Le vélo a été développé dans le souci de libérer l’homme du cheval, longtemps seul moyen de locomotion.
Ses origines pourraient remonter à l’antiquité avec des projets de fabrication d’automates capables de se mouvoir d’eux-mêmes. Philippe de Macédoine, par exemple, au IVème av. J.-C., avait donné l’ordre à un de ses ingénieurs de construire une gigantesque tour de siège, capable d’avancer grâce aux efforts de ses occupants. Cette invention permettait aux soldats de progresser à l’abri des flèches et des projectiles lancés depuis les murailles des cités assiégées. On suppose qu’elle était mue par un système de poulies et de pédales qui agissaient sur les essieux des roues à sa base.
XVème siècle: machine de rémouleur à pédalage, système de bielles agissant sur une manivelle.
On a découvert des croquis de Léonard de Vinci, illustrant un véhicule muni de deux roues et ressemblant à une bicyclette. Cette machine, issue de l’imagination du grand homme, n’a jamais franchi le stade de la planche à dessin.
Au XVIIIème siècle, les premiers carrosses sans chevaux apparurent en Allemagne, construits par Johan Hautsch. Ils étaient actionnés par des engrenages cachés, mus par la force d‘un serviteur. Stephan Farffler, horloger invalide d’Altdorf, localité proche de Nuremberg, construisit en 1680 un tricycle à traction humaine, mû par le biais d’une manivelle.
En France, Jacques Ozanam présenta à l’Académie Royale des Sciences une voiture à quatre roues.
D’autres voitures sans chevaux vinrent ensuite, comme celle mise au point par la docteur Élie Richard, Français, qui était mue par un homme robuste et endurant qui, placé derrière le conducteur, fournissait la force motrice en marchant sur des leviers. Ces engins furent les lointains ancêtres des premiers vélocipèdes.
Néanmoins, l’état des routes à ces époques n’était pas de nature à favoriser les tentatives destinées à populariser les véhicules à traction musculaire. Le beau réseau routier de l’empire romain se désagrégea pendant tout le Moyen Âge; les routes étaient jalonnées de trous et poussiéreuses en été, boueuses et impraticables en hiver.
En France, ce sont le Bourbons qui, au XVIIIème ordonnèrent la construction de véritables routes en pavés. Napoléon favorisa le développement des routes pour permettre la circulation des troupes et du matériel.
Malgré cela, la circulation était très difficile pour des véhicules mus par traction humaine. Pendant tout le XVIIIème, siècle des lumières, de nombreux véhicules à pédales ont été imaginés. On utilisa notamment les chevaux de bois des manèges sur lesquels on adapta des pédales de rémouleur.