Pays de Cocagne « Plus on dort, plus on gagne. » – Also in english

Incursion dans le Pays de Cocagne, celui qui a sa localisation géographique et historique dans le triangle Toulouse – Carcassonne – Albi …

Cette partie de l’Occitanie a été très prospère aux 15ème et 16ème siècles grâce à la culture du pastel, Isatis tinctoria, plante à fleur jaune dont les feuilles écrasées et compactées à la main (en boule, cocanha en occitan) donnaient une teinte bleue, une des seules sources de bleu avant l’arrivée du bleu indigo.
Le processus de fabrication du pastel était long et complexe, le produit vendu très cher et réservé à des usages nobles.
Un fructueux commerce international de ce colorant a enrichi la région, certains négociants étaient si riches qu’ils firent bâtir de somptueux hôtels particuliers, à Toulouse, Cordes-sur-Ciel, Albi ou Labastide-de-Lévis. Jean de Bernuy, dont l’hôtel particulier est un des plus imposants de Toulouse, était si riche que c’est lui qui versa la caution de la rançons demandée par Charles Quint après la capture de François 1er à la bataille de Pavie en 1525.
La richesse de ces propriétaires terriens venait aussi de la culture des céréales et de l’élevage.
Les paysans récupéraient les fonds de cuve de fabrication pour peindre leurs charrettes ou leurs ustensiles et volets en bois, le pastel ayant des vertus fongicides. La cathédrale Sainte-Cécile d’Albi présente une immense voûte peinte au XVIème avec un bleu issu du pastel.
Les nombreux pigeonniers qui étaient aussi signes de richesses permettaient de récupérer les fientes des oiseaux qu’on utilisait comme engrais dans les champs de pastel.
Le déclin est venu avec la guerre entre protestants et catholiques et avec la découverte du bleu indigo, lui aussi produit à partir d’une plante originaire d’Inde, beaucoup plus facile à produire et tenant mieux sur les tissus.
Les teintures chimiques à partir du XIXème siècle scelleront le déclin du pastel, sa culture sera remplacée notamment par la culture du maïs et l’élevage des canards et la fabrique de foies gras.
Des passionnés ont replanté du pastel pour redonner vie à ce commerce.

J’affectionne particulièrement le secteur Damiatte – Graulhet – Briatexte, autour de Moulayrès (Christine, Bernard, si vous lisez ces lignes, bise à vous), il est bien vallonné, assez préservé : de jolis coins de nature souvent boisés alternent avec les cultures et l’élevage. Il y a pas mal de jolies pistes, des sentiers, certains sont balisés.

Je voulais vérifier deux secteurs pour une sortie que je vais proposer aux membres de notre association Ô Gravel dimanche 5 octobre, au départ de Saint-Paul-Cap-de-Joux.

Pour y aller, j’ai privilégié les portions Gravel, du côté de Verfeil et du Lac de la Balerme, après Belcastel autour de la retenue de Briax, le lac du Messal lui est privé et le tour ne semble pas aménagé et enfin un très joli sentier du côté de Roquevidal.

Verfeil

Lac de La Balerme

Retenue de Briax

Je connais bien ces coteaux entre Damiatte, Graulhet et Briatexte, je n’avais par contre pas roulé dans le secteur des éolienne au-dessus de Serviès … Magnifique, boucle très exigeante mais magnifique : un superbe single facile, une portion de descente assez technique, de belles pistes et de belle pentes façon mur … Un petit goût très agréable de Montagne Noire.

La boucle sera à compléter la semaine prochaine avec les passages du côté de Damiatte au niveau de Cabanès sur la trace, aujourd’hui je n’y suis pas passé, je connais et il me restait encore quelques kilomètres à parcourir pour rentrer …

J’ai fait deux portions de la très jolie voie « romaine » entre Lavaur (plus particulièrement Massac-Séran) et Puylaurens. « Romaine » entre guillemets car on a longtemps pensé que cette voie n’avait rien de romain mais des recherches récentes pourraient l’attester. Cette voie a été une voie épiscopale utilisée depuis Lavaur pour se déplacer vers Montpellier ou Aix, elle a servi pour les transports locaux et à certains endroits elle est très large, comme à Massac-Séran, 11 mètres environ, avec une triple division : voie centrale pour les chariots et de chaque côté passages pour les piétons ou cavaliers.

Ce très joli itinéraire suit une ligne de crête (il y a tout de même au moins deux belles descentes et belles remontées) qui offre de superbes panoramas sur les vallées environnantes, les Pyrénées ou la Montagne Noire.

Un peu de prospection, ça ne marche pas à tous les coups mais c’est la seule façon de bien connaître un coin … Et quand ça marche, on est rarement déçu.

C’est la période de la chasse, une battue en cours longée, le salut aux chasseurs, je salue tous les gens que je croise, respect de leur pratique, je m’arrête souvent pour discuter, ne serait-ce que pour savoir où se déroule la battue pour ne pas me trouver au milieu ou déranger et avertir de mon passage, là j’ai entendu les chiens, je passais à gauche, j’ai poursuivi.

Du gibier croisé ou dérangé (un très beau chevreuil notamment qui a partagé un bout de chemin avec moi), plusieurs troupeaux de bovins dont des Highlands, des ovins, des porcs noirs de Bigorre élevés en semi-liberté, sportifs …

Fin de balade très cyclo, quelques petits passages Gravel …

La trace / The track : https://www.visugpx.com/GI400fr5se

Land of Plenty ‘The more you sleep, the more you earn.’ – Also in English

A journey into the Land of Plenty, located in the Toulouse-Carcassonne-Albi triangle…

This part of Occitania was very prosperous in the 15th and 16th centuries thanks to the cultivation of woad, Isatis tinctoria, a yellow-flowered plant whose leaves, crushed and compacted by hand (into a ball, cocanha in Occitan), produced a blue dye, one of the only sources of blue before the arrival of indigo.
The process of manufacturing woad was long and complex, and the product was sold at a high price and reserved for noble uses.
A lucrative international trade in this dye enriched the region, and some merchants became so wealthy that they built sumptuous mansions in Toulouse, Cordes-sur-Ciel, Albi and Labastide-de-Lévis. Jean de Bernuy, whose mansion is one of the most imposing in Toulouse, was so wealthy that he paid the ransom demanded by Charles V after the capture of François I at the Battle of Pavia in 1525.
The wealth of these landowners also came from cereal cultivation and livestock farming.
Farmers collected the dregs from the vats used in production to paint their carts, wooden utensils and shutters, as woad has fungicidal properties. The Cathedral of Saint Cecilia in Albi has a huge vault painted in the 16th century using a blue derived from woad.
The numerous dovecotes, which were also signs of wealth, allowed the collection of bird droppings, which were used as fertiliser in the woad fields.
The decline came with the war between Protestants and Catholics and with the discovery of indigo blue, also produced from a plant native to India, which was much easier to produce and lasted longer on fabrics.
Chemical dyes from the 19th century onwards sealed the decline of woad, its cultivation being replaced in particular by corn farming, duck breeding and foie gras production.
Enthusiasts have replanted woad to revive this trade.

I am particularly fond of the Damiatte – Graulhet – Briatexte area around Moulayrès (Christine, Bernard, if you are reading this, best wishes to you), which is hilly and fairly unspoilt, with pretty, often wooded areas alternating with crops and livestock. There are quite a few nice tracks and paths, some of which are marked.

I wanted to check out two areas for an outing that I’m going to suggest to the members of our association, Ô Gravel, on Sunday 5 October, starting from Saint-Paul-Cap-de-Joux.

To get there, I chose the gravel sections near Verfeil and Lac de la Balerme, after Belcastel around the Briax reservoir. Lac du Messal is private and the route does not appear to be developed, but there is a very pretty trail near Roquevidal.

I know these hills between Damiatte, Graulhet and Briatexte well, but I had never cycled in the wind turbine area above Serviès… Magnificent, a very demanding but magnificent loop: a superb easy single track, a fairly technical descent, beautiful tracks and beautiful wall-like slopes… A very pleasant taste of the Montagne Noire.

I’ll complete the loop next week with the sections near Damiatte at Cabanès sur la trace. I didn’t go there today as I already know it and still had a few kilometres to go to get home…

I did two sections of the very pretty ‘Roman’ road between Lavaur (more specifically Massac-Séran) and Puylaurens. ‘Roman’ in quotation marks because it was long thought that this road had nothing Roman about it, but recent research may prove otherwise. This road was an episcopal road used from Lavaur to travel to Montpellier or Aix. It was used for local transport and in some places it is very wide, such as in Massac-Séran, where it is about 11 metres wide, with a triple division: a central lane for carts and passages for pedestrians or horsemen on either side.

This beautiful route follows a ridge line (there are at least two beautiful descents and ascents) offering superb panoramic views of the surrounding valleys, the Pyrenees and the Montagne Noire.

A little exploration doesn’t always pay off, but it’s the only way to really get to know an area… And when it does pay off, you’re rarely disappointed.

It’s hunting season, a hunt is underway, I greet the hunters, I greet everyone I meet, respecting their practice, I often stop to chat, if only to find out where the hunt is taking place so that I don’t find myself in the middle of it or disturb them, and to warn them of my passage. I heard the dogs, I passed on the left and continued on my way.

I encountered or disturbed some game (including a beautiful deer that shared a stretch of the path with me), several herds of cattle, including Highland cattle, sheep, and black Bigorre pigs raised in semi-freedom, athletic …

The end of the ride was very cyclist-friendly, with a few short gravel sections…

Translated with DeepL.com (free version)

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