Trois fois Nore, fadas du Nore – Also in english

On a souvent besoin de comparer un paysage à un autre qui sert de référence, la France ne déroge pas à la règle : Annecy est la Venise des Alpes, le Marais poitevin est la Venise verte, Martigues est la Venise provençale, Amiens la petite Venise du Nord, La Canourgue la Petite Venise lozérienne (Venise a du succès), on a le Colorado provençal, le Toscane occitane, les Gorges du Verdon sont notre Grand Canyon, les Calanques de Cassis les fjords méditerranéens (celle-là il fallait la trouver), le Queyras est le Tibet provençal, etc. Pourtant chacun de ces sites a ses spécificités qui méritent sans besoin de comparaison le détour …
Le Pic de Nore n’y échappe pas : on peut le comparer (mea culpa, je l’ai déjà fait) au Ventoux, si, si : trois ascensions sont possibles par la route depuis l’Aude par Villeneuve-Minervois, Cabrespine et Pradelles-Cabardès (22 km à 4,6 % de pente moyenne), depuis le Tarn depuis Mazamet par le Col du Triby (12,3 km à partir du Moulin Maurel à 6,3 % de pente moyenne, le Tour de France y est passé en 2018), par Mazamet toujours et la route qui mène à Pradelles ou par les pistes, plusieurs possibilités existent. Une station avec une grosse antenne est à son sommet comme au Ventoux, on dit aussi « le » Nore, la météo y est très fluctuante (le sommet peut vite accrocher les nuages, la pluie, la neige, le vent peuvent être bien présents). Il est bien moins haut (1205 m) mais mérite le détour, c’est le point le plus élevé de la Montagne Noire, et ce massif a ses particularités de par sa position géographique et les influences des climats océanique tempéré, continental ou méditerranéen. On passe rapidement des hêtraies ou chênaies aux forêts ou plantations de feuillus, de la forêt à la lande, à la garrigue ou au maquis, de la piste forestière en gravier à la piste plus caillouteuse, au chemin au sous-bois, le relief peut y être prononcé, le massif réserve des coins très sauvages malgré l’activité forestière assez présente par endroits, les lacs (chacun ayant son caractère, ses particularités) émaillent le massif, etc.

Le Tour de France n’y est passé qu’une fois, le 22 juillet 2018 lors de la 15ème étape entre Millau et Carcassonne (montée au Nore à une quarantaine de kilomètres avant l’arrivée, propice à l’attaque, Rafal Majka s’y était engagé mais c’est Magnus Cort Lielsen qui l’avait emporté) mais le Nore mérite lui aussi, sans aucun doute, qu’on le mette en valeur.

Le Nore se voit de (très) loin, on ne le perd pas …

Au programme de la journée : montée au Nore par la route du Triby depuis le Moulin Maurel et le portail de Nore, descente dans la lande vers Fournès et Lacombe, remontée « classique » par la route depuis Pradelles-Cabardès, direction la mer au Portail de Nore via le GR 7 jusqu’au Roc de Peyremaux et le Col de la Salette, la forestière des Rives Hautes pour rejoindre Citou et son château du XVIème, montée par la route à Lespinassière et son château de XIIème, petit détour par les Soulanes de Nore et leurs superbes forestières vers le Col de la Croix de Sous en direction de Castans et de ses hameaux, puis Laviale, troisième ascension « du » Nore d’abord par la route vers Pradelles-Cabardès et la forestière des Douzes, dernière descente jusqu’à Mazamet …

La première descente à travers la lande vers Fournès mise à part, tout le reste de la balade s’est fait sur de belles forestières. Quand elles sont fréquentées par les engins forestiers, ça peut coller un peu …
Les Soulanes de Nore sont vraiment magnifiques, la descente du Citou caillouteuse mais superbe.

Je le souligne toujours même si pour moi il n’y a rien d’extraordinaire à cela : des chasseurs très cordiaux croisés aujourd’hui, plusieurs battues étaient en cours, je m’arrête toujours pour discuter.

Le ciel était nuageux mais dégagé le matin, la deuxième montée au Nore s’est fait dans la brume pour les derniers kilomètres et la troisième dans la nuit et un épais brouillard … C’est pourquoi nous sommes descendus par la route du Triby plutôt que le GR7 …

Même si le ciel a été un peu couvert, quelques rayons de soleil ont été de la partie, les couleurs d’automne, avant que les feuillus perdent leurs feuilles, sont superbes …

Gabriel, Julien et Albino étaient de la partie, merci à eux pour la compagnie et l’attente, Gabriel est parti plus tôt, Julien et Albino eux ont rallongé d’une dizaine de kilomètres pour descendre depuis Castans vers Cabrespine et remonter par la route puis la forestière des Douzes où ils m’ont retrouvé.

Un beau chantier réalisé. J’étais parti le 15 novembre pour le faire sous le soleil et sans vent (conditions exceptionnelles), j’avais dû faire demi-tour en urgence après la première montée mais là j’étais parti d’abord via le Gr 7 vers Peyremaux, je l’ai fait aujourd’hui avec une pensée pour ma maman …

Photos et vidéos partagées / Shared photos and videos.

La trace / The track : https://www.visugpx.com/brLtz14Ibf

Three times Nore, fadas du Nore – Also in French

We often need to compare one landscape to another that serves as a reference, and France is no exception to the rule: Annecy is the Venice of the Alps, the Marais Poitevin is the Green Venice, Martigues is the Venice of Provence, Amiens is the Little Venice of the North, La Canourgue is the Little Venice of Lozère (Venice is popular), we have the Provençal Colorado, the Occitan Tuscany, the Gorges du Verdon are our Grand Canyon, the Calanques de Cassis are the Mediterranean fjords (that one took some finding), the Queyras is the Provençal Tibet, etc. However, each of these sites has its own specific characteristics that are worth a visit without the need for comparison…
Pic de Nore is no exception: it can be compared (mea culpa, I’ve already done so) to Ventoux, yes, yes: three ascents are possible by road from Aude via Villeneuve-Minervois, Cabrespine and Pradelles-Cabardès (22 km at an average gradient of 4.6%), from the Tarn via Mazamet via the Col du Triby (12.3 km from Moulin Maurel at an average gradient of 6.3%, the Tour de France passed through here in 2018), again via Mazamet and the road leading to Pradelles, or via the tracks, there are several possibilities. A station with a large antenna stands at its summit, as on Ventoux. It is also known as ‘le’ Nore, and the weather there is very changeable (the summit can quickly become cloud-covered, and rain, snow and wind can be very present). It is much lower (1,205 metres) but worth a visit, as it is the highest point of the Montagne Noire, and this massif has its own unique characteristics due to its geographical position and the influences of temperate oceanic, continental and Mediterranean climates. You quickly pass from beech and oak forests to deciduous forests and plantations, from forest to moorland, scrubland and maquis, from gravel forest tracks to stonier tracks and paths through the undergrowth. the terrain can be rugged, and the massif has some very wild areas despite the fairly extensive forestry activity in places. Lakes (each with its own character and distinctive features) dot the massif, etc.

The Tour de France has only passed through once, on 22 July 2018 during the 15th stage between Millau and Carcassonne (climb to Nore about 40 kilometres before the finish, ideal for an attack, Rafal Majka made his move there, but it was Magnus Cort Lielsen who won), but the Nore also undoubtedly deserves to be highlighted.

The Nore can be seen from (very) far away, you can’t miss it…

On the day’s programme: climb to Le Nore via the Route du Triby from Moulin Maurel and the Portail de Nore, descent through the moors towards Fournès and Lacombe, ‘classic’ climb via the road from Pradelles-Cabardès, towards the sea at the Portail de Nore via the GR 7 to Roc de Peyremaux and Col de la Salette, the Rives Hautes forest to reach Citou and its 16th-century castle, climb by road to Lespinassière and its 12th-century castle, a short detour via the Soulanes de Nore and their superb forests towards the Col de la Croix de Sous towards Castans and its hamlets, then Laviale, third ascent « of Nore, first by road to Pradelles-Cabardès and the Douzes forest, then the final descent to Mazamet…

Apart from the first descent across the moorland towards Fournès, the rest of the ride was on beautiful forest tracks. When they are used by forestry vehicles, they can get a bit sticky…
Les Soulanes de Nore is truly magnificent, and the descent from Citou is rocky but superb.

Citou

Lespinassière

I always point this out, even though for me there is nothing extraordinary about it: I met some very friendly hunters today, several hunts were in progress, and I always stop to chat.

The sky was cloudy but clear in the morning, the second climb to Nore was in mist for the last few kilometres and the third was at night in thick fog… That’s why we descended via the Triby road rather than the GR7…

Even though the sky was a little overcast, there were a few rays of sunshine, and the autumn colours, before the deciduous trees lose their leaves, are superb…

Gabriel, Julien and Albino were there too, thanks to them for their company and for waiting. Gabriel left early, while Julien and Albino extended their ride by about ten kilometres, descending from Castans to Cabrespine and then climbing back up via the road and the Douzes forest track, where they found me.

A great job well done. I had set off on 15 November to do it in sunny, windless conditions (exceptional conditions), but I had to turn back urgently after the first climb. This time, I set off via the GR 7 towards Peyremaux, and I did it today with my mum in my thoughts…

Translated with DeepL.com (free version)

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