à deux c’est mieux

Rendez-vous en forêt de Buzet avec Jean-Christophe et Vivian accompagnés de Bruno, Bastien est aussi avec nous.

Aujourd’hui, nous partons faire une boucle vers Montjoire, un des points culminants du secteur (233 m, le parking Sud de la forêt est à 160 m) qui offre un superbe panorama sur les Pyrénées ou les coteaux du Tarn. Boucle de 15 km environ.
Jean-Christophe semble très content, il vient me serrer la main chaleureusement et me fera la bise à la fin de la rando en me faisant comprendre en s’essuyant le front que cela a été dur aujourd’hui …
Je dis il semble content car comme Cédric, Jean-Christophe s’exprime difficilement ; ou c’est moi qui ne le comprends pas, il faut accepter de voir les choses comme ça.

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J’en déjà parlé : comment savoir ce que pense une personne, en situation de handicap ou non, qui ne peut s’exprimer de façon « standard » ? Les sourires, les expressions du visage, les gestes parlent. Il faut accepter que la personne puisse aussi ne pas répondre immédiatement à la sollicitation, Vivian par exemple parle seul par moment et discutera ensuite sans problème. Il est content car son anniversaire approche, 45 ans, il me pose des questions sur ce qui nous entoure, les lieux, ma voiture …
L’acceptation, le respect, l’inclusion passent aussi par ces moments où l’on peut se demander « Qu’est-ce qu’il pense ? » et accepter de ne pas avoir forcément une réponse immédiate, voire pas de réponse. Il faut proposer, stimuler et prendre quand ça vient … Accepter de ne pas tout maîtriser.
Là, je dis « chapeau » aux professionnels qui oeuvrent dans des structures comme Marie-Louise car ce questionnement, ils y sont confrontés tous les jours.
Les résidents ont besoin d’encadrement, de cadre, de soins, ils ont aussi leur propre chemin de vie, dans la structure, à côté, on doit accepter de les accompagner, parfois de suivre leur voie, pas évidente quand on part sur les « chemins de traverse », quand on quitte la norme … Notre société a du travail à faire dans ce sens, j’ose croire que les choses évoluent, les regards changent, les médias s’impliquent un peu plus …

Aujourd’hui, il a fait beau, le pédalage a été un peu plus difficile pour Jean-Christophe et Vivian mais Vivian a demandé quand est-ce qu’on se revoyait et Jean-Christophe m’a pris dans ses bras … Pour Bruno, par contre, toujours le même constat : il pédale facile et pour deux si besoin sans problème et sans assistance, vu le passif et présent sportifs du monsieur, c’est presque « normal » …

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