Jour 1
RBCC : Ride Bike Cathare Challenge
Le titre est déjà tout un programme … Cathare … Corbières … Histoire, Corbières, caillasse, vent, rugueux … Un truc à faire avec humilité … Une sorte de quête, d’ascèse, sans commune mesure avec celle recherchée par les Parfaits cathares. N’oublions pas que ce mot « ascèse » vient du grec « askêsis » signifiant « exercice » ou « entraînement » et s’appliquait donc aux disciplines de l’athlétisme. C’est le latin « asceta » ou « asceteria » (moine/religieuse, monastère/couvent) qui apportera la dimension religieuse. Pour moi, nulle prétention à mortification, abstinence en tout genre, jeûne, juste un rendez-vous personnel avec mon ego (le « moi » pas le « sur-moi », mon ego n’est pas surdimensionné, je ne crois pas) sur une belle aventure.
Pour les chiffres, 359 km pour la version bitumée et 6280 de D+, un peu moins de distance (321 km) pour la version Gravel mais presque 600 m de plus de D+ … Et le D+ sur une piste ou du gravier, ça compte …
Ce raid est proposé par Ridebike11 Aventures Cyclistes, club très dynamique qui défend une bonne vélosophie … Un club de passionnés qui propose de bien jolies choses … La permanence du club est très chaleureuse, tu sens que ça roule dans le coin mais simplement, sans parade, pourtant il y a de sacrés clients …
Ce raid est une aventure permanente : tu t’inscris, tu reçois la trace gps, une jolie musette, une gapette et tu t’engages à le faire soit en « grand fondo » ou « ultra » soit en version « rando ». Pour ma part, j’ai décidé de de me frotter à l’aventure sur 48 heures maximum avec une nuit de repos entre les deux étapes programmées.
Pour la petite histoire, je me suis inscrit au RBCC version route début mars 2020, je lorgnais dessus depuis quelques temps, un méchant virus est arrivé ensuite … La version Gravel n’existait pas encore (Bertrand, si je me trompe …), j’ai alors contacté Bertrand Albert de Ridebike 11 pour échanger sur une possibilité de valider mon challenge si je partais sur une version Gravel, permettant notamment d’éviter certains allers-retours et empruntant les pistes existantes, il y a de quoi faire, je connais bien le secteur de l’Alaric qui donne un bon aperçu de ce qu’on peut faire et de ce à quoi on doit s’attendre (du très beau, mais dur …). L’idée germait aussi chez Ridebike11 et Bertrand m’a proposé après quelques échanges très sympas une première trace dont il a fait une partie et cette trace que je vais essayer d’honorer … Très content d’être un des premiers à s’y essayer …
J’ai prévu 2 étapes : 179 km le premier jour jusqu’à Saint-Paul-de-Fenouillet pour plus de 3800 m de D+ et le lendemain 145 km et 2900 m de D+ … La première étape devrait être comparable à l’ultra VTT de Cahors en 2019, même si le dénivelé et bien supérieur ; la difficulté sera de repartir le lendemain pour une bonne distance encore et quelques bons coups de cul.
Mon épouse et mes enfants profitent de l’aventure pour découvrir de leur côté et en voiture ce beau pays cathare. Ça me permet aussi de voyager léger, si j’avais dû partir en bikepacking, j’aurais sans doute prévu au moins 3 jours. L’intérêt du bikepacking est que tu n’as pas à te soucier du temps (chronométré) : tu roules, tu as envie de t’arrêter, tu le fais, tu campes, tu repars. J’ai un très bon équipement pour ça.
Pour ce RBCC, j’avais quand même envie de jouer avec le chrono, à ma façon … Pas d’affolement …
Compte-rendu de ce périple sous deux aspects : gravellement touristique (environnement et histoire) et sensations …
Départ de bon matin ce 10 juillet (la Saint Ulrich, le Jan du presque même nom, malgré tout ce qu’il a pu prendre, a quand même eu un beau palmarès, même si beaucoup voyaient en lui un plus grand champion encore, c’est peut-être pour ça d’ailleurs qu’il s’est chargé …) devant la Cité de Carcassonne en direction de la Montagne d’Alaric que je connais bien à VTT et sur laquelle j’ai déjà écrit, un coin bien rude, de façon à bien comprendre que je vais en prendre plein les yeux mais aussi qu’il va falloir se le gagner. J’espère boucler la première étape en moins de 13 heures, au vu du dénivelé qui m’attend ce sera beau si j’y arrive …
Sensation : ça va être beaucoup plus long que prévu : dès les premiers kilomètres, les jambes ne répondent pas …
Petite mise en jambes jusqu’à Barbeira, on grimpe ensuite sur l’Alaric par la route qui mène aux ruines du Château de Miramont, qui a vu la naissance en 1185 de Chabert de Barbeira, chevalier occitan fidèle à la cause cathare. Les références historiques ne vont pas manquer tout au long du raid.
On grimpe quand même assez rapidement sur la ligne de crête, au-dessus de 400 m.
On rejoint Montlaur, les paysages ont déjà bien varié : forêt, garrigue, près, vignobles, l’influence méditerranéenne est bien là.
On rejoint ensuite la vallée de l’Orbieu à Lagrasse, bastide médiévale avec son abbaye Sainte-Marie qui lui fait face.
Sensation : le chant des cigales, assourdissant, une multitude de cigales chantant, il y en a partout, dans les herbes, dans tous les arbres, dans les vignes, …
Le bruit de l’eau aussi : ces coins sont secs mais les ruisseaux et rivières nombreux, beaucoup asséchés … Mais j’entendrai souvent le bruit de l’eau en fond de vallon. Les lits asséchés forment des bandes de verdure à travers le paysage.
On va suivre la vallée pendant un petit moment avant de passer à Termes pour monter au Col du même nom et au Col de Bedos. Le Château de Termes, dont on peut visiter les vestiges, surplombe la vallée et les gorges de Termenet. Il constitue un des « cinq fils de Carcassonne » avec les châteaux de Quéribus, Peyrepertuse, Puliaurens et Aguilar.
Les cols dans le coin ne présentent de grandes altitudes mais leurs accès peuvent être très pentus, le Mont Tauch en sera un parfait exemple … Tout comme les accès aux châteaux … Et le dénivelé cumulé du raid est conséquent.
On passe ensuite à Félines-Termenès et Villerouge-Termenès, sur les terres du château. Pour l’histoire, Félines était déjà connue des Romains pour ses mines de fer voisines et c’est à Villerouge que Guilaume Bélibaste, dernier « bon homme » hérétique, fut brûlé en 1321.
Pause de midi à Villerouge-Termenès. Je fais attention à mon alimentation : côte de porc sauce bouchère (façon daube), frites et salade, et une petite mousse avant. Le tout à La Taverne, resto très sympa. Ce n’étais pas planifié : Sylvie et les enfants me rejoindront là pour manger eux-aussi, bonne surprise.
Et avant le Mont Tauch, un snickers et un coca.
Samedi, je ne m’arrêterai pas pour manger, pas de restaurant sur le circuit aux heures de service et j’ai préféré me restaurer régulièrement avec mes fruits secs et me barres.
Question eau, on passe dans suffisamment de villages, mêmes petits pour trouver e quoi remplir les bidons.
La météo aussi aura été bonne : premier jour soleil et un peu de vent, couvert en fin de journée, je passerai derrière les averses, deuxième jour couvert une bonne partie de la journée, le vent et les nuages vont jouer avec le soleil …
Cette terre de Corbières est rude, elle peut être sèche mais les cours d’eau sont bien là, même si certains sont réduits aux beaux jours. Ils peuvent aussi se mettre en colère, on en reparlera …
On ne distingue pas certains châteaux : ils font partie de la roche sur laquelle ils sont bâtis.
J’arrive à Durban-Corbières et son château.
La trace reste ensuite dans la vallée, entre champs et vignes. Cette terre fournit d’excellents AOC à base de Carignan, Mourvèdre et Syrah pour les rouges ; rosés et blancs sont aussi de qualité. Mais je ne m’arrêterai pas pour déguster : même avec modération, le vin casse un peu les jambes. À réserver le soir ou pour célébrer la validation du challenge … Ou pour le plaisir tout simplement.
Et à l’heure à laquelle je vais arriver le soir, les restaurants seront fermés, merci à Sylvie et mes enfants de m’avoir gardé des parts de pizza achetés à Saint-Paul, excellentes !
Passage au Château d’Aguilar, très joli site, sur son promontoire. On descend à Tuchan pour grimper au Mont Tauch, ou plutôt montagne de Tauch, c’est un gros plateau de 4 km de long sur environ 500 m de large culminant à quelques 900 m. Au sommet du Tauch se trouve aussi la Tour des Géographes, construite en 1971.
La montée réserve de beaux pourcentages, près de 20 %, et le vent peut aussi s’inviter à la fête pour la rendre plus difficile encore, comme si cela ne suffisait pas … Grâce à cette version Gravel de la RBCC, je n’ai pas été obligé de redescendre sur Tuchan pour poursuivre mon aventure, j’ai suivi une jolie ligne de crête avec une belle descente sur Padern.
Sensation au Mont Tauch et en descendant : impressionnant ! Et la descente Gravel qui suit l’est aussi … Après le VTT enduro ou free-ride, le Gravel s’y met … Je ne connaissais pas le Mont Tauch, la rencontre a eu lieu, à l’avantage indéniable et indiscutable du Mont …
Le sujet n’est pour moi ni tabou, ni honteux : faire du vélo, c’est aussi être à côté, pousser, porter … Mont Tauch, Mont Venteux, Mont Ventoux, …
Je rejoins le Verdouble, cher à Claude Nougaro …
Une rivière des Corbières (dans l’album L’Enfant phare)
On l’appelle le Verdouble
La rivière qui déroule
Ses méandres sur les pierres
La rivière des hautes Corbières
Toi le pêcheur en eau trouble
Elle n’est pas faite pour toi
Le moindre poisson te double
Et te glisse entre les doigts
Mais si tu aimes la chanson
De son hameçon
Si tu aimes le son, le son de son âme
Elle te servira comme un échanson
Les flots fous, les flots flous
De ses fraîches flammes
Il scintille le Verdouble
Mais le cours de son argent
Ni les dollars ni les roubles
Ne te le paieront comptant
Pas la peine que tu te mouilles
À percer ses coffres-forts
C’est dans l’œil de ses grenouilles
Que sont ses pépites d’or
Mais tu seras riche à millions
De ronds dans l’eau
Il suffit d’un plongeon d’une gente dame
Et si tu bois le bouillon, pars à vau-l’eau
Noyé dans un baiser
Ce n’est pas un drâme
Ô, ô mon eau, ma belle eau, ma bonne eau
Fais-moi flotter en haut de ta divine ronde
Ô ô ô, ô mon eau, radieuse radio
Passe-moi en canot stéréo sur tes ondes
Dans les gorges du Verdouble
Sur un lit de cailloux blancs
J’ai composé ces vers doubles
Que j’espère ressemblants
Si aux eaux de mon Verdouble
Tu préfères l’océan
C’est facile, tu les oublies
Tu les oublies simplement
Petite pause avant d’attaquer une nouvelle montée ardue sur chemin vers le Col des Garbès et un deuxième Col de l’Ière, démoralisant … Mais une façon originale d’arriver sur Quéribus.
Quéribus sur son piton rocheux illustre parfaitement l’appellation « Citadelles du vertige » donné à ces 7 châteaux : Peyrepertuse, Puilaurens, Termes, Quéribus, Montségur (le plus emblématique), Aguilar, Lastours.
Assurément, cette citadelle que l’on pourrait croire réduite à un donjon, pierre rapportée et roche semblent ne faire qu’une, peut donner le vertige. Et quand ça souffle, il peut être dangereux d’essayer d’y accéder …
https://www.payscathare.org/les-sites
Histoire, nature, gastronomie et culture se mêlent : comment ne pas parler aussi du fameux curé de Cucugnan.
Le Curé de Cucugnan est un sermon recueilli par Auguste Blanchot de Brenas en 1858, texte écrit en occitan par Joseph Roumanille et rendu ensuite célèbre par Alphonse Daudet. Les historiens ne sont pas tous d’accord sur la paternité à attribuer à cet écrit.
Je ne me suis pas arrêté pour savoir si les habitants de Cucugnan avaient à nouveau perdu la foi ou l’avaient bien conservée.
La montée sur Quéribus par la piste est magnifique, aussi ardue que la montée bitumée. Les accès aux châteaux en Gravel permettent de découvrir ces édifices par des faces qu’on n’a pas l’habitude de voir …
J’embraye sur un longue (très) longue piste qui va me conduire à Cubières-sur-Sinobre. Je vois face à moi pendant un moment Peyrepertuse. La vue du château par le Sud est impressionnante par ces falaises de plusieurs dizaines de mètres de haut. Il est surnommé « Carcassonne céleste », c’est le plus grand avec tout de même 300 m de long …
La nuit tombe, j’installe l’éclairage.
Cubières-sur-Cinobre, porte vers les superbes Gorges de Galamus, creusées par la rivière de l’Aigle, l’Agly, et les derniers kilomètres de la journée avant la halte à Saint-Paul de Fenouillet.
Je vais passer les gorges en pleine nuit, impressionnant … Sylvie et les enfants me récupéreront en sortie de gorges juste avant Saint-Paul.
Belle conclusion de ce premier jour du raid et ces quelques 180 bornes pour 3864 m de D+ … En finalement 12 h 32 effectives sur le vélo.
Jour 2
Deuxième journée de mon RBCC, les jambes sont un peu dures au matin mais mon Stiff lui m’en redemande … 145 km au programme … On fera le compte du dénivelé et du temps en fin de journée …
Les paysages sont complétement différents sur ce début de deuxième jour : de vrais paysages de montagne façon Pyrénées (on y est en fait) et donc des cols plus longs et plus haut, je vais passer plusieurs fois les 1000 m. 26 bornes de montée quasi interrompue pour 900 m de dénivelé en début de parcours façon de se (re)mettre en jambes …
Magnifique la forêt de Boucheville !
Un peu de répit ensuite pour arriver à Puilaurens mais la montée présente elle aussi de beaux pourcentages … Le château est en bon état et ce qui est impressionnant, c’est le chemin d’accès en chicanes, accès bien protégé …
Ce deuxième jour, c’est le bruit du vent qui sera bien présent, je retrouverai le chant des cigales en fin de journée.
On rejoint ensuite Caudiès-de-Fenouillèdes pour monter au Col de Saint-Louis pour grimper ensuite au Col du Vent qui porte bien son nom et suivre une longue piste sur une crête. Le Col de Saint-Louis, mis à part sa difficulté, présente une particularité très originale : la route fait à un endroit un colimaçon : un virage qui passe sur un pont au-dessus de la portion en dessous pour traverser le vallon et passer sur l’autre versant.
On passe dans les environs de Bugarach et on arrive à Rennes-le-Château. Le coin ne manque pas de mystère, entre fin du Monde et trésor des Templiers ou d’origine divine et le ministère de l’Abbé Saunière.
Rennes-le-Château est un très joli village, très pittoresque, qui se découvre au dernier moment : le village est sur un aplomb mais avec beaucoup de verdure, on ne le devine pas.
Les rapaces peuplent ces terres ventées : faucons, aigles, vautours percnoptères vivent là.
Deuxième jour : un renard, un chevreuil, un écureuil et une martre que j’ai surprise sur le bord d’une piste mais que je n’avais pas vue : elle m’a pratiquement sauté dessus pour me faire peur. Et un cocker con qui a essayé de me mordre …
On arrive à Couiza, commune au bord de l’Aude qui existait déjà à l’époque antique. Son très beau Château des Ducs de Joyeuse est aujourd’hui un lieu de belle gastronomie. Je ne m’y arrêterai pas : même si l’Aude est là et qu’elle mène à Carcassonne, il ne faut pas croire que c’en est fini des montées, on ne va pas suivre la vallée mais monter vers Peyrolles et ses magnifiques terres rouges …
Encore un col à passer avant de basculer sur les vallées vers Carcassonne.
La fin approche, je rejoins Vilebazy puis Saint-Hilaire et son abbaye. Il reste une vingtaine de kilomètres à parcourir, je quitte la vallée du Lauquet pour retrouver l’Aude.
Les rivières du coin peuvent être terribles quand on perturbe leurs lits, elles l’ont montrée en 2018, les stigmates en sont encore là.
C’en est terminé du relief mais sur de la longue ou très longue, les derniers kilomètres peuvent être très difficiles : paradoxalement, on sait qu’on y est presque mais ça peut paraître interminable. C’est à ce moment aussi d’un long effort physique qu’une certaine libération, exultation, peuvent te gagner, et donc tu as envie d’en terminer vite malgré le plaisir éprouvé (j’écris bien éprouver qui peut donc être pris comme « ressenti » ou comme « subi »).
Un dernier château à Couffoulens avant de retrouver la Cité de Carcassonne …
Je n’ai pas compté le nombre de châteaux que j’ai pu voir, ils sont très nombreux et certains font littéralement corps avec la roche sur laquelle ils ont été bâtis. Et certains bloc rocheux ressemblent à des ruines de châteaux …
Une bien belle boucle, très exigeante mais c’est le juste prix pour la richesse des paysages traversés, que ce soit pour les sites naturels ou ceux chargés d’histoire.
Une bien belle balade hors du temps, qui a pris du temps, sur sentiers, pistes ou superbes petites routes peu fréquentées dans ce coin extraordinaire de l’Aude.
Le temps prend une autre dimension dans ce genre d’expérience, le déplacement en vélo y contribue : le temps peut paraître particulièrement long en plein effort mais finalement, au bilan, tu pourras te dire que tu ne l’as vu passer, même si par moment cela a pu être (très) difficile …
146 km pour 2978 m de D+, 11 heures effectives pour l’anecdote … Soit en tout 322 km pour 6842 m de D+ et 23h32 de vélo effectif.
Exigeant aussi pour le matériel : mon Stiff aura encore été bien secoué mais c’est bien le pilote qui a montré ses limites.
Obligé de passer les disques et étriers sous l’eau pour les refroidir après nombreuses descentes … Réparation sur un pneu le premier jour : flanc percé et le liquide n’a pas colmaté, ça giclait, j’ai roulé un moment en regonflant régulièrement et ça m’a gonflé donc j’ai mis une chambre … Une pédale (je l’avais pourtant vu ce gros caillou et j’ai quand même tapé dedans avec la pédale) et un dérailleur arrière à changer (chape tordue) … Mais c’est plutôt des coups de malchance que la difficulté du terrain. Sur l’Alaric, j’y avais déjà laissé un pneu en VTT …
Si je ne devais retenir que deux images : le Mont Tauch et les terres rouges de Peyrolles … Mais j’en ai tellement pris plein les yeux, et les jambes !
Merci à Ridebike 11 Aventures Cyclistes pour le tracé du RBCC et la philosophie du challenge qui fait que tu as la très agréable impression que cette expérience n’appartient qu’à toi. Fierté malgré tout d’appartenir à la confrérie des finishers … Sans prétention, dire « J’y étais, je l’ai fait. » …
Je ne sais pas s’il y a du vrai ou du faux Gravel, du vrai ou du faux vélo, mais ce RBBC Gravel est un truc pours costauds, même si pour ma part, avec le temps que j’y ai passé, je ne me qualifierai pas de costaud … Sans prétention car le monde de l’ultradistance semble ne pas avoir de limites, la Race Across America ou la Trans Continental Race en sont de bons exemples, tout comme ces périples moins médiatisés d’aventures en vélo autour du monde qui ne sont pas si rares … Pas besoin de regarder le chrono ou le temps (les ultra-riders et rideuses sont quand même impressionnants) : la distance est suffisamment éloquente.
On en a parlé avant et après avec Bertrand : certaines portions sont vraiment engagées question caillasse ou dénivelé, VTT ou Gravel ?
Le Gravel, au-delà du phénomène marketing qui l’a amené auprès des consommateurs, c’est le retour à l’essence du vélo, dans l’esprit des cyclomuletiers, des permiers congés payés ou du Rough Stuff Fellowship. Ce raid, avec ses quelques portions goudronnées (deux longues portions du côté de Termes et après Saint-Paul-de-Fenouillet, pour le reste de toutes petites routes très agréables), ses portions sur pistes larges gravillonneuses, sableuses ou caillouteuses et ses portions « enduro », est adapté pour ce vélo unique à usages multiples. Le vélo de garnotte est en fait un multi-vélo ! Je reviendrai dans certains coins avec mon VTT (en Gravel aussi) mais je n’imagine pas ce raid, dans l’image qu’il véhicule, avec un autre vélo …
Voir aussi l’album photo dédié :
http://www.lecyclerit.com/albums/ride_bike_cathare_challenge_version__gravel/index.html
Pas de trace publiée sur le blog ou sur VisuGPX : même si Bertrand m’a autorisé à publier sur Strava, il y a un passage à confirmer et la trace appartient à Ridebike 11 Aventures Cyclistes …
Merci à mon épouse Sylvie et mes deux enfants Bastien et Camille qui m’ont accompagné et profité eux-aussi de leurs 2 jours de tourisme. C’est aussi pour les rassurer que je roule avec une balise Spot Gen3 qui permet un suivi live. Merci aussi à mon paternel qui me suit lui aussi et que est toujours prêt à venir me chercher si besoin. Je vous aime.
Et bravo à mon ami Jean-Pierre qui lui s’est lancé jeudi dans le Gravel TransCorbières proposé aussi par RideBike 11 Aventures cyclistes sur 3 jours, en bikepacking.
2 Responses
Je crois que tu as trouvé les bons mots, quelle aventure !
Pas de mention de crevaison tout du long sur ces chemins et sentiers qui doivent être bien éprouvant, les pneus ont été parfaits ?
Les pneus ont supporté ces terrains très cassants !