Tracer sa route, Juliana Buhring / Paulsen

Suite au décès de l’homme qu’elle aime, Juliana Buhring tombe dans les affres de la dépression. Mais à une connaissance qui lui propose d’honorer sa mémoire en traversant le Canada à vélo, elle s’entend répondre : « Le Canada ? Et pourquoi pas le monde ? Et pourquoi pas seule ? »
Elle n’avait jamais fait de vélo sérieusement auparavant, ne possédait aucune expérience sportive solide, mais après seulement huit mois d’entraînement, elle quitte Naples avec pour objectif de devenir la première femme à faire le tour du monde.
En 152 jours, son Pégase lui aura donné des ailes et l’aura emportée sur quatre continents et près de 30 000 kilomètres. La jeune femme a traversé l’Amérique des petites villes et des grandes montagnes, les étendues désertiques de l’Australie, les forêts tropicales et les villages de l’Asie du Sud-Est, les plaines turques. Elle a subi d’innombrables pannes, une grave intoxication alimentaire, des poursuivants hostiles, et le désir inextinguible d’un bon espresso.
Lorsqu’elle franchit la ligne d’arrivée, Juliana Buhring est officiellement la femme la plus rapide à avoir parcouru le globe à vélo (allant jusqu’à battre les précédents records masculins). Portée par l’effusion de soutien de ses amis et des inconnus rencontrés en chemin, elle a prouvé qu’il n’y a pas de personnes extraordinaires. Juste des personnes qui décident de faire des choses extraordinaires.

Moi Lucho, l’important c’est de rester vivant, Luc Leblanc, Ed. Solar

Confession buissonnière d’un champion hors-norme.

Luc Leblanc fut l’un des meilleurs coureurs cyclistes professionnels de sa génération, un champion avec un grand C, un non conformiste. Il lui a fallu trente ans pour se délivrer d’une douleur obsédante depuis un certain soir de la Saint-Jean, où son petit frère et lui ont eu le malheur de croiser la route d’un chauffard qui ne leur a pas laissé l’ombre d’une chance.
Gilles a perdu la vie, la sienne a vacillé mais il est resté debout, la jambe gauche salement estropiée. Comment imaginer alors qu’il revêtira plus tard le maillot jaune du Tour de France, le tricolore de champion de France et l’arc en ciel de champion du monde ?Dans son autobiographie, qu’il décline à la manière d’un inventaire à la Prévert,  » Lucho  » nous fait passer du Chemin des Dames au Concours National d’apprenti cuisinier; d’Ivan Curkovic à Raymond Poulidor ; du désir d’entrer dans les Ordres à Bernard Tapie ; de la fourberie d’Aspin de Laurent Fignon à la marmite encore chaude du championnat de France 1992 ; du miracle de Lourdes-Hautacam au sacre arc-en-ciel dans la Vallée des Temples; d’une reconversion adaptée de  » La vérité si je mens  » à une volonté irrépressible de diriger une équipe cycliste.
Il y a du Chabrol dans ce récit, préfacé par Érik Orsenna, qui se lit comme un roman. Il y a surtout beaucoup d’amour.

Nath en roue libre / Nathan Pigourier

Du Cap Nord à l’ouest africain en passant par le tour de la France, Nath en roue libre raconte avec humour ses palpitantes aventures à vélo.

https://nathenrouelibre.fr

Eddy Merckx, Jean-Paul Ollivier

« Il y avait Merckx, et il y avait… les autres. » Combien de fois a-t-on entendu cette affirmation lancée avec admiration, mais aussi parfois avec agacement ou accablement par les suiveurs ou les acteurs du sport cycliste ? Eddy Merckx reste, sur le plan psychologique et sur le plan sportif, le phénomène le plus extraordinaire de toute l’histoire du vélo.
Il excellait dans tous les domaines, ne craignant ni la chaleur, ni le froid, rivalisait avec les grimpeurs qu’il surpassait parfois, ne redoutait aucun sprinter. En dominant tous ses adversaires, il élevait le cyclisme à la hauteur d’une science exacte.
Aucun champion n’a jamais possédé un palmarès aussi éblouissant ni aussi complet que le Belge.
Magnifique, vulnérable, secret, il cachait sous des dehors paisibles, une âme inquiète et tourmentée.
Cet athlète conquérant, fier, indomptable et jaloux de ses prérogatives, a également porté l’exploit à la limite du suicide sportif.
Il conservait dans la défaite une certaine noblesse mais ne s’avouait pas vaincu pour autant. Blessé la veille, il trouvait des ressources pour reprendre le combat le lendemain.
Quand le journal L’Equipe titrait « Merckxissimo », on touchait au sublime. On retiendra notamment les belles pages écrites par Antoine Blondin à la suite de ses chevauchées solitaires dont celle du Tour de France 1969 entre Luchon et Mourenx, à travers les Pyrénées : « Il y a quelque chose de la flamme olympique dans la petite mèche rubescente qui éclaire le crépuscule sur Lacq, où Eddy Merckx s’endort dans le berceau de pourpre où naissent les dieux vivants. »
Grand reporter spécialiste du cyclisme sur les antennes de France 2 et France 3, Jean-Paul Ollivier est également un écrivain confirmé, avec plus de trente ouvrages, dont un roman, Les Filets bleus, paru en 1996 aux Editions Glénat. Le talent de conteur de Jean-Paul Ollivier est ici à la mesure d’undes plus grands mythes du cyclisme moderne, celui d’Eddy Merckx, au palmarès inégalé.

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