Cela faisait un petit moment que je n’avais pas fait une longue (une double) et cela faisait un moment que je n’avais pas fait de bivouac improvisé.

Lors de la dernière reconnaissance de l’Occitanie 2024 faite avec Julien en février 2024 (le tracé passait dans le coin), nous avions repéré la jolie église de Castelnau-Picampeau, nous y étions passé dans l’après-midi et avions bivouaqué beaucoup plus sous le porche de l’église de Lasserre dédiée à Saint-Martin de Tours, appelé encore Saint-Martin le Miséricordieux ou Saint-Martin-des-Champs, né en 316 et décédé en 397, célébré pour avoir partagé son manteau avec un déshérité transi de froid … Il était alors soldat dans la légion romaine. Il avait fait bien froid et je ne savais pas que cette église portait ce nom.

Castelnau-Picampeau est une ancienne possession hospitalière, située entre les vallées du Touch et de la Louge. Cette église rurale du XVI^ème possède un porche très intéressant pour un bivouac : il est grand et possède un recoin protégé. Voilà pourquoi nous avions repéré cette église. Ca stelnau-Picampeau propose aussi une superbe vue sur les Pyrénées mais nous n’allions pas en profiter à l’heure à laquelle nous devions y arriver … Quoique, c’était pleine Lune, le ciel n’était pas trop chargé, nous avons d’ailleurs pu sur plusieurs portions, petites routes ou belles pistes blanches, éteindre nos éclairages et rouler à la seule lumière du soleil réfléchie par la Lune.

Comme nous avions rendez-vous à Rieumes samedi pour un Special ride sur la journée, j’ai proposé à Julien de partir en toute fin d’après-midi – début de soirée de Toulouse pour aller bivouaquer à Castelnau-Picampeau pour le samedi matin rejoindre Rieumes pour le départ du Special Ô Gravel ! prévu là. Julien refuse rarement ce genre de proposition parfois farfelue (même si nous avons connu quelques beaux jours récemment, l’hiver est encore là, et il le sera cette nuit, des gelées sont annoncées). Pour lui, le programme sera un peu différent : bivouac prévu mais départ vers 3 heures (du matin) pour revenir sur Toulouse pour participer à un 200 km sur route en préparation de la Desertus bikus à laquelle il va participer.

Rendez-vous donné en bord du lac de Sesquières vers 18h45 pour partir ensuite vers Bouconne, Fontenilles, récupérer le superbe (même de nuit) GR86, alterner portions de GR, de sentiers de randonnée et petites routes pour rejoindre le lieu de bivouac.

Je pars en bikepacking léger : le duvet, le sac à viande léger, le matelas, l’oreiller, des habits pour mettre en surcouches pour dormir, deux couvertures de survie, la pharmacie d’urgence, deux repas et mon petit camping-gaz, la tenue de pluie au cas où et quelques autres bricoles, sacoches de fourche, sacoches sur porte-bagages, pas de sacoche de guidon puisque pas de tente. Quand je voyage léger, je prends toujours 2 couvertures de survie pour les bivouacs : une pour le sol comme isolant et une que je mets au-dessus mais je ne me roule pas dedans avec mon duvet car la couverture bloque toute condensation et tu finis avec un duvet trempé. Là, j’ai essayé d’installer un espèce de tarp avec la deuxième couverture mais ça n’a pas été efficace …

Nous faisons tout de même une halte à Blagnac, dans le quartier Andromède dans une boulangerie pour manger, je prévois de prendre un autre repas au bivouac (je ne le ferai pas, erreur pour le lendemain où je vais l’avoir un peu dur en deuxième partie de balade).
Mention spéciale et particulière pour la Maison Blanchard où nous nous sommes arrêtés, tout près de l’heure de la fermeture et nous avons été servis avec un grand sourire, sans nous presser. Et à presque 20 heures, on nous a servi des sandwiches frais ! Bravo et merci !

https://www.facebook.com/maisonblanchard31

Nous avons traversé Blagnac pour rejoindre la cyclable de l’IGG et la forêt de Bouconne, l’Itinéraire Grand Gabarit aménagé pour le transport des tronçons d’avion d’Airbus, une piste cyclable géante …

Nous avons traversé la forêt de Bouconne par la piste forestière principale, magnifique piste blanche, déserte à cette heure, de près de 10 km, un régal.

Nous nous étions fixé minuit comme heure d’installation du bivouac, nous avons donc jonglé entre GR86, petites routes et sentiers de randonnée.
Le secteur est superbe, les chemins ne manquent pas, et y rouler de nuit est aussi très agréable, que ce soit sur les pistes plus larges ou les sentiers, les passages sont assez faciles, il n’y pas de passage technique qui pourrait poser problème de nuit. Par contre, le coin est vallonné.

Ce qui est très agréable aussi (on le verra mieux samedi de jour) est la variété des terrains et des paysages : pistes blanches, pistes herbeuses, sentiers, passages dans les bois, le long de haies, peu de cailloux, gués, passerelles, champs cultivés, bois ou forêts de feuillus ou de résineux, des étangs et lacs, quelques passages raides, etc.
Pas trop de gibier croisé, un gros sanglier flânant tranquillement le long d’un fossé en bordure d’une petite route, nous voir passer ne l’a pas perturbé … Minuit approchant, nous avons décidé de commencer à regarder si nous ne trouverions pas un lieu propice au bivouac sur le parcours. Nous l’avons trouvé à Lahage : une halle couverte et protégée avec sa salle des fêtes.

Un repas allait visiblement se tenir là, la salle était prête à accueillir les convives, un concours de rapprocheur sanglier étant organisé dans le bois de Lahage (nous y passerons le samedi après-midi, concours terminé) par l’association Harloup de promotion de la pratique de la chasse aux chiens courants.
J’ai pu en apprendre plus sur cette pratique samedi très tôt, les organisateurs étant arrivés pour finir de préparer la journée et accueillir les participants au concours. Ils ont dû être surpris de me voir installé, nous avons discuté un petit moment.
Cette pratique, sans arme, consiste à retrouver au plus vite la trace du gibier, arriver à la bauge et lancer le sanglier comme lors d’une battue.

Je rencontre souvent des chasseurs lors de mes balades, j’en parle souvent, je considère que nous partageons, même si le chasseur tire du gibier, une passion pour la nature.
« Si un chasseur vous parle mal, c’est un con ». C’est le chasseur avec j’ai discuté samedi matin qui me l’a dit, je l’ai rassuré en lui confirmant que j’ai déjà pu rencontrer des cyclistes ou des randonneurs bien cons. La seule différence est que le chasseur con a un fusil qui le rend plus dangereux. En près de 30 ans de vélo nature, j’ai vraiment rencontré 3 chasseurs vraiment cons mais sans aucun doute autant de cyclistes ou randonneurs vraiment cons.
Chaque fois que je croise des chasseurs, je m’arrête discuter, quand c’est lors d’une battue ne serait-ce que pour savoir si je peux passer, on m’a très rarement refusé le passage, ce qui serait d’ailleurs un abus, les panneaux d’avertissement le confirment.
J’ai une anecdote bien gratinée d’une rencontre avec un chasseur en forêt de Giroussens, chaque fois que je la raconte je regrette de ne pas avoir appelé la gendarmerie ou contacté le Président de la chasse du coin.

La nuit a été courte, j’ai dormi par périodes de 40/50 minutes, le froid a été supportable et j’étais bien couvert. Julien est reparti vers 3 heures du matin, nous nous sommes souhaités une belle journée.

Les chasseurs sont arrivés vers 6 heures pour installer (le concours était sur 3 jours), je me suis présenté, j’ai levé tranquillement le camp, ai pris une compote et un morceau de quatre-quarts que j’avais amené pour cela et suis reparti vers 7h30 pour une petite boucle vers Plagnole et Lautignac, le rendez ayant été donné à 9 heures à Rieumes, j’avais prévu de passer à la boulangerie et prendre un chocolat chaud à Rieumes en attendant.

Nous étions 11 à répondre au rendez-vous pour cette boucle de 85 km, entre Touch, Louge et Savès, concoctée par Gabriel qui connaît parfaitement le coin. Certains sont partis de Toulouse en vélo le matin, beaucoup auront donc approché ou dépassé les 200 km sur la journée …

Gabriel a fait un gros travail de préparation de la balade, en allant vérifier les terrains et passages avant, certains secteurs pouvant être encore un peu collants en cette saison. Tracer n’est pas que dessiner un trajet sur une carte, certains organisateurs devraient le comprendre …
Une trace très variée totalement dans l’esprit Ô Gravel, avec quelques « pépites » dans de magnifiques sous-bois. Gabriel nous a présenté un florilège des plus jolis coins.
Il y a pas mal de sentiers de randonnée dans ce secteur traversé par le GR86, ils sont entretenus, c’est à noter.
Le coin est vallonné, nous avons eu droit, c’est aussi dans l’esprit, à quelques bons pourcentages … Très jolis aussi dans ce coin naturellement bien irrigué les gués ou passages des nombreuses passerelles. Passez-y après de bonnes périodes de pluie et vous comprendrez pourquoi ces passerelles ont été installées si haut … Ça m’avait frappé la première fois que j’étais passé dans ce coin.

Le vent était bien présent, d’Ouest, le soleil a été au rendez-vous, nous avons eu droit aussi à une petite giboulée qui n’a pas duré, je prendrai l’averse bien plus tard en quittant Toulouse pour rentrer chez moi.

Sport, nature et convivialité sont les maître-mots de nos sorties Ô Gravel, et sont toujours d’actualité : la journée a été très agréable, le parcours relevé, les échanges nombreux, certains ont pu appuyer plus fort par moments mais ont attendu sans rechigner. Lors de nos sorties, nous donnons aussi des bons de sortie en général en deuxième partie pour ceux qui le souhaitent, certains peuvent aussi raccourcir s’ils le souhaitent.

Un lac penché … Réflexion faite avec William le long du lac de Savères … Un lac a par définition surface une plate et non inclinée, c’est donc valable aussi pour ses bords. Mais si on s’en éloigne de quelques mètres, le sentier ou la piste longeant le lac peut onduler et présenter du relief, j’en connais plein des comme cela …

Pour ma part, j’ai été dans le dur dans la deuxième partie de la balade, la nuit pas facile et le « repas » (j’avais pris un sachet de nouilles chinoises pour ce petit repas au bivouac) pas pris avant de me coucher, le vélo un peu plus chargé y ont contribué.
Les copains et copine de balade ont été gentils avec moi et m’ont attendu … Certains se sont tout de même demandé si ce n’était pas là une belle occasion de prendre la place de Président de l’association, nous allons donc nous aussi entrer en campagne et régler ça lors de la prochaine Assemblée générale début janvier 2026, je ne démissionnerai pas d’ici là ! Paragraphe à prendre bien sûr au moins au minimum au deuxième degré pour ceux qui ne connaîtraient pas notre association …

Mention spéciale à Julien qui aura donc parcouru sur les deux jours (et avec juste 3 heures de sommeil, mais il a la capacité de s’endormir très vite quasiment n’importe où, particulièrement sur les bancs) dans les 330 km et mention spéciale à Claire. Non pas car c’est une fille mais parce que c’était son premier 100 km, elle a quand même tapé fort car les terrains ont été exigeants, la balade vallonnée et comme elle est venue de Toulouse elle aura bien fait 130 bornes …
Dans la pratique cycliste le Gravel est particulièrement multi genres, on peut le voir dans la longue distance (qui est parfois plus routière) avec des personnes comme Fiona Kolbinger, Laurianne Plaçais ou Nathalie Baillon. Les femmes sont, c’est avéré, plus résistantes que les hommes et gèreront donc mieux l’effort long. Je me souviens que lors de la victoire de Fiona Kolbinger sur la Transcontinental Race en 2019 certains des mecs vexés d’avoir été battus par une nana n’avaient eu que pour seul commentaire « Elle a triché ! ». Annie Londonderry a été la première femme à boucler un tour du monde à vélocipède en 1884, peu d’hommes s’y étaient frotté avant, et pas dans les conditions qu’elle a connues.
Peu de sports proposent des épreuves communes courues en même temps avec des classements scratch.
Dans le cyclisme sur route, je ne connais que très peu de cas où une femme a pu concourir et rivaliser avec les hommes. Alfonsina Strada, « la diablesse en jupons » a bouclé en 1924 le Tour d’Italie au sein d’un peloton entièrement masculin ; elle est la seule femme à avoir officiellement participé à cette course et à l’un des trois grands tours cyclistes masculins.

« La bicyclette a fait plus pour l’émancipation des femmes que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo. »
Susan B. Anthony, militante des droits des femmes Américaines, 1896

Bravo et merci Gabriel pour la trace, on va y revenir, et merci à tous et toute pour la très bonne compagnie.

Je suis rentré sur Toulouse avec William, Nathan et Cédric qui m’ont gentiment attendu. Nous avons fait au plus court par quelques jolies pistes agricoles et les bords du Canal de Saint-Martory.

Pour finir, un abruti au volant de son utilitaire qui voulait me doubler en plein virage à Rouffiac-Tolosan (devant la caserne de pompiers) alors qu’une voiture arrivait en face et que je l’en avais averti … Pressé de rentrer chez lui, deux rues plus loin …

Pourquoi se faire mal ainsi, pourquoi tout ça ?

Ma passion pour le vélo nature (en évitant si possible le goudron) est venue tard, je l’ai écrit quelques fois, c’est mon ami Pierre-Yves qui m’a mis le pied à la pédale (à l’étrier je suis un piètre cavalier) en 1995 lorsque j’ai goûté au VTT sur les coteaux au départ de Pech-David vers le GR653 ou en Montagne Noire. J’ai eu alors l’envie de partir à la découverte des chemins et sentiers de notre belle région, d’abord en participant aux nombreuses manifestations organisées ici et là (mentions spéciales pour les 2000 de Bruniquel, la Birado del Cers, la Fumade ou la Garoutade) puis en traçant sur les cartes IGN de la série bleue au 1/25000^ème … J’ai commencé avec un ORBEA Mustang chromé, j’ai ensuite acquis un EMERY Tertio avant de passer au titane : un Muddy Fox dont j’ai choisi tous les composants et un Titus Racer-X tout-suspendu que j’ai monté moi-même et que je sors encore de temps en temps. Contrairement çà ce que pourraient laisser croire certaines photos, je n’aime pas la gadoue pour le travail de nettoyage qu’elle implique après la sortie, je voulais donc faire un peu de route l’hiver. J’ai eu l’opportunité d’acheter d’occasion un Look KG451 dans sa superbe livrée toute noire pour rouler l’hiver. Je l’ai monté avec une transmission VTT pour retrouver les rapports que j’utilisais en VTT.

En 2019 je suis tombé amoureux du Gravel, qui n’est pas un nouveau vélo mais une belle évolution des premiers vélos de voyage, des vélos des cyclomuletiers, etc.
J’ai donc acquis un joli Gravel STIFF que je me suis monté. Amoureux du titane j’ai eu l’opportunité en 2022 de monter un Gravel CURVE Engineering Flyin’ Jacket. J’ai aussi un tandem que j’utilise lors de mes sorties avec les adultes handicapés du foyer Marie-Louise.

La passion s’est développée avec la longue et le voyage et l’envie de partager mes balades en Occitanie et un peu plus loin. Je suis un adepte du tourisme domestique, dans son pays. Il a tellement à voir juste à côté de chez nous … J’ai donc créé le site lecyclerit.com pour l’association Ô Gravel !

Se faire mal ?

Dans toute pratique sportive, chacun essaie d’évoluer, de performer, de relever des défis, de se dépasser. Pour y arriver, il faut de temps en temps pousser le curseur, aller un peu plus loin. Le plaisir doit primer avant tout, et on le retrouve au moins après coup.

Je pratique la vélothérapie, le vélo m’a fait beaucoup de bien en une période un peu difficile de ma vie (et heureusement mes proches, Sylvie et les enfants étaient là aussi), j’apprécie transformer la fatigue psychique (quand elle est là) en fatigue physique beaucoup plus saine …

Le vélo n’est pas une drogue, je ne suis pas compétiteur et je peux ne pas rouler du week-end …

Oui, de temps en temps, je me fais mal sur le vélo, je gère car c’est dur, mais pas jusqu’à en être écoeuré, il y a des paliers. Le goût de l’effort est pour moi une vertu essentielle, j’en parle souvent à mes élèves, notamment lors de nos sorties vélo.
Très concrètement, je suis rentré cramé samedi soir mais cette sortie a été tel grand plaisir (la nocturne, ce bivouac improvisé, la balade avec les autres membres de l’association) que je sais que je vais sentir bien, posé, tranquille, pendant plusieurs jours.

Et ma pratique est plutôt tranquille, je ne cherche pas le chrono ou le classement, je ne suis pas un ultrarider même si j’ai quelques longues ) mon actif, je cherche avant tout le plaisir.

Dans le même ordre d’idée, le véloboulot me ménage un sas de décompression ou de transition (ça marche aussi à l’aller) bénéfique, pourtant le trajet n’a rien de touristique et n’est pas intéressant …

Cela faisait un moment que je n’avais pas réalisé un « truc » à vélo, je suis content d’avoir fait ça.

Bivouac et Special ride Ô Gravel – Also in french

It’s been a while since I did a long (a double) and it’s been a while since I did an improvised bivouac.

During the last reconnaissance of the Occitanie 2024 with Julien in February 2024 (the route passed through the area), we had spotted the pretty church of Castelnau-Picampeau, we had passed there in the afternoon and had bivouacked much more under the porch of the church of Lasserre dedicated to Saint-Martin de Tours, also known as Saint-Martin le Miséricordieux or Saint-Martin-des-Champs, born in 316 and died in 397, celebrated for having shared his cloak with a destitute man in the cold… He was a soldier in the Roman legion at the time. It had been quite cold and I didn’t know that this church had that name.

Castelnau-Picampeau is a former hospital estate, situated between the Touch and Louge valleys. This rural church dating from the 16th century has a very interesting porch for a bivouac: it’s large and has a protected nook. That’s why we spotted this church. Ca stelnau-Picampeau also offers a superb view of the Pyrenees, but we weren’t going to be able to take advantage of it at the time we were due to arrive… Although, it was a full moon, so the sky wasn’t too overcast, and we were able to switch off our lights on several stretches, on small roads or beautiful white tracks, and ride in the sole light of the sun reflected by the moon.

As we were due to meet in Rieumes on Saturday for an all-day Special ride, I suggested to Julien that we leave Toulouse in the late afternoon/early evening to go and bivouac in Castelnau-Picampeau before heading to Rieumes on Saturday morning for the start of the Special Ô Gravel! scheduled there. Julien rarely turns down this kind of sometimes far-fetched proposal (even though we’ve had some fine days recently, winter is still here, and it will be again tonight, with frost forecast). For him, the programme will be a little different: bivouac planned but departure around 3am to return to Toulouse to take part in a 200km road race in preparation for the Desertus bikus in which he will be taking part.

We meet at the edge of Sesquières lake at around 6.45pm and then set off for Bouconne, Fontenilles, to pick up the superb GR86 (even at night), alternating between stretches of GR, hiking trails and small roads to reach the bivouac site.

I’m going bikepacking light: a duvet, a light rucksack, a mattress, a pillow, some clothes to cover up for sleeping, two survival blankets, an emergency first-aid kit, two meals and my little camping gas, rain gear just in case and a few other odds and ends, fork bags, panniers on the luggage rack, no handlebar bags because I don’t have a tent. When I travel light, I always take 2 survival blankets for bivouacs: one for the ground as insulation and one that I put on top, but I don’t roll around in it with my duvet because the blanket blocks all condensation and you end up with a soaked duvet. I tried to put up a sort of tarp with the second blanket, but it didn’t work…

We stopped off in Blagnac, in the Andromède district, at a bakery to eat. I was planning to have another meal at the bivouac (but I didn’t, which was a mistake for the next day when I was going to have a bit of a hard time in the second half of the ride).

A special mention goes to Maison Blanchard, where we stopped just before closing time and were served with a big smile and no hurry. And at almost 8pm, we were served fresh sandwiches! Well done and thank you!

https://www.facebook.com/maisonblanchard31

We rode through Blagnac to reach the IGG cycle path and the Bouconne forest, the Itinéraire Grand Gabarit built to transport Airbus aircraft sections, a giant cycle path…

We crossed the Bouconne forest on the main forest track, a magnificent white track, deserted at this hour, almost 10 km long, a real treat.

We had set ourselves a midnight deadline for setting up camp, so we juggled between the GR86, minor roads and hiking trails.

The area is superb, there’s no shortage of paths, and riding at night is also very pleasant, whether on the wider tracks or the paths, the sections are fairly easy and there are no technical sections that could pose a problem at night. On the other hand, the area is hilly.

What’s also very pleasant (as we’ll see more clearly on Saturday in daylight) is the variety of terrain and landscapes: white tracks, grassy tracks, paths, passages through woods, along hedges, with few stones, fords, footbridges, cultivated fields, deciduous or coniferous woods or forests, ponds and lakes, a few steep stretches, etc. There wasn’t too much game to be seen.

Midnight approached and we decided to start looking for a good place to bivouac along the way.

We found it in Lahage: a sheltered covered market hall with a village hall.

A meal was obviously going to be held there, and the hall was ready to welcome the guests, as a wild boar drawing competition was being organised in the Lahage woods (we spent the Saturday afternoon there, competition over) by the Harloup association for the promotion of hound hunting.

I was able to learn more about this practice very early on Saturday, when the organisers arrived to finish preparing for the day and welcome the participants to the competition. They must have been surprised to see me there, and we chatted for a while.

This practice, which is unarmed, involves tracking game as quickly as possible, arriving at the mark and shooting the wild boar as you would during a drive.

I often meet hunters on my walks, and I often talk to them. I feel that we share a passion for nature, even if the hunter shoots game.

‘If a hunter talks down to you, he’s an idiot’. That’s what the hunter I spoke to on Saturday morning told me, and I reassured him by confirming that I’ve already met some very stupid cyclists and hikers. The only difference is that the stupid hunter has a gun that makes him more dangerous. In nearly 30 years of cycling, I’ve met 3 really stupid hunters, but no doubt just as many really stupid cyclists or hikers.

Every time I come across hunters, I stop to chat, and when I’m out hunting, if only to find out if I can get through, I’m very rarely refused passage, which would be an abuse, as the warning signs confirm.

I have a very colourful anecdote about an encounter with a hunter in the Giroussens forest, and every time I tell it I regret not having called the gendarmerie or contacted the local hunting president.

The night was short, I slept for periods of 40/50 minutes, the cold was bearable and I was well covered up.

Julien left at around 3am and we wished each other a good day.

The hunters arrived around 6 a.m. to set up (the competition was over 3 days), I introduced myself, quietly set up camp, had a compote and a piece of pound cake that I’d brought with me and set off again around 7.30 a.m. for a short loop towards Plagnole and Lautignac, the rendezvous having been given at 9 a.m. in Rieumes, I’d planned to stop off at the bakery and have a hot chocolate in Rieumes in the meantime.

There were 11 of us who turned up for this 85 km loop, between Touch, Louge and Savès, concocted by Gabriel, who knows the area inside out. Some of us left Toulouse by bike in the morning, so many of us will have covered 200 km or more on the day…

Gabriel did a lot of work to prepare the walk, checking the terrain and passages beforehand, as some sectors can still be a little sticky at this time of year. Tracing is not just drawing a route on a map, and some organisers should understand this…

It was a very varied route, totally in the spirit of Ô Gravel, with a few ‘nuggets’ in some magnificent undergrowth. Gabriel showed us a selection of the prettiest spots.

There are quite a few hiking trails in this area, crossed by the GR86, and they are well maintained.

The area is hilly, and we were entitled to a few good gradients, which is also in the spirit of the place… The fords and footbridges in this naturally well-watered area are also very pretty. Pass through here after a good spell of rain and you’ll understand why these footbridges were installed so high up… It struck me the first time I passed through this area.

The wind was quite strong, from the west, but the sun was out in force, and we were also treated to a little downpour that didn’t last long. I’ll catch the downpour much later on the way home from Toulouse.

Sport, nature and conviviality are the watchwords of our Ô Gravel outings, and they’re still the same today: it was a very pleasant day, the course was challenging, and there was plenty of discussion, with some riders being able to push harder at times but waiting without complaining. During our outings, we also give out exit vouchers, generally in the second half for those who want them, and some can also shorten the course if they wish.

A sloping lake… A thought we had with William along the Savères lake… By definition, a lake has a flat surface, not a sloping one, so this also applies to its edges. But if you go a few metres away from it, the path or track along the lake can undulate and present a relief, and I know plenty of places like that …

As for me, I had a rough time of it in the second half of the ride, with the difficult night and the ‘meal’ (I’d taken a bag of Chinese noodles for this little meal at the bivouac) that I didn’t eat before going to bed and the bike being a bit heavier.

Some of them wondered whether this wasn’t a good opportunity to take over the position of President of the association, so we’re also going to enter the campaign and settle things at the next General Meeting in early January 2026 – I won’t be resigning until then! For those of you who don’t know our association, this paragraph should be taken at least at face value…

A special mention goes to Julien, who covered 330 km over the two days (and with just 3 hours sleep, but he has the ability to fall asleep very quickly almost anywhere, especially on benches) and a special mention to Claire. Not because she’s a girl, but because it was her first 100 km, but she still rode hard because the terrain was demanding, the ride was hilly and because she came from Toulouse she did 130 km …

Gravel cycling is particularly multi-generational, as can be seen in the long distance (which is sometimes more road-oriented) with the likes of Fiona Kolbinger, Marianne Plaçais and Nathalie Bayon. It’s a fact that women are more resilient than men and can therefore cope better with long-distance efforts. I remember that when Fiona Kolbinger won the Transcontinental Race in 2019, some of the guys who were offended to have been beaten by a woman had only one comment: ‘She cheated! Annie Londonderry was the first woman to circumnavigate the globe on a velocipede in 1884; few men had attempted it before, and not in the conditions she experienced.

Few sports offer joint events run at the same time with scratch rankings.

In road cycling, I know of very few cases where a woman has been able to compete with the men. Alfonsina Strada, ‘the she-devil in petticoats’, completed the Giro d’Italia in 1924 in an all-male field; she is the only woman to have officially taken part in this race and in one of the three major cycling tours for men.

‘The bicycle has done more for the emancipation of women than anything else in the world. I persist and rejoice every time I see a woman on a bike.’
Susan B. Anthony, American women’s rights activist, 1896

Well done and thank you Gabriel for the track, we’ll come back to that, and thank you all for the very good company.

I returned to Toulouse with William, Nathan and Cédric, who kindly waited for me. We made short work of it via some pretty farm tracks and the banks of the Saint-Martory Canal.

Finally, a moron at the wheel of his van tried to overtake me on the bend at Rouffiac-Tolosan (in front of the fire station) even though a car was coming in front and I had warned him … In a hurry to get home, two streets away …

Why hurt yourself like this, why all this?

My passion for mountain biking (avoiding tarmac if possible) came late, as I’ve written a few times. It was my friend Pierre-Yves who put my foot to the pedal (in the stirrup, I’m a poor rider) in 1995 when I got my first taste of mountain biking on the hills from Pech-David towards the GR653 or in the Montagne Noire. I then got the urge to explore the paths and tracks of our beautiful region, first by taking part in the many events organised here and there (with special mention for the 2000 de Bruniquel, the Birado del Cers, the Fumade and the Garoutade) and then by plotting my route on the 1:25,000 scale IGN blue series maps. I started with a chrome ORBEA Mustang, then acquired an EMERY Tertio before switching to titanium: a Muddy Fox for which I chose all the components and an all-suspended Titus Racer-X which I assembled myself and which I still use from time to time. Contrary to what some of the photos might lead you to believe, I don’t like slush because of all the cleaning it involves after a ride, so I wanted to do a bit of winter riding. I had the opportunity to buy a second-hand Look KG451 in its superb all-black livery for winter riding. I fitted it with a mountain bike transmission to get back to the gears I used for mountain biking.

In 2019 I fell in love with the Gravel, which is not a new bike but a beautiful evolution of the first travel bikes, moped bikes and so on.

So I bought a nice Gravel STIFF and built it myself. As a titanium lover, I had the opportunity in 2022 to build a Gravel CURVE Engineering Flyin’ Jacket. I also have a tandem that I use on my outings with the disabled adults from the Marie-Louise home.

My passion has grown over the years, along with travel and the desire to share my rides in the Occitanie region and a little further afield. I’m a fan of domestic tourism, in one’s own country. There’s so much to see right next door to us… So I created the lecyclerit.com website for the Ô Gravel association!

Hurting yourself?

In any sporting activity, everyone tries to evolve, to perform, to take up challenges, to surpass themselves. To achieve this, you have to push the envelope from time to time, go a little further. Pleasure must come first and foremost, and that’s something you find at least afterwards.

I practise cycle therapy, and cycling did me a lot of good at a rather difficult time in my life (and fortunately my family, Sylvie and the children were there too). I enjoy transforming mental fatigue (when it’s there) into much healthier physical fatigue…

Cycling is not a drug, I’m not a competitor and I may not ride at the weekend …

Yes, from time to time I hurt myself on the bike, but I deal with it because it’s hard, but not until I’m sick of it, there are stages. For me, a taste for effort is an essential virtue, and I often talk about it with my students, particularly during our cycling outings.

In concrete terms, I came home burnt out on Saturday night, but this outing was such a great pleasure (the night, the improvised bivouac, the ride with the other members of the association) that I know I’ll feel good, relaxed and at peace for several days.

I’m not an ultra-rider, even if I have a few long ones under my belt, but above all I’m looking for pleasure.

In the same vein, the véloboulot provides me with a beneficial decompression or transition period (it also works on the outward journey), even though the route is neither touristy nor interesting…

It’s been a while since I’ve done anything by bike, and I’m glad I did.

Translated with DeepL.com (free version)