Emploi du temps chargé, arithmétique, le fou de Garidech, avant, pendant, après … Also in english

Avant …

Balade dans la thématique « Allier l’agréable à l’agréable ».

Je n’ai pas trop roulé depuis quelques temps et pas fait de longue, je voulais remédier à cela ce week-end mais il devait être très chargé : nous fêtons samedi les 80 ans de Patrick, mon beau-père que j’apprécie beaucoup (ce n’est pas du cirage de pompes, il ne lira certainement pas ces lignes) et dimanche nous devons nous retrouver pour le traditionnel repas de (belle)-famille de Noël à Pamiers, ou plutôt juste à côté, à La Tour-du-Crieu, chez Guyonne et Philippe qui nous accueillent chaque année avec beaucoup de chaleur.
Problème : comment caser un 200 km (et un peu plus) en étant présent sur ces deux évènements et en arrivant dimanche à la Tour-du-Crieu avant midi et avant tout le monde ?
Premier point : choisir un 200 km sans trop de dénivelé, « facile » … Allons pour le Canal du Midi jusqu’à Bram via le Canal des deux-mers à vélo, V80 et V84. Vous allez dire que ce n’est pas vraiment la bonne direction, j’ai écrit « 200 km » … Je vais donc suivre ensuite la Voie verte du Canal du Midi à Montségur. Continuons par la Voie verte en Pays cathare, Chemin des Filatiers jusqu’à Lavelanet. En fonction de l’heure, prévoyons un petit détour à La Bastide-sur-L’Hers vers Bélesta et Montségur puis Roquefixade pour rejoindre L’Herm puis Foix et terminons par la vallée de l’Ariège via Vernajoul et Pamiers.

Même avec le détour par Montségur, je devrai peut-être boucler ça en moins de 11 heures …

La solution : partir à 0h00 … Chiche ! Ça faisait un petit moment aussi que je n’avais roulé longtemps de nuit. Si le temps est dégagé, le lever de soleil sur les Pyrénées pourrait être beau à observer … Mon ami Jacques qui aime ce genre de balade doit m’accompagner sur une partie de la balade, lui il va pousser au minimum jusqu’à Castelnaudary avec moi puis revenir, aligne aussi un 200 km.

Pendant …

Je passe donc chez Jacques à 23h00 pur partir un peu plus tôt et me donner un peu de latitude pour relever le challenge …

Ciel totalement dégagé le soir, magnifique voûte céleste, il va faire froid, ça va même piquer dès le départ, température en dessous de 0 …
Nous nous engageons le long du canal du Midi sur un bon rythme … Il fait vraiment froid, nous sommes bien équipés, j’ai un souci avec mes gants, pourtant bien adaptés (j’ai aussi des sous-gants) et j’ai vite froid aux mains, problématique pour freiner et passer les vitesses.
Arrivé au Ségala, juste après Avignonet-Lauragais, après une soixantaine de bornes, gros pépin mécanique pour Jacques : il perd non pas la pédale mais la manivelle. Impossible de la revisser sur l’axe de pédalier, le filetage ne prend pas … Fin de la balade pour lui, il appelle Marie qui va venir le chercher …

Je ne sais pas trop quoi faire, j’ai la crève depuis une dizaine de jours et même si je voulais vraiment faire cette balade nocturne (pour me vider la tête de certains soucis professionnels et personnels, aussi pour « soigner le mal par le mal »), je n’étais pas vraiment en cannes. Pas de fausse modestie chaque fois que j’écris cela, il suffit de jeter un œil sur ma vitesse moyenne pour comprendre que je ne fanfaronne pas, même si une moyenne en Gravel est logiquement inférieure, pour la même énergie consommée, à une moyenne sur route.
Jacques est triplement embêté : encore un pépin mécanique (on va l’amener avec son vélo chez un rebouteux ou un marabout pour mettre fin à ces malchances) qui l’oblige à arrêter alors qu’il avait un bon rythme, il va falloir réveiller Marie, il est embêté car il ne veut être coupable de mon arrêt aussi.
Et moi je suis doublement embêté : d’abord pour lui et aussi car son vélo, c’est moi qui le lui ai vendu, même si ce n’est pas un problème de cadre et qu’il a changé des équipements …

Je me tâte et décide de faire demi-tour en vélo direction de Toulouse, cela me fera quand même un 130/140 km et j’arriverai dans la nuit à la maison pour me reposer avant de partir à La Tour-du-Crieu. J’ai vraiment froid aux doigts …
Trois choses vont me faire changer d’avis et reprendre le projet initial (je retournerai voir Jacques pour le lui dire) : un petit vent d’Ouest s’est levé, le brouillard est là, je vais en baver pour rentrer sur Toulouse, je ne veux pas que Jacques culpabilise, je me suis lancé à moi-même ce défi, j’y vais !

Me voilà donc parti seul vers Castelnaudary … Du Ségala à Bram (une bonne distance), la température tombe à – 5 °C, elle va rester ainsi pendant plusieurs heures, un brouillard assez épais est présent, ça ne va pas arranger mes soucis de froid aux mains : mes gants ne sont pas totalement étanches ou l’exposition à ce froid très humide fait rentrer l’humidité dans les gants. Tout gèle sur le vélo : les gants, l’eau qui gicle des flaques, l’eau dans les bidons, les glaçons c’est quand même mieux en été avec le pastis …

J’essaie de conserver un petit rythme en attendant le lever du soleil pour relancer ensuite …

La voie verte du Canal du Midi à Montségur (que je ne connaissais pas entre Bram et Moulin-Neuf), comme celle en Pays cathare sont belles à rouler et, comme celle du Piémont pyrénéen entre Foix et Saint-Girons, font passer dans quelques tunnels. Les lumières sont soit allumées tout le temps, soient se mettent en action quand on pénètre. La température y est un peu plus clémente, si on peut employer ce mot pour qualifier des températures sous le zéro. Je m’arrête deux fois pour frotter mes mains, souffler dans les gants pour réchauffer mes mains.

Je continue le long de la voie verte, la température remonte un peu entre 5 et 6 heures, un petit – 2,5 °C.

Les premières lueurs de lumière solaire se font apparaître, j’ai déjà écrit sur ce phénomène : la température retombe, de 2 degrés tout de même, ça devient très dur mais je n’ai pas le choix, je dois continuer, la voie verte est isolée des communes ou lieux-dits présents à proximité, pas d’échappatoire possible.

Entre 4 heures et 6 heures, la fatigue se fait aussi bien sentir, je me fixe comme objectif d’arriver avant 9h à Lavelanet en espérant y trouver un café ouvert pour m’y arrêter une bonne demi-heure pour me réchauffer avec un chocolat chaud, manger une viennoiserie, enlever gants et sous-gants pour réchauffer mes mains.
Les clients du matin sont étonnés de voir un cycliste si tôt avec ce froid et le sont encore plus quand je leur dis d’où je viens et à quelle heure je suis parti.
Je mange un croissant, un pain au raisin (qu’on devrait donc appeler « raisintine » comme la chocolatine), bois deux chocolats au lait et me réchauffe bien, les clients sont très cordiaux (en arrivant, j’ai dû demander à l’un d’eux de décrocher la mentonnière de mon casque, mes doigts étaient trop engourdis).
Le compteur affiche 165 km, le soleil est bien là, il fait un petit peu moins froid, il me reste une cinquantaine de bornes à parcourir, je veux arriver avant 11h30. Je délaisse donc l’option montée à Montségur et part par la départementale vers Montgaillard. Arrivé à Foix, je privilégierai à nouveau les petites routes et quelques portions Gravel pour rallier La Tour-du-Crieu.

Je me rapproche, je sens un peu de chaleur solaire, je me relance, le timing va être bon, j’arrive à 11h30, avant tout le monde, challenge relevé, 213 km au compteur …

Cette balade ne présentait pas un gros dénivelé, elle n’était pas sur le papier difficile mais je suis allé chercher très loin au fond de moi pour surmonter ce froid permanent. C’est aussi ce que je cherche dans mes longues balades : ce dépassement de soi rendu possible par le plaisir et la passion. Cette nuit, le froid aux mains a été dur à gérer mais je l’ai fait …

Cette balade en hiver et de nuit devient difficile.

Rouler de nuit ouvre un nouvel univers, les repères sont nouveaux, le seul regret est de déranger davantage qu’en journée la nature et les animaux, je n’abuse pas de ce plaisir car l’homme dérange assez les animaux en journée puisqu’il occupe abusivement leur territoire.
Cette nuit, j’ai failli percuter un ragondin bodybuildé qui traverse devant moi juste au moment où j’arrive, j’aurais pris une belle gamelle, le canal était tout près … Nous en avons dérangé un bon nombre, ainsi que des échassiers.
J’ai croisé un joli renard, des mulots ou campagnols, entendu des sangliers et sans doute des chevreuils ou des cerfs.
Un chien de ferme est venu aboyer à grand train vers moi, j’ai gueulé (en langage chien, ce n’est pas de l’argot) plus fort que lui, il était courageux peut-être mais pas téméraire et n’a pas insisté …

Je ne suis pas seul à pratiquer le vélo sous des formes variées à Garidech, j’en connais au moins un (Dominique, si tu lis ces lignes) adepte de la longue ou vraiment très longue et qui pédale plus fort que moi … Il est dit qu’il y a un « fou à vélo » à Garidech, je trouve ça plutôt flatteur et le genre de balade de cette nuit est aussi pour moi un moyen d’essayer de concurrencer le détenteur du titre …
C’est d’abord une envie personnelle de me lancer de nouveaux défis par passion, de trouver des façons originales de pratiquer le vélo, un souci aussi d’une certaine crédibilité quand je trace les circuits que nous proposons avec Ô Gravel.

Pour ce qui est de résister au froid, l’air étant un bon isolant, quand il fait très froid je mets plusieurs couches (j’ai quelques vêtements techniques uni-couche) : pour les pieds j’ai mis à chaque pied une chaussette, deux sur-chaussettes et une sur-chaussure ; pour le haut du corps trois couches (un sous-vêtement léger, un sous-vêtement chaud, la veste), un seul cuissard hiver (là, j’ai sorti le Assos Mille GT Total comfort, très technique et très cher, qui est aussi déperlant), sous-gant et gant (problème avec les gants ou ce brouillard épais), un tour de cou, un bonnet.

Busy schedule, arithmetic, le fou de Garidech, before, during, after … Also in french

Before …

A ride on the theme of « combining pleasure with pleasure ».

I haven’t done much riding for a while and haven’t done any long rides, so I wanted to make up for that this weekend, but it was going to be a very busy one: on Saturday we’re celebrating Patrick’s 80th birthday, my father-in-law whom I’m very fond of (I’m not waxing poetic, he certainly won’t be reading this) and on Sunday we’re due to meet up for the traditional (in-law)-family Christmas meal in Pamiers, or rather just next door, in La Tour-du-Crieu, at Guyonne and Philippe’s, who give us a very warm welcome every year.
Problem: how to fit in a 200 km (and a bit more) while being present at these two events and arriving on Sunday at La Tour-du-Crieu before noon and before everyone else?
First point: choose a 200 km route that’s not too steep, « easy » … Let’s go for the Canal du Midi to Bram via the Canal des deux-mers by bike, V80 and V84. You’re going to say that this isn’t really the right direction, I wrote « 200 km » … So I’m going to follow the Voie Verte from the Canal du Midi to Montségur. Continue along the Voie verte en Pays cathare, Chemin des Filatiers to Lavelanet. Depending on the time of day, plan a short diversions at La Bastide-sur-L’Hers to Bélesta and Montségur, then Roquefixade to L’Herm and Foix, and finish in the Ariège valley via Vernajoul and Pamiers.

Even with the diversions via Montségur, I might have to complete the route in less than 11 hours …

The solution: leave at 0:00… Chiche! It’s also been a while since I’ve ridden long at night. If the weather’s clear, the sunrise over the Pyrenees could be beautiful to watch … My friend Jacques, who likes this kind of ride, is going to accompany me for part of it. He’s going to ride at least as far as Castelnaudary with me and then come back, also clocking up a 200 km.

During …

So I went to Jacques’ at 11pm to leave a little earlier and give myself a bit of breathing space to take up the challenge…
It’s going to be cold, it’s even going to sting from the start, the temperature is below 0°C …

We set off along the Canal du Midi at a good pace… It was really cold, we were well equipped, but I had a problem with my gloves, although they were well adapted (I also had under-gloves) and my hands got cold very quickly, which was a problem for braking and shifting gears.
Arriving in Ségala, just after Avignonet-Lauragais, after about sixty kilometres, Jacques had a major mechanical problem: he lost not the pedal but the crank. He couldn’t screw it back onto the pedal axle, the thread wouldn’t take … End of the ride for him, he called Marie who was going to come and get him …

I don’t really know what to do, I’ve had the flu for the last ten days or so and even though I really wanted to do this night ride (to clear my head of certain professional and personal worries, and also to ‘cure evil with evil’), I wasn’t really on sticks. There’s no need for false modesty every time I write that, you only have to look at my average speed to understand that I’m not boasting, even if an average speed in Gravel is logically lower, for the same energy consumed, than an average speed on the road.
Jacques is triply annoyed: yet another mechanical glitch (we’re going to take him and his bike to a bonesetter or a marabout to put an end to these misfortunes) that’s forcing him to stop when he had a good rhythm, he’s going to have to wake Marie up, he’s annoyed because he doesn’t want to be to blame for my stopping too.
And I’m doubly annoyed: firstly for his sake and also because I sold him his bike, even though it’s not a frame problem and he’s changed some equipment…

I feel my way around and decide to do a U-turn by bike in the direction of Toulouse, which will still take me 130/140 km and I’ll arrive home in the night to rest before heading off to La Tour-du-Crieu. My fingers are really cold…
Three things made me change my mind and go back to the original plan (I’ll go back to Jacques to tell him): a light westerly wind had picked up, the fog was rolling in, I was going to have a hell of a time getting back to Toulouse, I didn’t want Jacques to feel guilty, I’d set myself this challenge, I’m going!

So I set off alone towards Castelnaudary… From Ségala to Bram (a good distance), the temperature dropped to -5°C and stayed there for several hours. There was a fairly thick fog, which wasn’t going to help my cold hands: my gloves weren’t completely waterproof or exposure to this very damp cold made the moisture get into the gloves. Everything on the bike is freezing: the gloves, the water spraying out of the puddles, the water in the bottles, the ice cubes – it’s better in summer with the pastis…

I’m trying to keep up a bit of a rhythm, waiting for the sun to rise so I can get going again…

The greenway from the Canal du Midi to Montségur (which I didn’t know existed between Bram and Moulin-Neuf), like the one in the Cathar country, is beautiful to ride and, like the one in the Pyrenean Piedmont between Foix and Saint-Girons, takes you through some tunnels. The lights are either on all the time or come on when you enter. The temperature is a little milder, if you can use that word to describe sub-zero temperatures. I stop twice to rub my hands and blow into my gloves to warm them up.

Roquefixade

I continued along the greenway, the temperature rising a little between 5 and 6 o’clock, a slight -2.5°C.

The first glimmers of sunlight appear, and I’ve already written about this phenomenon: the temperature drops, by 2 degrees all the same, it’s getting very hard but I have no choice, I have to keep going, the voie verte is isolated from the nearby towns and villages, there’s no way out.
Between 4 a.m. and 6 a.m., I was also getting pretty tired, so I set myself the target of arriving in Lavelanet before 9 a.m., hoping to find a café that was open so I could stop for half an hour to warm up with a hot chocolate, eat a pastry and take off my gloves and under-gloves to warm up my hands.

The morning customers are surprised to see a cyclist so early in the morning in this cold, and even more surprised when I tell them where I’ve come from and what time I left.
I ate a croissant and a raisin loaf (which should be called « raisintine » like the chocolatine), drank two milk chocolates and warmed up nicely. The customers were very friendly (when I arrived, I had to ask one of them to unhook the chin strap from my helmet as my fingers were too numb).
The odometer reads 165 km, the sun is shining, it’s a little less cold, I’ve still got about fifty kilometres to go and I want to arrive before 11.30am. So I abandoned the option of climbing to Montségur and set off along the departmental road towards Montgaillard. Once I’ve reached Foix, I’ll once again opt for the smaller roads and a few Gravel sections to get to La Tour-du-Crieu.

I’m getting closer, I feel a bit of the sun’s heat, I get going again, the timing is going to be good, I arrive at 11:30, before everyone else, challenge accepted. 213 km on the clock …

This ride didn’t have a big difference in altitude, so on paper it wasn’t difficult, but I had to dig deep down inside myself to overcome this permanent cold. That’s also what I’m looking for in my long rides: to go beyond myself, made possible by pleasure and passion. Last night, the cold in my hands was hard to cope with, but I did it…
This winter ride at night becomes difficult.

Riding at night opens up a whole new world, with new points of reference. The only regret is that I disturb nature and the animals more than I would during the day, but I don’t abuse this pleasure because man disturbs animals enough during the day because he takes up too much of their territory.
Last night, I nearly hit a body-built coypu crossing in front of me just as I was coming along – I would have taken a big bite out of it, the canal was very close… We disturbed quite a few of them, as well as waders.
I came across a nice fox, field mice or voles, heard wild boars and probably roe deer or stags.
A farm dog came barking at me, and I shouted (in dog language, not slang) louder than he did. He was brave, perhaps, but not reckless, and didn’t insist…

Foix

I’m not the only cyclist in Garidech, and I know at least one (Dominique, if you’re reading these lines) who’s into long or very long rides and who pedals harder than I do … It’s said that there’s a « crazy cyclist » in Garidech, and I find that rather flattering, and tonight’s ride is also a way for me to try and compete with the title-holder …
First and foremost, it’s a personal desire to take on new challenges out of passion, to find original ways of cycling, and also a concern for a certain credibility when I map out the routes we offer with Ô Gravel.

In terms of resistance to the cold, air is a good insulator, so when it’s very cold I wear several layers (I have a few single-layer technical garments): For the feet, I put one sock, two oversocks and one overshoe on each foot; for the upper body, three layers (light underwear, warm underwear, jacket), a single pair of winter shorts (here, I took out the Assos Mille GT Total comfort, which is very technical and very expensive, and is also water-repellent), under-glove and glove (problem with gloves or this thick fog), a neck warmer and a hat.

Translated with DeepL.com (free version)

3 Responses

  1. Respect ✊ j’ai déjà lu une de tes sorties que tu as faite j’ai l’impression de vivre un peu la sortie qui est une belle aventure, bravo pour le récit ainsi que les efforts physiques et psychologiques le froid est un sacré adversaire qui nous fait puiser loin dans nos ressources.

  2. HOULALA ! GROSSE BALADE!
    Bravo!
    Et en prime…quelle belle …narration !
    B
    (Vélo…ou bateau…. même combat! Tous des fous!)🤣🤣🤣

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