VTT avec Bastien au départ de Pech-David – Hypothèse – Also in english

Balade avec Bastien au départ de la zone verte de Pech-David vers les coteaux du Lauragais sur le GR 6353, des sentiers balisés ou pas. J’ai sorti le VTT, il faut bien que je le sorte de temps en temps, c’est une pièce de collection mais j’ai toujours plaisir à rouler avec lui. Et Bastien roulait en VTT. Ça faisait un petit moment que je n’étais pas allé dans ce coin et j’y vais aussi bien en Gravel qu’en VTT, toujours avec grand plaisir.

Ce secteur du Sud-Est toulousain est prisé des randonneurs (on est sur les chemins de Saint-Jacques), des trailers, des cyclistes en tous genres (VTT, route, Gravel, hommes ou femmes ou sans genres ou trans, peu importe, nous avons croisé deux groupes bien fournis de filles à vélo dur route, 3 vététistes, 2 Gravel, des randonneurs, des trailers), très prisé mais avec des passages très nature. Coin très vallonné : les chemins présentent des pentes systématiquement à 2 chiffres, positives ou négatives, pas très longues mais soutenues, les terrains sont variés, certaines descentes typées enduro, les chemins peuvent être larges, étroits, certains bien ravinés … On alterne bois et espaces dégagés, les crêtes offrent de beaux points de vue, notamment sur les Pyrénées.
Le coin est fréquenté, cela signifie aussi que si la visibilité n’est pas bonne, il ne faut pas oublier que l’on peut croiser du monde à contre-sens, il est donc normal dans ce cas de rouler moins vite. Le bonjour ne coûte pas grand-chose, s’annoncer non plus, ça rend le passage plus cordial, on peut aussi discuter, cela a été le cas avec un couple de randonneurs puis 3 vététistes, tous très sympathiques.

J’en viens là à mon hypothèse que j’ai déjà défendue par ailleurs … Mais avant, petit rappel historique personnel et plus large … J’ai d’abord pratiqué le vélo via le VTT (je mets de côté mes pérégrinations adolescentes au guidon de ce joli Gitane bleu 6 vitesses, comme Hinault, comme Fignon, dans le quartier de mon enfance) dans les années 90, quand il commençait à bien se développer en France, j’ai aimé cette sensation de liberté, de dépaysement, de communion (si, si, on n’abîme pas, on ne salit pas) qu’il procure. Le GPS n’était pas encore très développé, je partais avec mes cartes IGN série bleue au 1/25000ème et en rentrant je reportais mes balades au feutre dessus, je préparais au crayon. Je ne manque jamais, quand je parle VTT, de remercier mon pater spiritualis, Pierre-Yves, qui m’a mis les pieds aux pédales automatiques et m’a fait découvrir ces coteaux et la Montagne Noire notamment …
Le GPS s’est développé, j’ai de suite adhéré : la carte défile au fur et à mesure de ta progression …
Le Gravel s’est développé aux États-Unis dans les années 2000, il est arrivé en France dans les années 2010, les grandes marques ont sorti leurs premiers modèles vers 2018.
J’ai complètement adhéré à ce type vélo car pour moi (là est l’hypothèse) le Gravel, plus qu’un vélo proprement dit avec sa géométrie et ses équipements donnés, qualifie une façon de pratiquer, un état d’esprit : n’avoir aucune limite, passer vraiment partout, ne s’ennuyer sur aucun terrain (un chemin à droite ? j’y vais ! Là où c’est trop facile en VTT, tu t’amuseras plus en Gravel et si c’est typé enduro, tu passes moins vite mais tu réapprends à piloter, c’est aussi pour cela que je n’ai jamais voulu passer en 29’’ en VTT, et je ne garde le mien que parce que c’est une réelle pièce de collection), ne pas chercher le chrono, etc.
Je pense que c’est pour cela que le Gravel fait encore autant débat. Un Gravel ne laisse jamais indifférent : étonnement sur des terrains très fréquentés par les vététistes (et je ne parle pas des sentiers montagnards …), étonnement ou mépris sur la route, ou au contraire intérêt et discussion, notamment quand tu roules bien chargé en voyage … Beaucoup de Gravel se cantonnent (et ce n’est pas un problème) aux larges pistes, aux forestières, au chemins ruraux, c’est aussi pour cela que beaucoup de vélos Gravel sont vendus en 40 ou 42 devant et cassette arrière avec de 42 maximum, compliqué quand tu veux passer un mur autour des 20 %.

C’est pourquoi je pense personnellement qu’il n’y a pas de type précis de vélo Gravel même si le mien a un guidon typé route (mais avec du flare et du reach différent d’un guidon route), des roues de 700 mm (mais avec des pneus de 45 mm de largeur, un peu cramponnés), pas de suspension mais le cadre est en titane et j’ai installé une tige de selle télescopique bien pratique dans les descentes Gravel-enduro, et j’ai opté pour un mono-plateau de 38 dents devant avec un dérailleur arrière de VTT et une cassette 11-51 pour retrouver les rapports de mon VTT et grimper les murs bien pentus … J’ai choisi aussi l’option « un vélo pour tout » et donc roule toujours avec les mêmes roues, mon porte-bagage Tailfin, au moins une sacoche (c’est tellement agréable de ne pas avoir un truc qui te colle au dos) et les prolongateurs sur le cintre que j’utilise assez souvent …
Du VTT peut donc être aussi du Gravel …

Je rappelle souvent que le Gravel n’est qu’une jolie évolution des premières randonneuses qui partaient à l’assaut des cols de montagne sur des routes pas encore goudronnées ou sur les chemins muletiers …

Cette vélosophie ne suffit pas à développer un commerce florissant, les marques ont donc bien surfé sur la vague, ont essayé de faire croire qu’un nouveau vélo avait été inventé, un effet de mode a suivi, faisant du Gravel un vélo à la fois très populaire, pas trop cher ou à l’opposé un vélo « gentrifié », boboïsé …
Et pourquoi pas donc y ajouter des suspensions (« Mais alors c’est un VTT ! »), des pneus toujours plus gros (« Mais alors c’est un fat-bike ! ») ou garder des roues en 32 ou 35 mm avec des développements de route (« Mais à quoi ça sert ? Fais de la route ! »).
Le débat « Gravel, pas Gravel ? » est toujours bien animé, tout comme « Compet ou pas compet ? ». Je n’ai pour ma part absolument pas l’esprit à la compet mais si la compet en Gravel donne de la visibilité à cette pratique, uniquement si la compet montre la spécificité ou la multiplicité de cette pratique (entre route et VTT, sans limites) avec des sportifs spécialisés (les premières compétitions de Gravel ont vu une majorité de coursiers s’aligner, quel intérêt ? Même si quelques ovnis du vélo sont bons partout, mais la compétition VTT a connu ça aussi, en XC, et a rapidement trouvé et prouvé sa spécificité, le Gravel fera pareil).

Le Gravel en tout cas a démocratisé la pratique du vélo et a cassé certains codes : il n’y a par exemple pas de code vestimentaire, tu roules habillé comme tu veux, sans cuissard, sans maillot, pas à poil, aïe en cas de chute … J’ai des cuissards, des shorts, des maillots, des chemises …

Mais revenons à la balade du jour : florilège des plus jolis sentiers dans ce périmètre entre Pech-David, Pouvourville, Pechbusque, Vigoulet-Auzil, Vieille-Toulouse, Rebigue, Castanet-Tolosan, Auzeville-Tolosane, Ramonville. Boucle réduite, j’avais initialement prévu un détour vers Corronsac, Montbrun-Lauragais, Deyme et Pompertuzat. Une portion urbaine mais j’aime bien ces deux piétonniers entre Ramonville et Pouvourville … Et un bon dénivelé positif cumulé par rapport à la distance parcourue … Un régal que tu sois sur un VTT, un Gravel, à pied ou en courant …

La trace / The track : https://www.visugpx.com/5HQHbq5IGg

Mountain biking with Bastien from Pech-David – Hypothesis – Also in French

A ride with Bastien from the Pech-David green zone to the Lauragais hills on the GR 6353, along marked and unmarked trails. I got out my mountain bike, which I have to take out from time to time. It’s a collector’s item, but I still enjoy riding it. And Bastien was riding his mountain bike too. It had been a while since I’d been to this area, and I enjoy riding there on both my gravel bike and my mountain bike.

This area south-east of Toulouse is popular with hikers (we’re on the Saint-Jacques trails), trail runners, and cyclists of all kinds (mountain bikes, road bikes, gravel bikes, men, women, non-binary, trans, it doesn’t matter; we came across two large groups of girls on road bikes, three mountain bikers, two gravel bikes, hikers and trail runners). It is very popular but with some very natural passages. It is a very hilly area: the paths have slopes that are always in double digits, either uphill or downhill, not very long but sustained, the terrain is varied, some descents are enduro-style, the paths can be wide, narrow, some very rutted… There is a mix of woodland and open spaces, and the ridges offer beautiful views, particularly of the Pyrenees.
The area is busy, which also means that if visibility is poor, you must remember that you may encounter people coming in the opposite direction, so it is normal to slow down in this case. Saying hello doesn’t cost much, nor does announcing your presence. It makes the encounter more cordial, and you can also chat. This was the case with a couple of hikers and then three mountain bikers, all of whom were very friendly.

This brings me to my hypothesis, which I have already defended elsewhere… But first, a little personal and broader historical reminder… I first took up cycling via mountain biking (I’ll leave aside my teenage adventures on my lovely blue 6-speed Gitane, like Hinault and Fignon, in the neighbourhood where I grew up) in the 1990s, when it was starting to become popular in France. I loved the feeling of freedom, of getting away from it all, of communion (yes, yes, you don’t damage anything, you don’t make a mess) it gave me. GPS wasn’t very advanced yet, so I would set off with my 1:25,000 IGN blue series maps and when I got back I would mark my routes on them with a felt-tip pen and plan my next ones in pencil. When I talk about mountain biking, I never fail to thank my spiritual father, Pierre-Yves, who got me started on clipless pedals and introduced me to these hills and the Montagne Noire in particular…
GPS technology developed, and I immediately embraced it: the map scrolls as you progress…
Gravel bikes developed in the United States in the 2000s and arrived in France in the 2010s, with major brands releasing their first models around 2018.
I completely embraced this type of bike because, for me (and this is just a hypothesis), gravel biking is more than just a bike with its specific geometry and equipment; it’s a way of riding, a state of mind: having no limits, going anywhere, never getting bored on any terrain (a path on the right? I’m going there!). Where it’s too easy on a mountain bike, you’ll have more fun on a gravel bike, and if it’s more like enduro, you’ll go slower but you’ll relearn how to ride. That’s also why I never wanted to switch to 29″ wheels on my mountain bike, and I only keep mine because it’s a real collector’s item), not worrying about the clock, etc.

I think that’s why gravel bikes are still such a hot topic. A gravel bike never leaves anyone indifferent: surprise on trails frequented by mountain bikers (and I’m not talking about mountain trails…), surprise or contempt on the road, or, on the contrary, interest and discussion, especially when you’re riding heavily loaded on a trip… Many gravel bikes are confined (and that’s not a problem) to wide tracks, forest trails and rural paths, which is also why many gravel bikes are sold with 40 or 42 front gears and a rear cassette with a maximum of 42, which is complicated when you want to climb a wall at around 20%.
That’s why I personally think that there is no specifictype of gravel bike, even though mine has road-style handlebars (but with a different flare and reach than road handlebars), 700 mm wheels (but with 45 mm wide tyres, slightly knobbly), no suspension, but the frame is titanium and I’ve installed a telescopic seat post, which is very handy on Gravel-enduro descents, and I’ve opted for a 38-tooth single chainring at the front with a mountain bike rear derailleur and an 11-51 cassette to match the gear ratios of my mountain bike and climb steep walls… I also chose the ‘one bike for everything’ option, so I always ride with the same wheels, my Tailfin luggage rack, at least one pannier (it’s so nice not to have something sticking to your back) and the handlebar extensions that I use quite often… Mountain biking can therefore also be gravel biking…
I often remind people that gravel bikes are just a nice evolution of the early touring bikes that tackled mountain passes on unpaved roads or mule tracks…

This philosophy alone is not enough to develop a thriving business, so brands have jumped on the bandwagon, trying to make people believe that a new type of bike has been invented. A fashion trend has followed, making gravel bikes both very popular and affordable, or, conversely, gentrified and bohemian…
So why not add suspension (‘But then it’s a mountain bike!’), ever bigger tyres (‘But then it’s a fat bike!’), or keep 32 or 35 mm wheels with road gear ratios (‘But what’s the point? Ride on the road!’).

The ‘Gravel or no gravel?’ debate is still raging, as is ‘Competition or no competition?’. Personally, I’m not at all interested in competition, but if Gravel competition raises the profile of this sport, it should only do so if it highlights the specific nature or diversity of this sport (between road and mountain biking, without limits) with specialist athletes (the first Gravel competitions saw a majority of couriers lining up, so what’s the point? Even if a few cycling oddballs are good at everything, mountain bike competitions have been through this too, in XC, and quickly found and proved their specificity. Gravel will do the same).
Gravel biking has certainly democratised cycling and broken certain codes: for example, there is no dress code, you can ride dressed however you like, without cycling shorts, without a jersey, not naked, ouch if you fall… I have cycling shorts, shorts, jerseys, shirts…

But let’s get back to today’s ride: a selection of the prettiest trails in the area between Pech-David, Pouvourville, Pechbusque, Vigoulet-Auzil, Vieille-Toulouse, Rebigue, Castanet-Tolosan, Auzeville-Tolosane and Ramonville. A shorter loop, I had initially planned a detour to Corronsac, Montbrun-Lauragais, Deyme and Pompertuzat. It’s an urban section, but I really like these two pedestrian paths between Ramonville and Pouvourville… And there’s a good cumulative elevation gain compared to the distance covered…
It’s a treat whether you’re on a mountain bike, a gravel bike, walking or running…

Translated with DeepL.com (free version)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *