation. Je n’ai pas de pratique élististe ou intégriste, je ne cherche pas à donner de leçon, je partage avec plaisir mes balades et mes traces …
Cela fait un moment que je vois dans le Gravel le digne descendant des cyclomuletiers, une amélioration des randonneuses déjà tous-terrains des premiers congés payés et c’est vraiment un vélo tout-en-un, voilà pourquoi je l’ai adopté et que je le pratique, moi qui viens du VTT, y compris sur des « trucs » assez engagés et assez longs, sans que je termine cassé, ce type de vélo est donc pour moi abouti. Ma petite expérience dans cette pratique me fait privilégier l’utilisation d’un monoplateau de 38 dents pour une cassette de 11 vitesses en 11/46, de pneus de 40 ou 42 mm de largeur maximale pour des roues de 700, d’une tige de selle télescopique pour les portions gravel-enduro et d’un guidon spécifique qui ne m’empêche pas de prendre du plaisir dans les descentes … Je roule donc partout avec, sur route, sur chemin, sur caillasse …
Et je roule avec des sacoches montées sur porte-bagage, et je persisterai, quoique que puissent en dire les je-sais-tout. Certains préfèreront les grosses sacoches de selle ou les sacoches de fourche.
Pour la tente, j’ai privilégié une deux places, après avoir testé le bivy et la tente une place : s’il doit pleuvoir, c’est appréciable d’avoir suffisamment de place pour sortir toutes ses affaires et rester ainsi au sec.
Départ donc d’Agen, non pas pour ses pruneaux mais parce qu’il faut bien partir de quelque part et que cette ville me rappelle quelques longues dont les trois faites pour rallier l’Île d’Oléron en 2018, en 2019 et il y a une quinzaine de jours (où j’ai laissé des plumes à cause de la chaleur mais surtout d’un ratage complet sur mon alimentation).
Dominique laisse sa voiture à une vingtaine de kilomètres d’Agen, chez Jean-Yves et Pauline.
Départ officiel du raid en bout du superbe pont-canal sur la Garonne.
Après une petite portion le long de la Garonne, nous allons suivre une bonne partie du Gr652, quelques bons raidards déjà pour se mettre en condition, un parcours magnifique, roulant, sur les pistes, l’herbe, quelques portions en sentier et en sous-bois et de très jolis sites traversés : Moirax, Trotte-Lapin, Condom, l’Abbaye de Flaran, abbaye cistercienne du XIIème siècle, Valence-sur-Baïse, etc.
Condom n’a pas d’origine coquine, la ville est située sur un lieu de confluence, entre la Baïse et la Gèle, et c’est de cette particularité qu’elle tire son nom, Condomagos, terme gaulois signifiant marché de la confluence.
La Baïse était autrefois navigable et servait au commerce de l’armagnac vers Bordeaux, ce qui apporta prospérité à la ville. Les pèlerins en route vers Saint-Jacques sur la Via Podensis faisaient halte dans les hospices de la ville et appréciaient aussi le réconfort apporté par l’ « aygo ardente » et repartaient avec quelques fioles dans leurs bagages …
Nous avons aussi suivi un bon moment le Grp Cœur de Gascogne et le Grp Sur les pas d’Henri IV. Ce sentier de randonnée reprend les itinéraires du jeune et fougueux « vert galant » Henri de Navarre qui chevaucha au cours de nombreux séjours dans l’ensemble du fief de sa mère Jeanne d’Albret. Il n’a d’ailleurs pas chevauché que cela, à l’époque le romantisme n’était pas trop de mise …
Nous avons fait notre pause repas à Lamontjoie. « Montjoie ! », « Montjoie Saint-Denis ! » n’est pas que le cri des armées du roi de France, on appelait autrefois une « montjoie » un monceau de pierres entassées, un tas de terre et de cailloux pour marquer les chemins. La coutume des pèlerins était d’élever des monceaux de pierres, sur lesquelles ils plantaient des croix, aussitôt qu’ils découvraient le lieu de dévotion où ils allaient en pèlerinage. Saint-Denis était d’ailleurs bâtie sur une montjoie. Montjoie pourrait aussi désigner « Mont de Jupiter ». Il désigna également les croix élevées au bord de la route de Paris à Saint-Denis sous le règne de Philippe III (1270 à 1285) à proximité du tertre appelé Montjoie : petits monuments gothiques, ces croix furent élevées à chacun des endroits où le roi, portant le corps de son père saint Louis, le 12 mai 1271, arrêta le convoi pour se reposer. Par la suite, tous les cortèges funèbres royaux s’arrêtèrent traditionnellement aux montjoies de Saint-Denis.
Plus de goudron après Valence-sur-Baïse, et comme nous sommes partis tard (très tard), il fallait arriver vers 19h30 pour les courses… Premier jour déjà dur même si les paysages et les lieux ont été superbes … Je verrai comment gérer les traces des prochains jours, quelques modifications sont prévues… Le mot d’ordre de ce Covid tour est liberté, je n’ai donc aucune contrainte…
Le soir bivouac chez Jessica et Bastien, un neveu de Dominique, pas la peine de monter la tente…
La trace : https://www.visugpx.com/BrDbQiMGF2
Le D+ annoncé n’est pas juste …
Moirax
Trotte-Lapin
Condom
Flaran
COVID Tour Gravel day 1 – Tuesday 26 July – Agen-Mirande – Also in french
I plotted this raid during the COVID pandemic when a final restriction allowed us to travel up to 100 km from home, or forbade us to go further than 100 km …
So I drew the isochrone of the 100 km around my home (taking the bird’s eye view, some isochrone calculations may differ): a nice circle crossing some departments of Occitanie: Lot-et-Garonne, Gers, Haute-Garonne, Ariège, Aude, Hérault, Tarn, Aveyron, Lot, about 630 km as the crow flies, so a bit closer to the ground since I had planned to do it in Gravel on small roads and paths … The region is rather hilly, the kilometric and ascent accounting should be interesting … There was also a little idea of a personal challenge to be taken up: I had planned to do it in 7 days, with stages between 100 and 150 km.
It was also a way to make a mockery of this damn virus that has been bothering us (and still is). Finding something positive to say about this virus…
At the beginning of the pandemic, I thought it would make us think more, come back to simple values, stick together, be more empathetic, less consumer-oriented, think about the planet … But we all quickly reverted to our self-centred behaviours …
But let’s get back to my cycling blah blah blah, even if health, deaths, economic devastation, poverty that has only worsened, war at the gates of Europe, etc. are all far more serious issues. All these subjects are much more serious and important.
Dominique, who accompanied me last year on the first three days of my Mare Nostrum Gravel, is accompanying me on the whole adventure. Without spoiling the course of our ride, I don’t ride too badly, I have stamina, but Dominique has always been, still is and always will be a step (or several) above me in this sport (and many others).
I wasn’t in the same shape as last year, I had a lot of worries, I was physically and psychologically tired (usually this tiredness boosts me when I ride, but there was too much of it here) … Dominique often waited for me, except maybe in the steep downhills where, despite his great mountain bike technique, he prefers to take it easy on his mount… As he often told me that he had no problem waiting for me, I guess that despite this difference in level, he still enjoyed the ride … And having someone in front of you can also motivate you to continue …
Gravel bike. But you could also do it on a mountain bike, an ATV, a unicycle or why not a scooter if you feel like it. I’m not interested in all the debates around the Gravel: it’s Gravel, it’s not Gravel, the Gravel is only a marketing phenomenon, there’s money to be made so a lot of people jump on it, etc. For me the Gravel is nothing new, the brands have seen an opportunity to revitalize the market, so what? If it brings more people on the roads and tracks, the bike has everything to gain! In the same way, I am delighted to see more hikers on the roads, as long as their practice is respectful of nature, it is for me a way of preserving the roads from possible asphalting or urbanisation. I am not an elitist or fundamentalist, I am not trying to teach a lesson, I am happy to share my walks and my tracks …
For a while now, I’ve been seeing the Gravel as a worthy descendant of the mopeds, an improvement on the all-terrain hikers of the first paid holidays, and it’s really an all-in-one bike. That’s why I’ve adopted it and why I ride it, even if I’m a mountain biker, including on fairly committed and long « tricks », without ending up broken, so this type of bike is perfect for me. My little experience in this practice makes me prefer to use a 38 teeth single chainring for an 11/46 cassette, 40 or 42 mm maximum width tyres for 700 wheels, a telescopic seatpost for gravel-enduro portions and a specific handlebar that doesn’t prevent me from having fun in the descents… I ride everywhere with it, on the road, on the path, on rocks…
And I ride with panniers mounted on a carrier, and I will persist, whatever the know-it-alls may say. Some will prefer big saddlebags or fork bags.
For the tent, I preferred a two-seater, after having tested the bivy and the one-seater tent: if it’s going to rain, it’s nice to have enough room to take out all your stuff and stay dry.
So we leave from Agen, not for its prunes but because we have to leave from somewhere and this town reminds me of the three long trips I made to the Ile d’Oléron in 2018, in 2019 and a fortnight ago (where I lost some feathers because of the heat but especially because of a complete failure on my diet). Dominique leaves his car at Jean-Yves and Pauline’s place, about 20 km from Agen.
The official start of the raid is at the end of the superb bridge-canal over the Garonne. After a short section along the Garonne, we will follow a good part of the Gr652, a few good raidars already to get in condition, a magnificent course, rolling, on tracks, grass, some sections on paths and in undergrowth and very nice sites crossed: Moirax, Trotte-Lapin, Condom, the Abbey of Flaran, a Cistercian abbey of the 12th century, Valence-sur-Baïse, etc.
Condom does not have a naughty origin, the city is located on a place of confluence, between the Baïse and the Gèle, and it is from this particularity that it draws its name, Condomagos, Gallic term meaning market of the confluence.
The Baïse was once navigable and was used for the Armagnac trade to Bordeaux, which brought prosperity to the town. Pilgrims on their way to Santiago de Compostela on the Via Podensis used to stop in the town’s hospices and also enjoyed the comfort of the « aygo ardente » and left with a few vials in their luggage…
We also followed for a while the Grp Cœur de Gascogne and the Grp Sur les pas d’Henri IV. This hiking trail follows the itineraries of the young and fiery « vert galant » Henri de Navarre who rode throughout the fiefdom of his mother Jeanne d’Albret. He did not ride only that, at the time romanticism was not very much in fashion…
We had our lunch break in Lamontjoie. « Montjoie », « Montjoie Saint-Denis » is not only the cry of the armies of the King of France, in the past a « montjoie » was called a heap of piled up stones, a pile of earth and stones to mark the paths. Pilgrims used to build piles of stones, on which they planted crosses, as soon as they discovered the place of devotion to which they went on pilgrimage. Saint-Denis was built on a montjoie. Montjoie could also mean ‘Mount of Jupiter’.
It also referred to the crosses erected along the road from Paris to Saint-Denis during the reign of Philip III (1270 to 1285) near the mound called Montjoie: small Gothic monuments, these crosses were erected at each of the places where the king, carrying the body of his father Saint Louis on 12 May 1271, stopped the convoy to rest. Thereafter, all royal funeral processions traditionally stopped at the montjoies of Saint-Denis.
There was no more tarmac after Valence-sur-Baïse, and as we left late (very late), we had to arrive around 7.30pm for the races… First day already hard even if the landscapes and the places were superb… I will see how to manage the tracks for the next few days, some modifications are planned… The motto of this Covid tour is freedom, so I don’t have any constraints…
The evening bivouac at Jessica and Bastien’s place, a nephew of Dominique, no need to pitch the tent…
Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
Valence-sur-Baïse
Herrebouc
COVID Tour Gravel jour 2 – Mercredi 27 juillet – Mirande-Saint-Girons – Also in english
Eau … La présence de l’eau entre Baïse et Save est impressionnante, ça coule et ça déborde même… Nous avons passé plusieurs gués qui débordaient, de l’eau plein les chaussures en pédalant … Les cours d’eau sont nombreux, le canal de Franqueville à Cardeilhac passe dans le coin aussi et le canal de la Neste alimente artificiellement plusieurs cours d’eau : Baïses (il y en a plusieurs), Save, Gimone, etc. L’irrigation est à plein régime … Sans ce canal, ce coin ressemblerait à certaines terres africaines … Gros contraste avec les autres départements de la Région.
Une belle campagne, de grosses exploitations agricoles, de grands champs, notamment de maïs pour la semence. Quelques bonnes pentes, un peu de goudron …
Castelnau-Magnoac est un très joli bourg, même si je n’ai pas pris de photo. On fait les courses pour midi et on part vers Valentine …
Pause repas à Saint-Plancard en bord de Save …
Modification du tracé mais il n’y a ni contrainte ni compet, cela aurait été trop dur sinon et le plaisir (dans l’effort) doit primer … Les coteaux du Gers et du Comminges nous ont réservé ce matin de bon raidards, j’ai donc choisi de rallier Mane et prendre la voie verte qui mène à Saint-Girons plutôt que partir vers Aspet et attaquer du gros vers Castillon-en-Couserans puis le Catchaudégué pour aller à Rogalle … Mon altimètre déconne, il n’y a pas d’autre mot, hier il voulait me faire croire que l’étape avait été plate et aujourd’hui il m’offre des dizaines de milliers de mètres de dénivelé. Dominique est toujours devant …
Nous allons donc chercher Valentine et la véloroute de la Garonne pour traverser le fleuve à la hauteur de Labarthe-Inard et rejoindre Mane.
La voie verte jusqu’à Saint-Girons est très agréable, elle longe le Salat, quelques portions sont ombragées, nous arrivons à la superbe Cité de Saint-Lizier pour les derniers kilomètres.
Le Comminges et le Couserans ont une longue histoire. Ces terres ont été peuplées dès la Préhistoire, au Magdalénien ; un gros bourg existait à l’Antiquité à Saint-Lizier, habité par les Consoranni ; la cité devint ensuite le siège d’un important évêché à partir du IVème siècle, le palais épiscopal est toujours là, deux cathédrales seront aussi bâties au Moyen-Age.
Nous sommes aussi passés en bord de Garonne au pied des vestiges du château de Montespan, Seigneurie qui devint célèbre par le biais de la Marquise du même nom, favorite du roi Louis XIV pendant plus de dix ans …
Nous n’aurons pas de difficultés à trouver de petites épiceries ou des supermarchés pour faire nos courses, il a fallu juste être vigilant quant à l’heure. De même pour l’eau, nous avons rechargé régulièrement nos bidons, soit dans les cimetières, soit dans des toilettes publiques (ça existe encore, même dans de toutes petites communes).
Etape au camping du Palétès à Saint-Girons, en plus il y a karaoké, j’y vais pour la bicyclette de Montand … Merci à J&L Night animation, et ensuite dodo, le karaoké nous a bercé …
Saint-Girons est la « capitale » du Couserans et s’ouvre de superbes vallées, propices à la randonnée en tous genres …
Demain, la superbe voie verte vers Foix et on retrouvera le tracé initial vers l’Aude…
Lecture du soir : Un an de cavale d’Olaf Candau. Un an et demi autour du monde en vélo pour entendre le cœur des hommes et à pieds, pour escalader les montagnes et voir la vie d’en haut … « Celui qui va pieds nous ne va pas forcément mal. »
La trace : https://www.visugpx.com/I3R5NADXN0
Le D+ annoncé n’est pas juste, peut-être parce que mon altimètre a dysfonctionné … La trace fait aussi 130 km.
COVID Tour Gravel day 2 – Wednesday 27 July – Mirande-Saint-Girons – Also in french
Water … The presence of water between Baïse and Save is impressive, it flows and even overflows… We passed several fords that were overflowing, water all over our shoes while pedalling… There are many waterways, the Franqueville to Cardeilhac canal also passes through the area and the Neste canal artificially feeds several waterways: Baïses (there are several), Save, Gimone, etc. Irrigation is in full swing… Without this canal, this area would look like some African lands… Big contrast with the other departments of the Region.
Beautiful countryside, large farms, large fields, especially of maize for seed. Some good slopes, a little bit of tarmac…
Castelnau-Magnoac is a very pretty town, even if I didn’t take a photo. We do the shopping for lunch and leave for Valentine …
Lunch break at Saint-Plancard on the banks of the Save river …
Modification of the route but there is no constraint or competition, it would have been too hard otherwise and the pleasure (in the effort) must come first… The Gers and Comminges hillsides had some good raidards this morning, so I chose to go to Mane and take the green way to Saint-Girons rather than going to Aspet and attacking the big road to Castillon-en-Couserans and then the Catchaudégué to go to Rogalle … My altimeter is screwing up, there is no other word, yesterday it wanted me to believe that the stage was flat and today it offers me tens of thousands of meters of difference in altitude. Dominique is still in front…
So we go to find Valentine and the Garonne cycle route to cross the river at Labarthe-Inard and join Mane.
The green way to Saint-Girons is very pleasant, it goes along the Salat, some portions are shaded, we arrive at the superb City of Saint-Lizier for the last kilometres.
The Comminges and the Couserans have a long history. These lands have been populated since prehistoric times, in the Magdalenian period; a large town existed in Antiquity in Saint-Lizier, inhabited by the Consoranni; the city then became the seat of an important bishopric from the 4th century onwards, the episcopal palace is still there, and two cathedrals were also built in the Middle Ages.
We also passed along the banks of the Garonne at the foot of the remains of the Château de Montespan, a seigniory that became famous through the Marquise of the same name, favourite of King Louis XIV for more than ten years…
We will not have any difficulties to find small grocery shops or supermarkets to do our shopping, we just had to be careful about the time. As for water, we regularly refilled our cans, either in cemeteries or in public toilets (they still exist, even in very small towns).
We stopped at the Palétès campsite in Saint-Girons, and there was also karaoke, I went there for Montand’s bicycle… Thanks to J&L Night animation, and then dodo, the karaoke rocked us …
Saint-Girons is the « capital » of the Couserans and has superb valleys, ideal for all kinds of hiking…
Tomorrow, the superb greenway towards Foix and we will find the initial route towards the Aude…
Evening reading : One year on the run by Olaf Candau. A year and a half around the world by bike to hear the hearts of men and on foot, to climb the mountains and see life from above… « He who goes feet first does not necessarily go wrong. »
Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
Saint-Plancard
La Garonne
Montespan
Le Salat, sur la voie verte
Prat-Bonrepaux
Saint-Lizier
Saint-Girons
COVID Tour Gravel jour 3 – Jeudi 28 juillet – Saint-Girons-Quillan – Also in english
130 bornes entre Saint-Girons et Quillan : tout d’abord la superbe voie verte jusqu’à Foix. C’est une des plus belles voies vertes de la région, notamment avec ses tunnels qui s’éclairent automatiquement en y entrant. Par contre je ne comprends pas et je l’ai déjà écrit : c’est un sacré investissement d’aménager ces voies vertes, et pour moi c’est vraiment une très bonne chose de les voir utilisées, alors pourquoi certaines sont-elles si mal indiquées ? À Saint-Girons, le départ n’est pas signalé, si vous ne connaissez pas suivez donc l’indication « Aire des gens du voyage », un parking minuscule marque le départ… Alors qu’à Foix, il y a un véritable et réel effort d’amener la voie verte et de baliser jusqu’au centre-ville, bravo ! Même constat pour la voie verte entre Castres et Albi : elle débute au centre de Castres et se termine on ne sait trop comment à quelques kilomètres d’Albi … Revenons à notre balade du jour : Pays d’Olmes, de Sault, magnifique strade bianche sur presque 10 bornes après Puivert et descente Gravel enduro (si si, n’en déplaise à ceux qui ne voient dans le Gravel qu’un phénomène marketing – il est vrai que certains se font du pognon avec ça – le Gravel enduro ça existe et c’est top !), le sentier s’appelle « Sentier des muletiers », vous comprendrez facilement …
Foix mérite la halte, ne serait-ce que pour son château dominant la ville, château rendu célèbre grâce à Gaston Fébus. A proximité immédiate, le Prat d’Albis ou le Saint-Sauveur sont de jolis objectifs de balade.
Le Grp d’Olmes et le Sentier cathare sont magnifiques, nous en avons suivi de petites portions. Le château de Roquefixade, comme d’autres châteaux cathares, fait corps avec l’éperon rocheux sur lequel il a été construit. Il servit de refuge et de lieu de résistance aux Albigeois au XIIIème siècle. En 1212, Simon de Montfort le prit après avoir incendié le village … Il offre une superbe vue sur Montségur et les massifs environnants : Massif de Tabe, Soularac, Saint-Barthélémy, etc.
A Lavelanet, nous avons suivi le Gr7b – Tour du Razès pour arriver à Fontestorbes et sa fontaine résurgente. L’écoulement peut être continu ou intermittent : de l’automne au début de l’été la fontaine coule continuellement en raison des pluies et de la fonte des neiges ; de mi-juin à l’automne, le débit se réduit et l’écoulement devient intermittent sur des cycles entre 1 heure et 1 heure et demie, l’eau va couler très fortement pendant une dizaine de minutes puis le débit se réduit à celui d’un petit ruisseau.
La belle forêt de Bélesta (majoritairement peuplée de conifères) est une ancienne forêt royale dont les grands arbres furent utilisés pour la marine royale. Aujourd’hui, elle est réputée pour ses champignons, ses sentiers de randonnée et ses gouffres propices à la spéléologie.
Le château de Puivert, construit au XIIème siècle, appartenait aux puissants seigneurs du Quercob qui y accueillirent régulièrement les « grands » du royaume, dont Aliénor d’Aquitaine. Il subit aussi les assauts des armées de Montfort pendant la guerre contre les Albigeois.
Ce soir, pas de karaoké mais très joli camping municipal de Quillan … Et comme hier, il faut y grimper …
La trace : https://www.visugpx.com/DJQUUYw7A3
COVID Tour Gravel day 3 – Thursday 28 July – Saint-Girons-Quillan – Also in french
130 km between Saint-Girons and Quillan: first of all the superb greenway to Foix. It is one of the most beautiful greenways in the region, especially with its tunnels that light up automatically when you enter them. However, I don’t understand, and I’ve written about this before: it’s quite an investment to build these greenways, and for me it’s really a good thing to see them being used, so why are some of them so badly signposted? In Saint-Girons, the start is not signposted, so if you don’t know what it is, follow the sign « Aire des gens du voyage », a tiny car park marks the start… Whereas in Foix, there is a real and genuine effort to bring the greenway and to mark it out as far as the town centre, well done! The same goes for the greenway between Castres and Albi: it starts in the centre of Castres and ends, somehow, a few kilometres from Albi… Let’s go back to our walk of the day: Pays d’Olmes, de Sault, magnificent strade bianche for almost 10 km after Puivert and Gravel enduro descent (yes, yes, don’t displease those who only see Gravel as a marketing phenomenon – it is true that some make money with it – Gravel enduro exists and it is great !), the path is called « Sentier des muletiers », you will easily understand …
Foix is worth a stop, if only for its castle overlooking the town, a castle made famous by Gaston Fébus. Nearby, the Prat d’Albis or the Saint-Sauveur are nice objectives for a walk.
The Grp d’Olmes and the Sentier Cathare are magnificent, we followed small sections of them. The castle of Roquefixade, like other Cathar castles, is at one with the rocky spur on which it was built. It served as a refuge and place of resistance to the Albigensians in the 13th century. In 1212, Simon de Montfort took it after having burnt the village… It offers a superb view of Montségur and the surrounding massifs: Massif de Tabe, Soularac, Saint-Barthélémy, etc.
At Lavelanet, we followed the Gr7b – Tour du Razès to arrive at Fontestorbes and its resurgent fountain. The flow can be continuous or intermittent: from autumn to the beginning of summer the fountain flows continuously due to rain and snow melt; from mid-June to autumn, the flow reduces and the flow becomes intermittent in cycles of between 1 hour and 1 hour and a half, the water will flow very strongly for about ten minutes and then the flow reduces to that of a small stream.
The beautiful forest of Bélesta (mainly populated by conifers) is an ancient royal forest whose large trees were used for the royal navy. Today, it is famous for its mushrooms, hiking trails and caving chasms.
The castle of Puivert, built in the 12th century, belonged to the powerful lords of Quercob who regularly welcomed the « great » of the kingdom, including Eleanor of Aquitaine. It was also attacked by the armies of Montfort during the war against the Albigensians.
Tonight, no karaoke but very nice municipal campsite of Quillan… And like yesterday, you have to climb it…
Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
Foix
Roquefixade
Fontestorbes
Puivert
COVID Tour Gravel jour 4 – vendredi 29 juillet – Quillan-Saint-Pons-de-Thomières – Also in english
Départ en terre cathare pour rejoindre l’Aude et rejoindre le Parc régional du Haut-Languedoc avec quelques kilomètres de répit le long du Canal du Midi entre Marseillette et La Redorte.
Avant Capendu, la trace passe bien sous la route …
Humide ce matin … Plus de bitume, la pluie, halte à Serviês, je recalculerai la trace pour la suite…
Longue étape aujourd’hui : 160 bornes, bien vallonnées, et pas qu’au début de la journée… Tout d’abord la pluie mais bien équipé on supporte. Beaucoup de bitume mais sur de petites routes peu fréquentées. Espéraza, Couiza, Serviès, Montlaur et la superbe montagne d’Alaric, Capendu (nous n’avons pas snobé Carcassonne, ce n’était pas sur la route), Minerve, traversée des contreforts de la Montagne Noire (une route magnifique mais en montée interminable et inversement), halte à Saint-Pons de Thomières … Cassoulet ce soir …
La cité de Minerve mérite le détour et la halte, pas seulement pour les vignobles du coin … Elle est bâtie sur un éperon rocheux qui surplombe les Gorges de la Cesse et du Brian. Deux « tunnels » naturels, le « Grand Pont » et le « Petit Pont », longs de 228 m et 126 sont incontournables.
Après Minerve, nous avons longé les contreforts Est de la Montagne Noire par le Pardailhan, en suivant le Gr77 par la route et en passant au Col des Deux Aires où j’étais déjà passé lorsque j’avais traversé le massif pour rejoindre Sète
Quelques stats (même si ce n’est l’objectif de ce raid) et quelques informations sur le matériel (même si les sites sur le sujet ne manquent pas) … 6 départements traversés : 47, 32, 31, 09, 11, 34, 560 bornes environ, un gros cumul de dénivelé (même si mon altimètre dysfonctionne et a pu s’emballer) …
Quand je trace un parcours, j’essaie toujours de trouver des coins pittoresques, de ne pas manquer non plus les sites « incontournables », je découvre où redécouvre des coins que je peux connaître, je passe dans des coins où je ne serais jamais passé, où pas grand monde est passé, où je ne repasserai peut-être pas, c’est l’intérêt de la balade …
Question matériel, le léger c’est bien mais ce doit d’abord fonctionnel et confortable. Je dors dans une tente 2 places Campz minima, vous comprendrez facilement l’intérêt des 2 places en cas de pluie. Elle est solide, très rapide à installer et plier, et légère. Dans la même marque, j’utilise un oreiller gonflable, confort ! J’utilise un matelas Klymit inertia, ça peut questionner à première vue mais ça fait très bien le job et plié c’est minuscule… Pour le sac de couchage, j’ai opté pour un Cumulus ultra-léger, ultra compact, il se gonfle d’air quand on le déplié, il faut le stocker non compacté … Il aura ses limites s’il fait un peu frais …
Demain, bout de la belle voie verte qui va à Bédarieux, on monte (ça va grimper vite et dur) au site du Saut de Vésoles et on avisera ensuite sur la direction à prendre …
J’ai écrit sur les points d’eau : les cimetières, les toilettes publiques que nous avons pu trouver … Nous nous sommes arrêtés chez des particuliers très cordiaux, nous avons pu avoir droit à des glaçons dans l’eau. Le vélo est un bon moyen de contact, les gens ont plutôt un regard bienveillant sur les cyclistes, et particulièrement quand ils pilotent des vélos chargés pour le voyage, les échanges ont été chaleureux, l’aventure a étonné et impressionné même …
La trace : https://www.visugpx.com/iXW69YSext
Le D+ annoncé n’est pas juste, peut-être parce que mon altimètre a dysfonctionné … Et la trace fait 160 km …
Villardebelle
COVID Tour Gravel day 4 – Friday 29 July – Quillan-Saint-Pons-de-Thomières – Also in french
Departure from Cathar country to reach the Aude and the Haut-Languedoc regional park with a few kilometres of respite along the Canal du Midi between Marseillette and La Redorte.
Before Capendu, the track goes well under the road…
Wet this morning… No more asphalt, rain, stop at Serviês, I will recalculate the track for the rest of the stage…
Long stage today : 160 km, very hilly, and not only at the beginning of the day… First of all the rain but well equipped we can handle it. Lots of tarmac but on small roads with little traffic. Esperaza, Couiza, Serviès, Montlaur and the superb Alaric mountain, Capendu (we did not snub Carcassonne, it was not on the road), Minerve, crossing the foothills of the Montagne Noire (a magnificent road but with an interminable ascent and vice versa), a stop at Saint-Pons de Thomières … Cassoulet this evening…
The town of Minerve is worth a diversion and a stop, not only for the vineyards of the area… It is built on a rocky spur overlooking the Gorges of the Cesse and the Brian. Two natural « tunnels », the « Grand Pont » and the « Petit Pont », 228 m and 126 m long, are not to be missed.
After Minerve, we followed the eastern foothills of the Montagne Noire through Pardailhan, following the Gr77 by road and passing the Col des Deux Aires where I had already passed when I crossed the massif to reach Sète.
Some stats (even if it is not the objective of this raid) and some information on the material (even if the sites on the subject do not miss)… 6 departments crossed : 47, 32, 31, 09, 11, 34, 560 km approximately, a big accumulation of difference in altitude (even if my altimeter does not work properly and could have got carried away) …
When I trace a route, I always try to find picturesque corners, not to miss the « must-see » sites, I discover or rediscover corners that I may know, I pass in corners where I would never have passed, where not many people have passed, where I may not pass again, that’s the interest of the ride …
As for the equipment, light is good but it must be functional and comfortable. I sleep in a 2-seater tent Campz minima, you will easily understand the interest of 2 places in case of rain. It is solid, very quick to set up and fold, and light. In the same brand, I use an inflatable pillow, comfort! I use a Klymit inertia mattress, it can question at first sight but it does the job very well and folded it is tiny… For the sleeping bag, I opted for an ultra-light, ultra-compact Cumulus, it inflates with air when unfolded, it must be stored uncompacted … It will have its limits if the weather is a bit cool …
Tomorrow, end of the beautiful greenway that goes to Bédarieux, we climb (it will climb fast and hard) to the Saut de Vésoles site and then we will decide on the direction to take …
I wrote about the water points: the cemeteries, the public toilets that we could find… We stopped at very cordial private homes, we were allowed to have ice cubes in the water. Cycling is a good way to get in touch with people, they have a kind look on cyclists, especially when they ride bikes loaded for the trip, the exchanges were warm, the adventure was surprising and even impressive…
Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
Canal du Midi
Minerve
COVID Tour Gravel jour 5 – Samedi 30 juillet – Saint-Pons-de-Thomières-Brousse-le-Château – Also in english
Quel dépaysement à 100 bornes de chez soi … Pépite : Vésoles, son lac, le Saut …
Départ sur la voie verte Passa Païs qui mène à Bédarieux et que j’ai prévu de venir faire dans son intégralité. Là, nous n’en emprunterons qu’un tout petit tronçon avant d’attaquer une très jolie petite route au départ de Riols qui va nous mener au site de Vésoles, route très peu fréquentée, qui permet d’éviter l’accès habituel depuis Saint-Pons par la D907. Nous allons quand même prendre 700 m de dénivelé en quelques kilomètres …
Le site de Vésoles est vraiment exceptionnel, que ce soit pour son superbe lac, ses environs, ou son Saut et sa légende …
« Le ruisseau du Bureau est né un matin de printemps, sortant de la terre dans le bois de Sausse. Il décida de rejoindre l’Arn, le jeune ruisseau voisin, et de faire route ensemble vers l’Océan.
Sans précipitation, il coulait gentiment sur les terres plates du Somail lorsque tout à coup, il fut entravé dans sa marche par le Vent et le Brouillard. Aveuglé par l’un, arrêté par l’autre, le pauvre petit ruisseau perdit son chemin et son courage. Il appela au secours.
Quiconque croise sur son chemin le Vent et le Brouillard peut être sûr que le Diable n’est pas loin ! Et en effet, ce jour-là, ils s’étaient réunis tous trois sur le plateau pour décider qui, du Brouillard, du Vent, règnerait sur le pays du Somail.
… Alors que la discussion avait fait place à la dispute entre le Vent et le Brouillard, le Diable eut l’idée de s’amuser aux dépens du petit ruisseau. Il l’emmena ainsi dans le sens opposé à celui où il aurait voulu aller. Là, il savait que la montagne s’abîmait vers la plaine, il se réjouissait à l’avance du saut fantastique que le Bureau allait faire !
Alors, le Diable s’avançant sur la crête du Somail et d’une formule magique, créa la gigantesque brèche nécessaire au passage du ruisseau. Le Bureau fut ainsi précipité dans l’abîme par la forte griffe du Diable. Affolé devant le vide, il s’accrocha au manteau du démon et l’entraîna avec lui dans la cascade.
Satan, étourdi par la chute, en oublia ses deux acolytes qui l’attendent encore aujourd’hui et se disputent toujours la souveraineté du plateau du Somail. »
Une légende inspirée de l’ouvrage « Sur les chemins du Somail » – P.Granier, 1972
Les randonneurs peuvent aussi accéder au site par le sentier des « mille marches » ou « des légendes » au plus près des cascades, le Bureau se jetant dans le vide au niveau du Saut.
Montagne Noire, Monts de Lacaune, la terminologie n’est pas galvaudée, ce sont vraiment des routes de montagne, longues, régulières … Pause à Murat-sur-Vèbre. Et bien sûr, on s’est arrêté dans une charcuterie artisanale (dans le joli village de Fraïsse-sur-Agout) acheter du jambon blanc et de la chiffonnade de jambon de pays …
Après Murat-sur-Vèbre, nous retrouvons le Gr653 que je connais bien sur Toulouse. Le bourg de Belmont-sur-Rance est magnifique, jusque dans ses toilettes publiques, toutes en faïences, même les rigoles sont carrelées et bordées de faïence …
Halte le long du Tarn, 5 km en amont de Brousse-le-Château, dans le très joli camping du Batut, ni soirée mousse ni karaoké dans ce genre de camping et ce n’est pas un problème… Étape plus courte (100 bornes) mais dure et magnifique !
Parc du Haut-Languedoc, Parc des Grands Causses (allez-y, vous comprendrez vite combien c’est grand), un sentiment d’immensité, une variété de paysages, de végétation, de la montagne, la terre et la roche rouge, la Rance, le Dourdou, le Tarn … Et Vésoles qui a été une sacrée mise en bouche …
La pratique cycliste n’a pas Une définition, il y a Des pratiques cyclistes qui se valent toutes, chacun donne sa définition par sa pratique, qu’elle soit assistée, tranquille (il n’y a rien de péjoratif dans le terme), au long court, en bikepacking complet, en étapes dans des gîtes, des hôtels, juste pour 1h ou plus, en mode compétition, peu importe si chacun y prend son plaisir …
Nous sommes un peu plus au Sud de l’isochrone des 100 km, je vais recalculer la trace pour demain, j’aimerais passer du côté de Decazeville … Il ne faut pas oublier que dans 2 jours nous devons être de retour à Agen, point de départ de notre cercle de 100 km de rayon … Il sera un peu écrasé au Nord-Est …
J’ai un réel respect pour les hommes et femmes qui se « salissent » les mains, les « petites gens » comme certains continuent de les appeler. J’ai un profond respect pour leurs luttes commencées fin 19ème … Beaucoup oublient que les droits que nous pouvons avoir dans le monde du travail (que ce soit le privé ou le public) ont été acquis dans le sang … Je n’ai pas connu ce monsieur mais j’ai de l’admiration pour Jean Jaurès, qui ne s’est pas sali les mains mais a lutté pour le progrès social … J’ai d’ailleurs sa lettre aux instituteurs affichée dans mon bureau.
Je voulais passer à Decazeville saluer la mémoire des mineurs et d’un en particulier, mon oncle Jean, force de la nature, joueur de balle ovale, rongé jusque dans son sang par le charbon … Et saluer aussi la mémoire de son épouse, Tatie Nénette, une bien belle personne… Mais c’est trop loin pour terminer sur 2 jours le périple … Dominique me dit que je trace bien, y compris quand il faut analyser vite, y compris en roulant… Je vais donc essayer de mériter la réputation : demain matin cap vers Réquista, Lédergues, Saint-Just-sur-Viaur, Naucelle, Sauveterre-de-Rouergue, Rieupeyroux et Villefranche de Rouergue …
Alimentation (merci Dominique pour les conseils avisés) : sur de la longue à la journée, oubliez les barres en tous genres, les pâtes de fruits (ou seulement par gourmandise ou pour le moral), tous les sucres rapides qui trompent l’organisme. Il fait s’alimenter toutes les 1h30/2h, avec un repas plus conséquent à midi. Pâtes pas trop cuites froides, taboulé, une salade composée ou de carottes pour la fraîcheur, du pain complet, du jambon pourquoi pas, des fruits secs, du riz, etc.
La trace : https://www.visugpx.com/Np9dbExSWK
Vésoles
COVID Tour Gravel day 5 – Saturday 30 July – Saint-Pons-de-Thomières-Brousse-le-Château – Also in french
What a change of scenery 100 kms from home … Nugget : Vésoles, its lake, the Saut …
Departure on the Passa Païs greenway which leads to Bédarieux and which I had planned to do in its entirety. Here, we will only take a very small section before attacking a very pretty small road from Riols which will lead us to the site of Vésoles, a very little frequented road, which allows to avoid the usual access from Saint-Pons by the D907. We will nevertheless take 700 m of unevenness in a few kilometres…
The site of Vésoles is really exceptional, whether for its superb lake, its surroundings, or its Saut and its legend…
« The stream of Bureau was born one spring morning, coming out of the ground in the Sausse wood. It decided to join the Arn, the young neighbouring stream, and to make its way together towards the Ocean.
Unhurriedly, it flowed gently over the flat lands of the Somail when suddenly it was hindered in its march by the Wind and the Fog. Blinded by one, stopped by the other, the poor little stream lost its way and its courage. He called for help.
Anyone who meets the Wind and the Fog on his way can be sure that the Devil is not far away! And indeed, that day, the three of them had gathered on the plateau to decide who, the Fog or the Wind, would rule the land of Somail.
… When the discussion had given way to an argument between the Wind and the Fog, the Devil had the idea of having fun at the expense of the little stream. He took it in the opposite direction to the one he wanted to go. There, he knew that the mountain was falling towards the plain, and he was looking forward to the fantastic jump that the Bureau was going to make!
Then, the Devil, advancing on the crest of the Somail and with a magic formula, created the gigantic breach necessary for the passage of the stream. The Bureau was thus precipitated into the abyss by the Devil’s strong claw. Frightened by the void, he clung to the devil’s cloak and dragged him down the waterfall.
Satan, stunned by the fall, forgot about his two acolytes who are still waiting for him today and are still fighting for the sovereignty of the Somail plateau.
A legend inspired by the book « Sur les chemins du Somail » – P.Granier, 1972
Hikers can also access the site via the « thousand steps » or « legends » path, as close as possible to the waterfalls, with the Bureau falling into the void at the Saut.
Montagne Noire, Monts de Lacaune, the terminology is not overused, they are really mountain roads, long, regular… Break at Murat-sur-Vèbre. And of course, we stopped at a traditional charcuterie (in the pretty village of Fraïsse-sur-Agout) to buy white ham and local ham chiffonade…
After Murat-sur-Vèbre, we meet up with Gr653, which I know well, in Toulouse. The village of Belmont-sur-Rance is magnificent, even its public toilets, all in earthenware, even the gutters are tiled and lined with earthenware…
Stop along the Tarn, 5 km upstream from Brousse-le-Château, in the very nice campsite of Batut, no foam party or karaoke in this kind of campsite and it is not a problem… Shorter stage (100 km) but hard and beautiful!
Parc du Haut-Languedoc, Parc des Grands Causses (go there, you will quickly understand how big it is), a feeling of immensity, a variety of landscapes, vegetation, mountains, earth and red rock, the Rance, the Dourdou, the Tarn … And Vésoles, which was quite an appetizer…
Cycling does not have a definition, there are cycling practices that are all equal, each one gives its definition by its practice, whether it is assisted, quiet (there is nothing pejorative in the term), in the long run, in complete bikepacking, in stages in gites, hotels, just for 1 hour or more, in competition mode, it does not matter if each one takes its pleasure there …
We are a bit further south of the 100km isochron, I’m going to recalculate the route for tomorrow, I’d like to pass by Decazeville… We must not forget that in 2 days we must be back in Agen, the starting point of our 100 km radius circle… It will be a bit crushed in the North-East …
I have a real respect for the men and women who get their hands ‘dirty’, the ‘little people’ as some people still call them. I have a deep respect for their struggles that started at the end of the 19th century… Many people forget that the rights we can have in the world of work (whether in the private or public sector) were acquired in blood… I did not know this gentleman but I have admiration for Jean Jaurès, who did not get his hands dirty but fought for social progress… I have his letter to the teachers posted in my office.
I wanted to go to Decazeville to salute the memory of the miners and one in particular, my uncle Jean, a force of nature, an oval ball player, eaten to the bone by coal… And to salute also the memory of his wife, Auntie Nénette, a very beautiful person… But it’s too far to finish the journey in 2 days… Dominique tells me that I trace well, including when I have to analyse quickly, including while riding… So I’ll try to deserve the reputation: tomorrow morning I’ll head for Réquista, Lédergues, Saint-Just-sur-Viaur, Naucelle, Sauveterre-de-Rouergue, Rieupeyroux and Villefranche de Rouergue…
Food (thank you Dominique for the wise advice): for the long haul, forget all kinds of bars, fruit jellies (or only for the sake of a treat or for morale), all the fast sugars that fool the body. You should eat every 1h30/2h, with a more substantial meal at midday. Pasta that is not overcooked cold, tabbouleh, a mixed salad or carrots for freshness, wholemeal bread, ham, why not, dried fruit, rice, etc.
Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
Fraïsse-sur-Agout
Belmont-sur-Rance
COVID Tour Gravel jour 6 – Dimanche 31 juillet -Brousse-le-Château-Villefranche-de-Rouergue – Also in english
Tarn, Viaur, Lézert, autant de vallées que de montées et descentes … Encore une fois, mise en jambes par une longue montée… Rouergue, belles pierres, belles étendues…
Brousse-le-Château est un très joli village le long du Tarn, avec ses monuments classés : l’église Saint-Jacques-le-Majeur, le Pont Vieux, l’oratoire et le château. Dès le XIIIème siècle, le village est important car point de passage obligé entre Tarn et Rouergue. Les seigneurs de château faisaient d’ailleurs payer un droit de passage : la pézade …
Montagnes russes aujourd’hui, 100 bornes de bosses, petites routes, de superbes sentiers, deux passages labellisés Ô Gravel (allez sur www.ogravel.com pour comprendre), et une montée type impossible pour quand même voir Dominique descendre de vélo et pousser … Halte au camping municipal de Villefranche-de-Rouergue, superbe bourg. Il nous manquait la rivière Aveyron à la collection du jour …
Passage devant la stèle en l’honneur de Gustave Garrigou, vainqueur du Tour de France en 1911, né dans le coin, à Jaoul de Vabre-Tizac, le 24 septembre 1884. Un géant de la route …
Villefranche-de-Rouergue est un superbe bourg classé Grand site d’Occitanie, construit sur un plan en damier, sur le modèle romain, les rues se coupant à angles droits convergeant vers la place centrale bordées de couverts.
Le vélo, comme la randonnée pédestre se prête à la contemplation des paysages, on s’arrête quand on veut. De plus, en VTT ou en Gravel, on a accès à nombreux chemins … Ce n’était pas le sujet de ce raid qui va se terminer demain par un retour à Agen, point de départ (presque 1000 bornes et plus de 15000 de D+, je vérifierai à la maison, mon altimètre ayant décidé de n’en faire qu’à sa tête, tout ça pour revenir au même endroit ?) mais je pense que le même parcours, en tout cas par tous les sites traversés et en les visitant, fait en voiture, prendrait autant de temps…
Bien sûr je ne pédale pas au rythme des professionnels du Tour de France, je me demande s’ils ont le temps de profiter un peu du paysage, ce serait une bonne question à leur poser… Ceux qui font toutes les étapes dans le peloton répondraient sans doute qu’ils n’ont vu que des culs sur des selles…
Je m’arrête souvent devant les monuments aux morts, aucune pensée morbide, je suis frappé de voir le nombre de noms inscrits dans le marbre de si petits villages aujourd’hui. Exemple à Saint-Just-sur-Viaur, magnifique lieu où une cinquantaine de noms est gravée, il doit rester quelques maisons aujourd’hui. Des familles et des villages décimés …
Demain, fin du périple, direction Agen, calcul de la trace tout à l’heure.
Truffade au menu ce soir …
La trace : https://www.visugpx.com/zJwCkJkB13
COVID Tour Gravel day 6 – Sunday 31 July -Brousse-le-Château-Villefranche-de-Rouergue – Also in french
Tarn, Viaur, Lézert, as many valleys as there are ascents and descents… Once again, a long climb to get into shape… Rouergue, beautiful stones, beautiful areas…
Brousse-le-Château is a very pretty village along the Tarn, with its listed monuments: the church of Saint-Jacques-le-Majeur, the Pont Vieux, the oratory and the castle. Since the 13th century, the village has been important as a crossing point between the Tarn and Rouergue. The lords of the castle charged a right of passage: the pézade …
Russian Mountains today, 100 km of bumps, small roads, superb trails, two passages labelled Ô Gravel (go to www.ogravel.com to understand), and an impossible type of climb to see Dominique get off the bike and push… We stopped at the municipal campsite in Villefranche-de-Rouergue, a superb town. The Aveyron river was missing from the day’s collection…
Passing in front of the stele in honour of Gustave Garrigou, winner of the Tour de France in 1911, born in the area, in Jaoul de Vabre-Tizac, on 24 September 1884. A giant of the road …
Villefranche-de-Rouergue is a superb town classified as a Grand site d’Occitanie, built on a chequered plan, based on the Roman model, with the streets intersecting at right angles and converging on the central square lined with covered areas.
Cycling, like hiking, lends itself to the contemplation of landscapes, and you can stop whenever you like. Moreover, by mountain bike or gravel, you have access to many paths… It was not the subject of this raid which will end tomorrow with a return to Agen, the starting point (almost 1000 km and more than 15000 of D+, I will check at home, my altimeter having decided to do as it pleases, all that to come back to the same place…) but I think that the same route, in any case by all the sites crossed and by visiting them, done by car, would take as much time…
Of course I don’t pedal at the pace of the Tour de France professionals, I wonder if they have time to enjoy the scenery, that would be a good question to ask them… Those who do all the stages in the peloton would probably answer that they have only seen asses on saddles…
I often stop in front of the war memorials, no morbid thought, I am struck by the number of names inscribed in the marble of such small villages today. For example in Saint-Just-sur-Viaur, a magnificent place where about fifty names are engraved, there must be a few houses left today. Families and villages decimated…
Tomorrow, end of the journey, direction Agen, calculation of the trace later.
Truffle on the menu this evening…
Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
Saint-Just-sur-Viaur
Naucelle
Villefranche-de-Rouergue
COVID Tour Gravel jour 7 – Lundi 1er Août – Villefranche-de-Rouergue-Agen – Also in english
Beauregard, très joli village qui porte bien son nom avec sa belle halle, pause petit casse-croûte à Lalbenque, au pays de la truffe …
Une des plus longues liaisons Gravel du raid après Varaire le long des Gr36-46-65, nous approchons de Lauzerte, pause repas à l’ombre et avec un peu d’air … Je navigue au compas en m’appuyant et jonglant avec ce que me propose la navigation du GPS puisque cette trace comme celle d’hier n’a pas été préparée.
Une pépite sur la D55 : une borne émaillée mentionnant arrondissements, cantons, communes, paroisses, patrons, distances et surmontée donc d’une croix.
Lauzerte … Il faut y grimper mais le bourg en vaut bien la peine (et après plus de 800 km, c’est vraiment le cas de le dire) avec ses rues à maisons à colombages ou sa belle place avec couverts.
Nous n’avons jamais été aussi près de la fin … La suite sera cyclotouristiquement et gravellement moins intéressante : la fin est toute proche, nous suivrons les routes le long de la Séoune pour rallier Agen. La voiture étant garée 20 km après Agen et Dominique étant encore et toujours plus en cannes, je lui propose de le laisser partir seul récupérer le voiture et me prendre au plus près d’Agen, pour gagner un peu de temps.
Le tour (ou espèce de tour) est bouclé. 140 bornes aujourd’hui à travers le Rouergue et le Quercy. Merci à Dominique pour sa compagnie toujours agréable, il a toujours et sera toujours un cran au-dessus de moi dans la pratique cycliste, mais cette année l’écart a été conséquent.
Le corps, l’esprit digèrent ces derniers kilomètres, une certaine euphorie est présente, la balade représente tout de même un beau challenge et nous en aurons vraiment pris plein les yeux et plein les jambes …
Je partage en espérant vous avoir fait (re)découvrir de beaux coins de notre belle région, à 100 km de Toulouse…
Et j’ai d’autres raids en tête qui sont déjà prêts… Là, on va s’occuper de la machine et se reposer un peu…
Au sujet des bagages, en plus de la tente et du nécessaire de couchage déjà présenté, j’avais pris (liste non exhaustive) : 2 tenues de vélo que j’ai portées alternativement (les peaux de chamois n’ont pas le même dessin, ce ne sont donc pas les parties du périnée et des fessiers qui sont sollicitées chaque jour), un coupe-vent (que je portais le soir ou le matin au camping aussi) , une veste de pluie, une casquette de pluie et un pantalon de pluie, un pantalon de jogging très léger, un polo manches longues, une powerbank pour le téléphone, une lampe frontale, un petit nécessaire de toilette et une serviette, un livre, un gros antivol (Dominique transportait lui le réchaud), mon Windsor titane qui fait fourchette, couteau, cuillère, décapsuleur, un petit nécessaire de secours, de quoi réparer, etc. Les bikepackers apprécient particulièrement les tongs ou claquettes, je n’aime pas avoir les pieds à l’air, ma paire de chaussures de vélo (modèle VTT) qui permet de marcher normalement a fait l’affaire… Je précise aussi, à l’attention des intégristes de la route et des intégristes du VTT (bien évidemment, je blague), que je porte aussi bien le cuissard simple (ce n’est pas qu’un un truc de « gonzesse ») que le short (avec cuissard interne, ce n’est pas qu’un truc de bobos) … J’ai donc alterné deux tenues complète avec short ou cuissard simple. Avec la chaleur, je préfère le cuissard sans bretelles (mais non, ça ne tombe pas en pédalant), ça ne colle pas au dos, ça facilite l’aération.
Je roule aussi avec un casque équipé d’une visière, je ne crois pas que cela freine trop, ça protège du soleil et des branches en sous-bois. Les casques aujourd’hui sont assez légers pour se faire oublier. Je roule sans casquette ou bandana dessous, je trouve que ça tient chaud. Par contre j’ajoute ma casquette de pluie si nécessaire et l’hiver un bonnet sous-casque léger.
Dans plusieurs campings il y avait une piscine, le maillot de bain peut être intéressant à transporter, et ce n’est pas lourd, ne serait-ce que pour se délasser dans l’eau, sans chercher à faire de nombreuses longueurs.
Si vous voulez davantage profiter des sites étapes, privilégiez des étapes plus courtes, surtout en Gravel, 100 km maximum.
Pour répondre à la question « Mais pourquoi ça ? Pourquoi se faire mal ? », plusieurs réponses :
– Oui cela peut être dur mais quand je traverse un superbe site, sauvage (j’ai plus ces sensations sur les chemins ou sentiers que sur goudron, même si nous avons emprunté de superbes petites routes), j’oublie vite la difficulté passée (sur du long, les difficultés vont se suivre régulièrement, il faut quand même gérer son mental). J’essaie toujours de ne pas me mettre trop dans le rouge, je fais une halte ou si c’est trop dur, je marche un peu avec mon vélo (il ne faut pas oublier que nos vélos chargés devaient peser dans les 20 kilos).
– Ce genre de raid offre, et pourtant nous ne sommes pas dans un film de science-fiction, une parenthèse spatio-temporelle (si, si, et j’ai écrit cela deux jours après mon retour, donc tout à fait conscient). Le temps prend automatiquement une autre dimension quand tu passes une dizaine d’heures sur ton vélo, sur les chemins, sans circulation (nous aurons suivi quelques portions de routes fréquentées mais même sur le goudron, nous aurons réussi à privilégier les toutes petites routes, des kilomètres sans voir d’autres véhicules), en pleine nature, sans radio, sans télévision … L’espace aussi est différent …
On sait que le temps s’écoule, il a fallu à certains moments de la journée surveiller l’heure pour être sûr de pouvoir s’approvisionner notamment mais on ne voit pas la journée passer tellement on en prend plein les yeux et plein les jambes …
– Tu fais un voyage en continu dès le premier coup de pédale, et le voyage ne cessera qu’au lieu du bivouac, alors qu’en voiture par exemple tu voyages d’un point A à un point B, entre les deux tu ne visites pas, tu ne voies pas …
Au retour le corps « décompense » ou « décompresse » : tout se relâche, il faut aussi se resynchroniser au monde « réel » … Ce sont surtout les mains et les poignets qui ont besoin de se relâcher, ils ont beaucoup travaillé, pas de mal ailleurs …
La trace : https://www.visugpx.com/SzPAwh2BSc
Le D+ annoncé n’est pas juste, peut-être parce que mon altimètre a dysfonctionné …
COVID Tour Gravel day 7 – Monday 1st August – Villefranche-de-Rouergue-Agen – Also in french
Beauregard, a very pretty village that lives up to its name with its beautiful market hall, a short snack break in Lalbenque, in truffle country…
One of the longest Gravel routes of the raid after Varaire along the Gr36-46-65, we approach Lauzerte, lunch break in the shade and with a little air … I navigate with the compass and juggle with the GPS navigation since this track, like yesterday’s, has not been prepared.
A nugget on the D55: an enamelled milestone mentioning arrondissements, cantons, communes, parishes, patrons, distances and thus surmounted by a cross.
Lauzerte … You have to climb it but the village is well worth it (and after more than 800 km, it is really worth it) with its streets with half-timbered houses or its beautiful square with a roof.
We have never been so close to the end … The next part of the tour is less interesting from a touring point of view: the end is very close, we will follow the roads along the Séoune river to reach Agen. The car is parked 20 km after Agen and Dominique is still more and more in canes, I propose to let him go alone to get the car and to take me as close as possible to Agen, to gain a little time.
The tour (or sort of tour) is complete. 140 km today through the Rouergue and the Quercy. Thanks to Dominique for his always pleasant company, he has always been and will always be a step above me in cycling, but this year the gap was substantial.
The body and the mind are digesting these last few kilometres, a certain euphoria is present, the ride is still a great challenge and we will have really had our eyes and legs full of it…
I hope to have made you (re)discover beautiful corners of our beautiful region, 100 km from Toulouse…
And I have other raids in mind which are already ready… Now we’ll take care of the machine and rest a bit…
About the luggage, in addition to the tent and the sleeping kit already presented, I had taken (non exhaustive list) : 2 cycling clothes that I wore alternately (the chamois don’t have the same design, so it’s not the parts of the perineum and the buttocks that are solicited every day), a windbreaker (that I wore in the evening or in the morning at the campsite too), a rain jacket, a rain cap and rain trousers, a pair of very light jogging trousers, a long-sleeved polo shirt, a powerbank for the phone, a headlamp, a small toiletry kit and a towel, a book, a large anti-theft device (Dominique carried the stove), my Windsor titanium fork, knife, spoon, bottle opener, a small first aid kit, some repair materials, etc. The bikepackers particularly appreciate flip-flops, I don’t like to have my feet in the air, so my pair of cycling shoes (mountain bike model) that allow me to walk normally did the trick… I also specify, for the attention of the road and mountain bike fundamentalists (obviously, I’m joking), that I wear both simple shorts (it’s not just a « chick » thing) and shorts (with internal shorts, it’s not just a « boo-boo » thing) … I therefore alternated between two complete outfits with shorts or simple shorts. With the heat, I prefer the strapless shorts (but no, they don’t fall down when pedalling), they don’t stick to the back, they facilitate ventilation.
I also ride with a helmet equipped with a visor, I don’t think it slows down too much, it protects from the sun and branches in the undergrowth. Helmets today are light enough to be forgotten. I ride without a cap or bandana underneath, I find it keeps me warm. However, I do add my rain cap if necessary and in winter a light under-helmet cap.
In several campsites there was a swimming pool, the swimming costume can be interesting to carry, and it is not heavy, if only to relax in the water, without trying to do many lengths. If you want to enjoy the sites more, prefer shorter stages, especially in Gravel, 100 km maximum.
To answer the question « But why this? Why hurt yourself? », several answers:
– Yes it can be hard but when I cross a superb site, wild (I have more these feelings on the paths or tracks than on tarmac, even if we took superb small roads), I quickly forget the past difficulty (on the long, the difficulties will follow one another regularly, it is necessary to manage one’s mental). I always try not to get into too much trouble, I make a stop or if it’s too hard, I walk a bit with my bike (don’t forget that our loaded bikes had to weigh about 20 kilos).
– This kind of raid offers, and yet we are not in a science-fiction movie, a space-time parenthesis (yes, yes, and I wrote this two days after my return, so I am quite conscious).
Time automatically takes on a different dimension when you spend ten hours on your bike, on the roads, without traffic (we will have followed a few stretches of busy roads but even on tarmac, we will have managed to favour the very small roads, kilometres without seeing other vehicles), in the middle of nature, without radio, without television … Space is also different …
We know that time is running out, we had to watch the time of day to be sure to be able to get supplies, but we don’t see the day going by, we are so full of it that we can’t stop looking at it…
– You make a continuous journey from the first pedal stroke, and the journey will only end at the bivouac, whereas in a car, for example, you travel from point A to point B, in between you don’t visit, you don’t see …
On the way back, the body « decompresses »: everything relaxes, you also have to resynchronise yourself to the « real » world… It is especially the hands and wrists that need to relax, they have worked a lot, no pain elsewhere…
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Beauregard
Le Moulin de Lendou
Lauzerte