Remise en jambes ou reprise en mains (je tiens toujours mon cintre à deux mains) même si je n’ai aucune saison compétitive à préparer ou terminer, peut-être est-ce le climat sportif du moment qui me fait employer ces mots …
Toujours est-il qu’après les deux gros trucs de mi et fin juillet et le repos qui a suivi et le programme moins développé du premier semestre, je dois me remettre en jambes, reprendre l’activité en mains …
Au menu du jour, j’ai pris le gastronomique, et même l’étoilé (les gens du coin je pense acquiesceront), au départ de Six-Fours-les-Plages : Notre-Dame-de-Pépiole, Ollioules, son château et ses gorges, le très joli et haut perché village d’Evenos, une incursion dans le Massif de Siou Blanc, Soliès-ville, la montée au Faron sans fanfaronner, Notre-Dame-du-Mai pour terminer … Et tout ça avec une belle alternance de routes bitumées et de belles pistes et sentiers …
Notre-Dame-de-Pépiole
Et toujours le ou les passages labellisés O Gravel avec notamment cette sacrée descente gravel-enduro le long du Gr51 au-dessus de Soliès-Ville (vous pouvez l’éviter facilement en restant sur la route) : de la caillasse, des dalles mais tout se passe sur le vélo. Et je continue de l’écrire : c’est super aussi en Gravel !
Mention spéciale pour les portions bitumées à la montée à Evenos, au Faron et à la Corniche merveilleuse (c’est le nom donné par les gens du coin, je laisse tous ceux qui habitent près d’une corniche réagir, j’ai eu l’occasion de rouler sur de très belles autres routes en corniche, celle-ci est très belle, nous sommes dans le 83, le 13 n’est pas loin, toutes les régions sont belles et chacun « défend » sa région et en vante les beautés, heureusement pour la tranquillité du coin, Toulon et Marseille ne supportent pas le même sport collectif, balle ovale pour le 83, foot pour le 13, Nice et Monaco sont plus loin, les « rivalités » peuvent être bon enfant quand le hooliganisme ou le sectarisme géographique ne s’en mêlent pas, et ne touchent pas que le sport, tout le monde sait par exemple que Toulouse est une des plus belles villes de France, mais je m’égare, je disgresse) entre Fabrégas et Six-Fours, fermée en cette saison, c’est appréciable, je ne l’ai pas roulé jusqu’au bout car je suis parti sur une très belle piste ensuite. Elle n’est vraiment incontournable que si vous souhaitez monter à la Chapelle Notre-Dame-du-Mai. Le Massif du Cap Sicié offre de nombreux chemins et pistes prisés des gens du coin.
Attention, nombreux massifs peuvent être soumis à restrictions de circulations sur les pistes forestières l’été à cause des risques incendies, bien se renseigner avant de partir, je n’ai pas à commenter ces restrictions visant à protéger ces lieux naturels (c’est une priorité indiscutable), je pense juste que les pyromanes ne sont pas des randonneurs et qu’ils se fichent des restrictions … En cas d’incendie déclaré, il peut par contre effectivement être risqué de se trouver sur une piste, encerclé par le feu …
Seul manque au menu le Roucas Traoucas, rocher de l’Eléphant de pierre, que j’avais prévu d’aborder mais j’ai changé ma trace et j’ai loupé le site … En vérifiant après, je suis passé au bon endroit … Une autre fois … Les avens sont nombreux dans le coin.
De magnifiques sites traversés avec la mer qui revient souvent en fond d’écran, superbe …
Ollioules
Fort de Pipaudon
Evenos
Dans Siou-Blanc, dépaysement total et sensation d’être seul au monde, Pagnol n’est pas loin même si lui a trouvé son autre monde dans le Garlaban marseillais (ou aubagnais) …
La forestière menant à Soliès-Ville est aussi superbe, très roulante. Chouette aussi la Piste des Bagnards dans la descente du Faron pour éviter un peu de goudron … Je ne sais pas si les bagnards de Toulon empruntaient cette piste … Montée et descente du Faron par le bitume se font par deux itinéraires différents et en sens unique, il n’y avait pas trop de monde à l’heure à laquelle je suis monté, et c’est très bien car certains automobilistes te doublent très serré, même si les 1,50 m ne passent pas la place est quand même là. Vous pouvez aussi monter au Faron par le téléphérique. Les vues sur la rade et la Méditerranée sont superbes !
Soliès-Ville
Mon altimètre continue sa déconnade (il n’y a toujours pas d’autre mot) … Autant je ne me suis jamais vraiment préoccupé de mes performances en vitesse, maximale ou moyenne, je suis maintenant et depuis quelques années dans l’âge dit « sénior » (il y a quelques années cet âge t’assurait d’être à la retraite, aujourd’hui c’est un toute autre histoire) et je n’ai jamais eu l’esprit à la compet’ (et sans doute pas le niveau), autant la valeur du dénivelé positif cumulé est intéressante à noter en fin de balade. Aujourd’hui, je pense avoir fait pas mal de D+ (et donc du D-), de gros pourcentages (souvent à 2 chiffres et quelquefois plus de 20 %, notamment le court mur qui mène au château d’Ollioules ou sur la fin de la montée à Notre-Dame-du-Mai) et sur du plus long (Evenos, Faron)… Je pense que le dénivelé donné par Strava est très proche de la réalité, pas mal non ? Attention, la balade débute par un court poussé pour rejoindre la piste forestière sous la Collégiale Saint-Pierre.
Un peu d’Histoire aussi, et des légendes.
Pour les légendes, les Rochers des Deux Frères visibles depuis la corniche après Fabrégas mais comme je l’ai déjà racontée, je vous invite à visiter www.lecyclerit.com pour la connaître …
Pour l’Histoire, Six-Fours viendrait de six « farots », les feux d’observation des colons grecs de Massalia, ces six farots étaient des tours fortifiées signalés par ce feu. Ne manquez pas le site de la Collégiale Saint-Pierre où un village siégeait autrefois, les vestiges d’un fort (pas celui qui sert actuellement à la marine nationale) rappellent que les habitants pouvaient y trouver refuge).
Notre-Dame-de-Pépiole a une origine qui remonte à l’époque Carolingienne. Le site servit successivement de camp retranché, de forteresse, d’oratoire puis de chapelle …
La rade de Toulon mériterait un chapitre entier, elle a été fréquentée depuis l’Antiquité, on comprend pourquoi ce site est particulièrement adapté à sa fonction de port quand on la voit de haut, un site doublement protégé des colères de la mer par Saint-Mandrier et un peu plus loin la baie de la Garonne puis Giens, et facile à protéger militairement.
Et dans Siou-Blanc, cette stèle en mémoire de dix résistants assassinés par les nazis le 6 juin 1944 … Pour moi, elle fait particulièrement écho au Bois de la Reule tout proche de chez moi … C’est toujours très impressionnant de tomber sur de tels tristes rappels historiques en pleine nature. Malheureusement, ceux-ci ne manquent pas de toutes nos régions.
Trace nettoyée : https://www.visugpx.com/t0karStDUj (ou sur Strava pour la version non nettoyée mais plus juste pour le dénivelé)
La trace initiale fait un peu plus de 120 km pour 2621 m de D+, calcul Strava, ce qui doit être assez juste.
Merci Tonton Jacky et Tatie pour l’hébergement dans ce bel appartement au Port de la Coudoulière à Six-Fours-les-Plages … Nous pouvons ainsi découvrir ce beau coin de la Côte d’Azur !
Montée au Faron – Profil
Mémorial du débarquement au Faron
Notre-Dame-du-Mai